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YEE CHONG TCHI KAN Ary.

Publié le 1er janvier 2014

Enseignant, né le 2 mai 1951 à Saint-Leu (la Réunion). Fils de Baptiste Yee Chong Thi Kan et de Marie Bertha née Persee. Divorcé de Line née Claude. Remarié. 4 enfants (Patrice, Thierry, Philippe, Anielle). Ti’nom : Ah-Kouet (son nom chinois). Lycée Roland Garros au Tampon jusqu’à l’obtention du baccalauréat. Université de la Réunion. École normale à Saint-Denis Auxiliaire de collège au Port. Instituteur (1972-1975). Service militaire à la Réunion en raison de ses activités politiques antérieures (1974-1975), on lui confie la garde du coffre de l’Intendance. Instituteur à l’école du Guillaume Saint-Paul. Il se met en disponibilité de l’Education Nationale (1977). Instituteur à l’école Eugène Dayot à Saint-Paul et à l’école de la Rivière des Galets pour les classes cours préparatoires et CM2 (1992-1996). Actuellement détaché de l’Education nationale Son engagement politique remonte à 1969 lorsqu’il adhère au Front de la Jeunesse Autonomiste de la Réunion (FJAR) créé en 1967 et présidé par Elie Hoarau, inspiré et contrôlé par les communistes. A son actif, de nombreuses manifestations, à l’origine en particulier d’un sit-in contre la présence de l’Afrique du Sud à la Réunion en 1980, devant le consulat d’Afrique du Sud à Saint-Denis ou à Gillot pour le départ vers ce pays de la troupe folklorique Kalou Pilé. En 1973, on le retrouve assesseur mandaté par le Parti Communiste Réunionnais aux élections municipales de Saint-Leu, puis plus tard responsable de la section de Saint-Leu-Les Avirons-l’Etang-Salé du PCR (1974). Secrétaire général du FJAR (1975), il est à ce titre responsable de la délégation de ce mouvement au XIe Festival Mondial de la Jeunesse à Cuba (1978). Sa position au sein du mouvement communiste à la Réunion va le conduire à voyager : il représente le FJAR au Congrès du Komsomol, jeunes communistes de l’URSS, à Moscou (1978), puis il est responsable de la délégation du FJAR au Congrès mondial de l’Enfance à Moscou à l’occasion de l’Année de l’Enfance décrétée par l’ONU (1979) ; enfin il est responsable de la délégation du FJAR au Congrès de la Jeunesse Communiste de Cuba à La Havane, où il rencontre Fidel Castro (1979). Au nom du Parti Communiste Réunionnais, il assiste également avec Adrien Minienpoullé au Congrès du Parti du Travail en Corée du Nord (1980). Enfin, entre 1984 et 1985, il assume de nouveaux voyages à l’étranger, notamment à Moscou, pour représenter le mouvement communiste réunionnais au Festival de la Jeunesse à l’occasion de l’Année Internationale de la Jeunesse (1985). Ses responsabilités au sein de l’appareil communiste comme membre du comité central l’appellent à créer le CORJ, Comité pour le Rassemblement et l’Organisation de la Jeunesse, très vite responsable d’un mouvement de grève des lycéens et des collégiens accompagnée de manifestations violentes dans toute l’île (1984) et organisatrice d’une “Marche de la Jeunesse pour l’Emploi”. Entre temps, il est élu conseiller municipal de Saint-Leu (1983-1989) et 1er adjoint du maire Mario Hoarau, mais ce dernier le prive en 1986 de l’ensemble de ses délégations en raison de de ses activités « déviationnistes ». Le 20 février 1983, il est candidat à l’élection au Conseil régional de la 751 Réunion sur la liste “Développement, Solidarité, Justice et Liberté” conduite par Paul Vergès. Il bénéficie d’un nouveau mandat électoral, celui de conseiller régional (1986- 1992), à la suite de la démission d’Elie Hoarau élu député. C’est dans ce cadre qu’il défraie la chronique en étant le seul élu à refuser de s’associer à une minute de silence demandée par son collègue Jean-Marc Bénard, à la mémoire des victimes de la Place Tian An Men à Pékin, prenant le prétexte que le Conseil régional n’a jamais observé une minute de silence en la mémoire des victimes de l’Intifada en Palestine, celles de l’apartheid en Afrique du Sud et celles de la Contra au Salvador (1989). Il succède à Huguette Bello, démissionnaire, pour un second mandat comme conseiller régional (1992). Il rentre alors dans sa période de conseiller en étant assistant parlementaire du député Elie Hoarau (1992-1996) et chargé de mission au Cabinet du président du Conseil régional, Paul Vergès (depuis 2003). Au cours d’un point presse, il a appelé à voter Non au référendum sur la Constitution européenne (11 mai 2005).

Autres

Rescapé avec sa soeur Simone de l’accident du car qui manqua un virage dans les rampes montant de Saint-Paul vers Saint-Gilles-les-Hauts et qui fit 29 morts sur les 58 passagers (28 mars 1967) En plein jour, sur la route entre Fleurimont et Saint- Paul, il échappe de peu à la mort : alors qu’il était au volant de son véhicule, il est blessé grièvement au bras de trois coups de fusil tirés presque à bout portant par un forcené qui venait de tuer trois membres d’une même famille et recherchait une quatrième personne familière du militant communiste (15 février 1992). Livre : Réconciliation et fraternité (2009) ♥ Membre du bureau syndical du SIVOMR, Syndicat intercommunal à vocation multiple de la Réunion (1983), président de l’ARDECO, Association Réunionnaise pour le Développement de la Communication, organisme subventionné par le SIVOMR, à l’origine de Kanal Océan Indien (1987-1988), agence d’information sonore épinglée par la Chambre régionale des comptes pour ses « graves défaillances » de gestion. Membre fondateur de l’association Coopération Réunion Afrique du Sud (2005).

Prise de parole

« L’erreur réside dans le salariat des élus. Sur le plan moral, un élu doit être au service des intérêts publics. Dès que l’on considère son activité comme salariée, s’instaure un rapport à l’argent. Et la démocratie est remise en cause », (Quotidien de la Réunion 20 janvier 2007).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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