Jeunesse réunionnaise et mobilité : les chiffres de l’INSEE
Départs, retours, diplômes, emploi... A l’occasion de la rentrée scolaire 2023 et de la visite du Ministre de l’Education Nationale, l’INSEE publie un communiqué rappelant les principales caractéristiques socio-démographiques des jeunes à La Réunion.
Entre 2015 et 2019, en moyenne chaque année, 12 600 personnes effectuent une mobilité de longue distance en quittant La Réunion pour l’Hexagone. Ce sont 10 800 personnes qui font le chemin inverse et s’installent sur l’île. Le solde migratoire, différence entre les arrivées sur l’île et les départs, est donc négatif (– 1 800 personnes).
Toutefois, le solde migratoire avec l’Hexagone n’est négatif que pour les 18-24 ans. Chaque année, entre 2015 et 2019, 3 400 jeunes quittent ainsi l’île pour 1 300 qui s’y installent, soit un solde migratoire de – 2 100 personnes. Les jeunes qui quittent l’île sont principalement des étudiants majeurs : chaque année en moyenne, 2 300 étudiants partent ainsi s’installer dans l’Hexagone pour se former.
Les filles sont aussi mobiles que les garçons. Ces jeunes partent en majorité entre 18 et 20 ans, dès l’obtention du baccalauréat. Les retours sur l’île se font généralement autour de la trentaine, un peu plus tôt pour les femmes que pour les hommes.
Les étudiants réunionnais ont une propension au départ proche de la moyenne nationale, malgré l’éloignement géographique. Les politiques locales d’accompagnement soutiennent cette mobilité.
Toutefois, à La Réunion, les jeunes quittent bien moins fréquemment leur région de naissance que dans les autres Drom : entre 21 et 29 ans, seuls un quart des natifs vivent dans l’Hexagone. C’est nettement moins qu’aux Antilles, malgré une offre de formation assez semblable ; les Antillais ont un réseau ancré de plus longue date en France métropolitaine, notamment en région parisienne, ce qui peut favoriser leur mobilité. Par rapport aux jeunes Guyanais et Mahorais en revanche, les jeunes Réunionnais bénéficient de formations d’enseignement supérieur plus nombreuses et diversifiées dans leur région.
Les jeunes natifs de La Réunion qui résident en dehors de l’île sont nettement plus diplômés que leurs homologues restés sur place ou revenus, avec 45 % d’entre eux qui disposent d’un diplôme du supérieur.
Une jeunesse réunionnaise de plus en plus diplômée
En 2019, 21 % des jeunes de moins de 30 ans terminent leurs études avec un diplôme du supérieur contre 17 % en 2011. Parallèlement, Les sorties du système scolaire sans diplôme se réduisent : parmi les jeunes ayant fini leurs études, 25 % n’ont pas de diplôme en 2019 contre 36 % en 2011. Cette part est cependant nettement moindre dans l’Hexagone (16 %).
Malgré l’élévation du niveau de diplôme sur l’île, en 2019, seuls quatre jeunes Réunionnais sur dix sont autonomes à 29 ans, c’est-à-dire travaillent et habitent leur propre logement, contre sept sur dix dans l’Hexagone. Depuis une décennie, l’accès à l’autonomie des jeunes a peu évolué sur l’île. Les diplômés du supérieur sont les plus indépendants en enchaînant études, emploi et logement.
À La Réunion, en moyenne sur l’année 2022, 49 % des personnes âgées de 15 à 64 ans ont un emploi au sens du Bureau international du travail (BIT), soit nettement moins qu’en France métropolitaine (68 %).
Plus d’informations publiées de l’Insee sur La Réunion sur :
- la rubrique "L’essentiel sur…La Réunion " : www.insee.fr/fr/statistiques/4482473
- les études publiées sur La Réunion : www.insee.fr/fr/statistiques?debut=0&geo=REG-04