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Arbre de l’année : le pié zépinar du Port en course

Publié le 23 octobre 2019

Après le banian du Port, le baobab de Trois Mares et le baobab des Camélias, c’est le « pié zépinar » du Port qui a été sélectionné pour défendre les couleurs de la Réunion en 2019. Objectif : obtenir le plus de votes du public au concours de l’Arbre de l’année organisé par Terre Sauvage et l’Office National des Forêts. Nout tout ensamb pou nout piéd’boi !

Voter sur www.arbredelannee.com/candidatures/candidature-Arbredelannee19-La-reunion-le-port-prosopis%20-juliflora


C’est sous cet arbre à l’époque que les dockers venaient récupérer leur paye. Ils y laissaient leur carnet de travail le matin etrécupéraient leur dû le soir. Actuellement classé 2e au concours du plus bel arbre de France, le « pié zépinar » du Port est en course jusqu’au 2 décembre 2019 pour le concours national du plus bel arbre de l’année.

Comment procéder ? :

1) je clique sur : www.arbredelannee.com/candidatures/candidature-Arbredelannee19-La-reunion-le-port-prosopis%20-juliflora
2) je clique sur "je vote"
3) je tape mon adresse mail 
4) je clique de nouveau sur je vote
5) je confirme mon vote en cliquant sur lien envoyé dans ma messagerie

DESCRIPTION

Ce Prosopis Juliflora dit « Pié Zépinar » de la famille des Fabaceae est originaire d’Amérique du Sud. Il mesure 15m de hauteur (exceptionnelle pour cette espèce) et sa circonférence est d’environ 1,5m. L’arbre a environ 100 ans. Ces arbres ont été introduits à la Réunion dans les années 1915-1919 pour notamment le reboisement des zones ayant un sol pauvre et l’alimentation du bétail.


L’arbre offre un aspect tortueux à plusieurs endroits avec des branches recroquevillées sur elles-mêmes et des nervures à géométries variables. Les branches sont armées d’épines droites. Feuilles pétiolées glabres, bipennées ou tripennées, dont chaque élément porte 12 à 20 paires de folioles, sessiles, linéaires-oblongues. Fleurs vert-jaunâtres, sessiles, en épis cylindriques, denses, de 5 à 10 cm de longueur, pédonculées. Gousse comprimée, en forme de lame de faucille, coriace indéhiscente ; graines plates, ovales, couleur café.

HISTOIRE

Venez et tendez l’oreille pour écouter mon histoire, l’histoire d’un vieil arbre, le Pié Zépinar ! Asiz, pran in assoir… Installez-vous ! Il était une fois, il y a 3 millions d’années, au cœur de l’Océan Indien, jaillit un volcan qui devint l’île de la Réunion. Je suis né en 1918 dans la commune de Le Port, sur ses côtes échevelées, dans la plaine désertique de la Rivière des Galets. J’ai grandi en face d’une gare ferroviaire et j’étais alors entouré de végétations de pié boi d’lé (Tabernaemontana persicariifolia Jacq) et de piè léskine (Euphorbia lactea Haw).

A l’aube de chaque jour, avant de rejoindre les quais, les dockers déposaient au pied de mes racines, les carnets au creux desquels ils retrouvaient, le soir, la paye de leur journée de labeur. Un vieil adage au pays disait : « bann karné i sèrv po pèy dokèr », (ces livrets servent pour la paye des dockers). Il ne s’agissait bien sûr pas des épinards de Popeye ! Tout au long du siècle dernier, j’ai vu grandir et évoluer la cité ouvrière au sein de laquelle allait naître la Ville de Le Port.


J’ai abrité du soleil ardent ses habitants cherchant refuge à l’ombre de mon feuillage et surtout les enfants s’amusant aux jeux de toupie et de kanèt (billes). Le soir venu, au son des cloches de l’église et de l’appel du muezzin, les oiseaux martins, béliers et moineaux venaient me souhaiter bonne nuit dans de pieux gazouillis. J’ai été aussi le témoin des luttes ouvrières me rappelant les grandes avancées sociales de 1936 conquises par de grands personnages à l’aune du cheminot Léon de Lépervanche.

Aujourd’hui dans un climat plus apaisé, je n’ai plus qu’à rougir de mes mensurations exceptionnelles me dit-on : près de 15 mètres ! Avec mon ami le Pié Banian, l’arbre qui marche (Pié rasta pour les intimes) et tous mes camarades pié’d bois, j’habite à présent une Ville-jardin. La plaine désertique et désolée de mon enfance s’est transformée en cité verte grâce à sa pépinière, son Parc boisé, son cimetière paysager, ses milliers d’arbres plantés par les habitants qui font de Le Port à ce jour le centre ville le plus vert de toute La Réunion.

ESPÈCES ANIMALES OU VÉGÉTALES ABRITÉES

Cet arbre abrite l’agame des Colons, le tisserin gendarme, la tourterelle Géopélie zébrée, le Martin et un coléoptère ( Algarobius bottimeri Kingsolver de la famille des Chrysomelidae).

Afin d’améliorer le cadre de vie des Portois et changer le climat du territoire (faire baisser la température), la commune du Port a développé depuis les années 1970 une politique de végétalisation de son territoire à travers un schéma directeur d’urbanisme. Aujourd’hui la cité portoise dispose de plus de 1 600 000 m² d’espaces verts soit plus de 40 m² en moyenne d’espaces verts urbains par habitant. Quelques exemples d’opérations : 1975 : création de la pépinière municipale, 1978 : ouverture du parc culturel Jean XXIII (4 hectares), 1983-1990 : création d’un parc boisé de 17.5 hectares avec une île arboretum, véritable poumon vert de la ville, 1992 : inauguration de l’unique cimetière paysager de La Réunion (7 hectares) avec sa forme qui représente un arbre inspiré d’un extrait d’Iliade d’Homère « Les feuilles poussent comme naissent les hommes ; une génération de feuilles épandues par le vent sur le sol, en voici une nouvelle dans la forêt verdoyante, à la renaissance du printemps, une génération d’hommes nait, l’autre s’efface », 1995 : réalisation d’une plate forme de compostage de déchets verts, 2007 : Adoption de la charte ville solaire et de charte de réduction lumineuse pour la sauvegarde d’oiseaux endémiques (Pétrel de Barau et le Puffin de Bâillon », 2010 : mise en place de la démarche « Éco-agents », 2017 : réaménagement et inauguration du square Pierre Sémard, 2010-2019 : opération ville fleurie, ruches au centre-ville, 2019- …. : Lancement du projet Fil Vert : l’interconnexion des grands espaces vert de la ville avec un parcours mariant végétal, culture et patrimoine.

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