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Dan ti case en paille… avant sa disparition

Publié le 16 janvier 2022

Semblable à peu de choses jusqu’aux années 50 à celle des premiers habitants, elle est longtemps le logement principal des Réunionnais, avant d’être progressivement remplacée par la case en tôle puis la construction en dur. La case en paille : remontée dans l’histoire de la Réunion, en 40 photos couleur et noir & blanc...

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Avec son sol en terre battue elle paraissait si rudimentaire. Tassée sur le sol pour offrir le moins de résistance possible aux rafales des « coups-de-vent », comme on appelait alors les cyclones, elle offre peu d’ouvertures : en ces temps où le verre est encore rare et cher, les portes servent aussi de fenêtre. On les ouvre quand il fait suffisamment beau, on les ferme quand il pleut ou qu’il fait nuit.


A l’intérieur, une pièce unique ou deux pièces séparées par une cloison légère ou un rideau. Elle sert essentiellement à dormir, le boucan ou cuisine se trouvant quant à lui dans une construction séparée par mesure de précaution contre les incendies.


Sans eau potable ni électricité, les cuisines étaient séparées de la maison pour que les repas au feu de bois n’enflamment pas l’habitation.


Les premiers habitants de l’île vivaient dans des paillotes.


Lors de leur installation dans l’île à la fin du XVIIe siècle et dans les premières années du XVIIIe siècle, colons et esclaves bâtissent des maisons à l’aide de troncs et de branches couverts de feuilles récupérées dans les savanes ou les forêts qui les entourent. Ce sont les toutes premières cases de l’île : les paillottes.


Le charpentier européen taillait les bois et les assemblait avec des cordes en les attachant, en nœud marin, pour consolider la construction. Les Malgaches habillaient ou tressaient selon leur coutume leur case de paille. Pour retenir le toit, le protéger du vent et de la pluie, on ajoutait à la paille de la boue (ou torchis).


Au 19ème siècle, aux feuilles de vacoas et de lataniers, à la paille de coco s’ajoutent la paille de canne à sucre et celle de vétiver. Parfois renforcée de bambou en calumet tressé ou de traverses de choka, les paillotes sont alors le mode d’habitat le plus répandu dans les ilets, mais aussi dans les camps des sucreries et la périphérie des villes.

Case en calumet de bambou et de paille

Régulièrement reconstruites après un cyclone, les paillotes constituent l’essentiel de l’habitat populaire réunionnais jusqu’au milieu du 20e siècle.

Quartier de Tanambo à Saint-Pierre dans les années 1950 (Piton Montvert au fond)

Au 20ème siècle, les tôles de récupération, les fûts métalliques déroulés et autres ustensiles recyclés font leur apparition dans ces constructions de fortune.

Le Port dans les années 1950

Si perdure encore la structure et la charpente en bois, la case en paille devient progressivement case en tôle à partir des années 50.


Ces paillotes photographiées jusqu’aux années 60 étaient à peu de choses semblables à celles des premiers colons de 1665…

Salazie - 1965



























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