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Astèr Atèrla : 34 artistes réunionnais exposés à Marseille

Publié le 2 février 2024

Du 3 février au 2 juin 2024, la Friche la Belle de Mai présente « Astèr Atèrla », une exposition collective d’envergure portée par le FRAC Réunion pour promouvoir la scène artistique réunionnaise au niveau national et international. Vernissage le 2 février. Pour son lancement, l’exposition est gratuite les 2 et 3 février !

Une info partenaire FRAC Réunion


Après Tours en 2023, La Réunion débarque à Marseille avec Astèr Atèrla, un voyage artistique de cinq mois ! Vendredi 2 février 2024 de 18h à 1h, rendez-vous pour une foisonnante soirée d’ouverture ! Vernissage d’expos, performances, concerts et DJ sets font la part belle aux artistes ultramarins dans la Tour. Pour fêter l’ouverture de ce temps fort, la Friche investit la Cartonnerie à partir de 21h le temps d’une soirée. Boogzbrown, plasticien et street artiste qui nous emmènera dans son univers électronique emprunt de musique traditionnelle Maloya suivi de Sabb, figure queer marseillaise qui mêlera influences afrodiasporiques et techno.

La Friche la Belle de Mai

Trente-quatre artistes réunionnais i sot la mèr à la rencontre du public de la France hexagonale, de la diaspora réunionnaise et de tous les publics ! 

 

Cette exposition collective invite à une rencontre avec les œuvres d’artistes actifs et actives à La Réunion et au-delà. 34 artistes réunionnais fouillent des temporalités qui s’étirent du passé le plus lointain jusqu’au futur pour raconter une histoire commune. Un panorama d’envergure qui interroge la société postcoloniale, la migration, le déplacement, l’hybridation culturelle, ainsi que notre compréhension du vivre ensemble. Des entrailles de l’île vers l’océan dans lequel elle s’inscrit, en passant par ses rues bétonnées, ses ravines et ses champs de canne à sucre, les artistes agissent au sein d’une géographie et d’une histoire nécessairement plurielles. Dans une perspective résolument politique, Astèr Atèrla devient le lieu de conversations avec l’île de La Réunion envisagée dans ses réalités complexes, denses et multiples.


Les artistes exposés :

Mounir Allaoui — Alice Aucuit — Jack Beng-Thi — Lolita Bourdon — Catherine Boyer – Stéphanie Brossard — Jimmy Cadet – Sonia Charbonneau — Thierry Cheyrol — Cristof Dènmont – Emma Di Orio — Morgan Fache – Florans Féliks Waro èk lantouraz lo Ron Fanm Kazkabar — Brandon Gercara – Hasawa — Esther Hoareau – Stéphanie Hoareau - Christian Jalma dit Pink Floyd – Jean-Claude Jolet – Kako et Stéphane Kenkle — Kid Kreol & Boogie — Jean-Marc Lacaze — Gabrielle Manglou – Masami — Anie Matois — Sanjeeyann Paléatchy – Tatiana Patchama – Tiéri Rivière — Chloé Robert – Abel Techer – Prudence Tetu — Wilhiam Zitte  

Le catalogue, trilingue (français / anglais / créole), publié à l’occasion de la grande exposition itinérante organisée en France de 2023 à 2024, rassemble les textes de cinq auteurs et autrices, historiennes de l’art, poétesse, fonnkèr et chercheuses : Estelle Coppolani, Diana Madeleine, Eve-Marie Montfort, Julie Crenn, Hasawa.


Les infos pratiques :

Du 3 février au 2 juin 2024 à la Friche Belle de Mai, 41 rue Jobin, 13003 Marseille
+ d’infos sur www.fracreunion.fr / www.lafriche.org/evenements/aster-aterla/ / Le dossier

Ouvert les après-midi du mercredi au dimanche - Tarifs : de 0 euro à 8 euros

Note d’intention de la commissaire 

L’exposition Astèr Atèrla invite à une rencontre avec les œuvres d’artistes actifs et actives à La Réunion. Ici et maintenant, la trentaine d’artistes réuni·es fouillent des temporalités qui s’étirent du passé jusqu’au futur pour raconter une histoire commune, un vivant partagé. Des entrailles de l’île vers l’océan dans lequel elle s’inscrit, en passant par ses rues bétonnées, ses ravines et ses champs de canne à sucre, les artistes agissent au sein d’une géographie et d’une histoire nécessairement plurielles. 

À travers un ensemble de problématiques liées et entremêlées, ce sont les corps visibles et invisibles, humains et non humains qui sont placés au cœur d’une réflexion collective. Les corps nous mènent ainsi vers le territoire de l’histoire, de la mémoire, de la transmission, du rituel, de l’insularité, de la créolité, de la langue, de la mythologie et du vivant. Dans une perspective résolument politique, l’exposition devient le lieu de conversations avec l’île de La Réunion envisagée dans ses réalités complexes, denses et multiples.
 
Julie Crenn
Historienne de l’art et commissaire indépendante

Lors de l’exposition à Tours

Le mot du FRAC RÉUNION

Depuis plusieurs années le FRAC RÉUNION s’engage — dans le cadre des missions qui lui sont dévolues — à promouvoir la scène réunionnaise au régional, au national et à l’international. Le réseau que le FRAC RÉUNION s’est constitué, les partenaires auxquels il s’est associé, ont permis de construire des échanges, de renouveler les rencontres, d’amener les artistes à circuler davantage, à bénéficier de résidences, d’expositions, d’échanges critiques. Ce soutien, cet accompagnement, ces partenariats, ces éditions, ont naturellement offert une plus grande visibilité à notre scène, riche et généreuse. 

Mais, si dans notre bassin géographique la réalité et la puissance de cette création sont tout à fait identifiées, il est évident que l’isolement « au-delà des mers » interdit le plus souvent au niveau national la mise en lumière de cet ensemble. Notre volonté n’est pas de « ghettoïser » les artistes de l’île, en les identifiant comme « Réunionnais, donc d’ailleurs, donc exotiques ». Il s’agit de faire découvrir, comprendre, appréhender, un ensemble d’œuvres de créatrices et de créateurs qui interrogent la société postcoloniale dans laquelle ils vivent, déploient des problématiques comme la migration et le déplacement, le métissage culturel, construisent une réflexion avec le vivant, sondent notre compréhension du vivre ensemble. 


Toutes et tous, jeunes diplômé·es et artistes confirmé·es, sont parties prenantes de la société française et de ses composantes, des perspectives et des intelligences qui la composent. C’est avec cette ambition et ce parti-pris que l’Établissement public est allé sur le territoire à la rencontre de ses tutelles et de ses partenaires. Et c’est ensemble — en résonnance avec les engagements politiques et les valeurs de nos élu·es, en miroir avec la volonté du ministère de la Culture et de celui des Outre-mer, en écho avec les attentes et les besoins des artistes — que nous avons envisagé ce programme d’ampleur qui redéfinit les valeurs d’équité et de visibilité.

Proposer aux artistes de notre île que leurs œuvres soient confrontées aux regards des publics avertis de deux lieux majeurs de la scène nationale, leur donner l’opportunité de rencontrer la presse spécialisée nationale, provoquer la rencontre avec de nombreux acteurs culturels, côtoyer d’autres réflexions, autant d’enjeux que ce projet doit et va relever.
 
 
Béatrice Binoche
Directrice du FRAC RÉUNION



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