Publicité

VERGNIET Hélène

Publié le 1er janvier 2014

Enseignante à la retraite, née 1932 au Maroc sous le nom d’Hélène Borromet. Fille d’un enseignant originaire du Dauphiné et d’une mère pied-noire algérienne. Mariée. 3 enfants. Etudes d’institutrice à Rabat (Maroc) Elle débute sa carrière d’enseignante dans une école de Sétif (Algérie) en 1951, pays qu’elle quittera à l’indépendance en 1962 pour la Réunion après avoir prôné dès 1954 « une Algérie indépendante, mais dans le cadre d’une fédération permettant de maintenir des liens ». Elle est d’abord institutrice à Trois Mares, sur la commune du Tampon avant d’être Conseillère 726 pédagogique, chargée par le vice-recteur de créer une annexe de l’Ecole Normale à Saint- Pierre (1970) avant d’en assurer la direction pendant 15 ans. Créatrice de la ferme d’autruches de Saint-Leu avec « des amis et des relations » (1992) qu’elle revendra à l’URCOOPA par l’intermédiaire de la société Crête d’Or gérée par Maurice Cérisola (1997), transaction opérée avec le soutien de l’Administration et des collectivités territoriales. Cette affaire sera recédée pour un franc symbolique à Armand Deuphon après que l’URCOOPA a injecté 600 000 euros dans le capital de la société (51% des parts) pour la sauver de la liquidation (1998). Cédée une seconde fois à deux jeunes entrepreneurs, Sébastien Dehecq et François Monce (2004), avant sa disparition Après avoir cherché sa voie dans le catholicisme, le protestantisme et le bouddhisme, elle finit par trouver sa voie dans le socialisme via les réseaux philosophiques. Avec notamment Albert Ramassamy, elle a participé à la redynamisation du Parti Socialiste à la Réunion grâce à l’expérience qu’elle a acquise en Métropole au sein de la Section française de l’Internationale socialiste (SFIO). Déléguée de François Mitterrand à l’élection présidentielle (1965), elle participe activement à la campagne malgré des a priori qu’elle a vis-à-vis du candidat socialiste. En 1977, elle fait son entrée au Conseil municipal de Saint-Pierre aux côtés du sénateur maire Alfred Isautier comme adjointe chargée des questions scolaires, le second budget de la commune. Arrivée au terme de cette expérience en 1983, à bien des égards négative, elle renonce à la vie politique en démissionnant de son poste de Secrétaire de la section saint-pierroise du Parti Socialiste, pour protester contre « les équivoques et les compromissions » (1983). Elle fera néanmoins trois exceptions avant de s’investir dans la vie associative : candidate aux élections cantonales du 1er canton de Saint-Pierre (1982), candidate sur la liste Forum socialiste conduite par Jean-Max Nativel, Yvon Ramassamy, Michel Chane-Liat et Marceau Rivière à l’élection régionale de la Réunion (février 1983) ; enfin 45e sur la liste de l’élections régionale de “La Réunion d’abord” conduite par Jean-Claude Fruteau (juin 1993). Elle est alors membre de l’Association pour le Déroulement Normal des Opérations Electorales (ADNOE), où elle fait l’expérience des manipulations des communistes : « J’y suis allée pour que les communistes puissent s’exprimer face à la droite. Mais quand des hommes politiques de droite ont à leur tour été victimes de la fraude électorale, l’ADNOE a montré qu’elle était en fait un satellite du PCR, et est morte de sa belle mort », se confie-telle aujourd’hui au Quotidien de la Réunion (8 juin 1998). Plus tard, elle renoue avec les leaders socialistes dont elle s’est sentie toujours proche en acceptant de présider le comité de soutien à Lionel Jospin lors des élections présidentielles (2002) ♥ Membre et responsable régional de l’Ordre maçonnique mixte Droit Humain. Présidente de l’Office de concertation et du temps libre (OMT en 1982. Gérante de la Sopia, centre de formation oeuvrant pour l’insertion des adultes en grande difficulté à Saint-Pierre (1996) et de l’Apal, aide au Sans domicile fixe. Fondatrice, secrétaire départementale de l’Alefpa qui s’occupe d’adolescents handicapés. Membre de l’Association Réunion Département Français (ARDF) et de l’Association pour l’enseignement en Français dans les écoles.

Autres

Secrétaire général du SNI, Syndicat national des instituteurs (1966-1970). Présidente de l’Association départementaliste de l’éducation (1976) contre « les idées autonomistes véhiculées par le canal de l’enseignement ».

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

Publicité