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La Réunion au Café de la Danse à Paris en juin 2011

Publié le 3 mars 2011

L’île de la Réunion trouve sa place dans la programmation de 2011 Année des outre-mer... Du 17 au 19 juin au Café de la Danse, ce sont plus de 30 artistes réunionnais qui se produiront sur scène à Paris dans différentes disciplines : concerts, théâtre, photographie, cuisine, fonker... autant d’invitations à la (re)découverte de la culture, du patrimoine musical et littéraire et de la création contemporaine de La Réunion.

Pour gagner une place à l’une des trois soirées, soyez parmi les premiers à envoyer un mail à [email protected] en précisant la soirée de votre choix.

La Réunion au Café de la Danse à Paris en juin 2011

Artistes programmés : Davy Sicard, Christine Salem, Urbain Philéas, Didier Ibao, Teddy Iafare-Gangama...

L’AGENDA DES CONCERTS ET SOIREES REUNIONNAISES

LA REUNION AU CAFE DE LA DANSE propose une rencontre avec des artistes réunionnais de la nouvelle génération, dans différentes disciplines et formes : une compagnie de théâtre, trois pièces, cinq comédiens ; cinq formations musicales, neuf concerts, vingt-deux musiciens ; un photographe, une cuisinière et un libraire ; autant d’approches et d’invitations à la (re)découverte de la culture, du patrimoine musical et littéraire et de la création contemporaine de La Réunion.

L’événement se déroulera les 17, 18 et 19 juin 2011 au Café de la Danse, à Paris. Café de la Danse - 5, passage Louis Philippe - Paris Bastille (11ème) -
www.cafedeladanse.com

Tarif unique 22 euros - Locations : FNAC - Carrefour - 0892 68 36 22 (0,34 €/min) -
www.fnac.com

Exposition de photographies de Jean-Noël Enilorac

Ce jeune photographe portois s’installera en trois espaces distincts de la salle (extérieurs, entrée, mezzanine) pour montrer trois univers réunionnais, et trois aspects de son travail.

Présentation d’œuvres littéraires et d’essais d’auteurs réunionnais, par David Louis et Didier Ibao

Un libraire passionné dira tout sur les dizaines d’ouvrages qu’il a prévu de réunir. Dans les interludes, il présentera brièvement sur scène, avec la complicité du comédien Didier Ibao, une œuvre de son choix.

Dégustation de spécialités culinaires réunionnaises préparées par Thérèse Rouiana

Cette artiste de la cuisine au feu de bois prendra l’avion avec sa glacière. Au programme : samoussas et bonbons piment, bouchons et rougails, fruits et rhums. En dégustation.

Accueil par Ruben Savariaye (musique indienne)

Ce spécialiste des tablas a joué et enregistré avec de nombreuses formations réunionnaises, dont Ziskakan, groupe avec lequel il tourne depuis 2002. Il sera accompagné par deux joueurs de tambour malbar.

Action culturelle

Rencontres et ateliers seront proposés aux élèves des écoles et collèges du 11ème arrondissement de Paris (découverte des instruments et des rythmes du maloya, contes).

THEATRE : KONPANI IBAO - Compagnie associée du Centre Dramatique de l’Océan Indien (CDOI)

Créée en 2009 par Didier Ibao, la Konpani porte un théâtre de proximité sensible à l’imaginaire collectif, aux références populaires et aux mythes, qui s’attache à valoriser la langue, les langues, à questionner la société réunionnaise sur sa singularité, son universalité et son devenir, dans une forme vagabonde utilisant le matériau poétique, fortement présent dans la littérature réunionnaise.

KONPANI IBAO

Dékros la line - 60’ - vendredi 17 et dimanche 19 à 19h30 - pièce en créole sous-titrée en français

Texte de Barbara Robert, co-écrit avec Sully Andoche et Danyèl Waro
Agnès Bertille, Marie-Pierre Hoareau, Didier Ibao et François Robert

Ce kabar maské est une farce « satiricomique » où quatre protagonistes, lancés comme des boules de billard au gré de leurs illusions et désillusions, se heurtent aux dures réalités de nos sociétés. Ils réaliseront vite que l’homme est un loup pour l’homme et que, comme le dit le proverbe, si tu cherches une main secourable, « regarde au bout de ton bras ».

Kabarer - 20’ - samedi 18 à 19h30 - pièce en créole sous-titrée en français

Texte de Dario Fo - version créole de Didier Ibao et Danyèl Waro
Didier Ibao

Pilier du théâtre populaire italien, ayant hérité de la Comédia del Arte un sens de la satire politique et un humour féroce, Dario Fo a reçu le prix Nobel de Littérature en 1997. La Naissance du jongleur, monologue poignant, devient Kabarèr dans la version créole offerte par Danyèl Waro et Didier Ibao. Ce dernier interprète un homme dont le courage et la force sont ébranlés par la cruauté d’un patron sans pitié.

Couple ouvert à deux battants - 40’ - samedi 18 à 19h30 - pièce en français

Texte de Dario Fo et Franca Rame
Sylvie Espérance et Didier Ibao

Un homme et une femme mariés depuis plus de dix ans questionnent leur couple. L’homme s’ennuie et multiplie les conquêtes. Sa femme délaissée menace vainement de se suicider. Lui prône le « couple ouvert », elle lutte contre les courants d’air. Dans cette comédie burlesque, Dario Fo et sa femme Franca Rame dissèquent au scalpel les rapports amoureux d’un couple à la recherche de son second souffle.

FONKER : TEDDY IAFARE-GANGAMA - chaque jour à 20h30

Teddy Iafare-Gangama

Déclamation. Notamment auteur de pièces de théâtre et de contes, poète, traducteur, journaliste, coordinateur de projets culturels et animateur d’ateliers d’écriture, Teddy Iafare-Gangama est un hyperactif de la langue réunionnaise, à laquelle il a consacré un mémoire de master.

Aujourd’hui, le fonkézèr (poète) vient déclamer lui-même ses textes sur scène, a capella ou en musique, dans les kabar fonnkër. Teddy jongle avec les mots, crée son propre langage artistique, fort de néologismes et d’images qui renvoient à des souvenirs, invitent au songe ou pointent les malaises de la société.

Teddy sera accompagné sur scène par un guitariste et d’un percussionniste.

MUSIQUE : MALOYA

Selon la tradition orale à La Réunion, maloya désigne un chant de souffrance, né et pratiqué par les Réunionnais dans le système servile. Ces esclaves chantaient la douleur de la déportation et la dureté des travaux dans les camps. Blues et musique de résistance. Au fil du temps, le genre maloya a pris deux formes : concert, et rituel sacré appelé kabar ou servis kabaré. Ce dernier consiste à rendre un culte aux défunts ancestralisés. De cette manière, ces ancêtres prennent possession des vivants durant les rituels.

Actuellement, le maloya porte tout un emblème : chant des ancêtres fondateurs, chant de résistance et combat pour la liberté ; donc un symbole fort de l’identité réunionnaise.
Le maloya a été inscrit, le 1er octobre 2009, sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.
Les trois artistes accueillis chantent et jouent maloya, dans des approches bien différentes :

Christine Salem vendredi 17 - 21h

Christine Salem, chant, kayanm
Vincent Philéas, chœurs, roulèr, congas
Laurent Dalleau, chœurs, roulèr, congas
David Abrousse, djembé, dundum, tama
Harry Périgone, percussions

C’est une des rares voix féminines du maloya, une personnalité charismatique et forte. Accompagnée d’un kayanm, son instrument fétiche, Christine Salem promène sa voix grave et son chant en créole, malgache, comorien, arabe ou swahili au gré d’un maloya qui prend aux tripes, mélangeant subtilement musique de l’océan indien et rythmes africains.

Son chant, elle le forge toute seule, au fil d’une jeunesse erratique où les échappées urbaines sont autant d’expériences de vie : l’école buissonnière en guise de clé des champs. A huit ans, elle assiste à un concert de Ziskakan : une révélation ! Elle se lance passionnément dans le chant et compose son premier morceau (un blues en anglais) à 12 ans. Les années d’adolescence sont faites d’écriture et de rencontres marquantes. Christine chante alors le séga, le blues et le maloya dans la rue. Elle reçoit les conseils avisés de Danyèl Waro, s’aguerrit à la scène avec Gilbert Pounia (Ziskakan), et fonde Salem Tradition à 30 ans.

Christine Salem porte fièrement l’étendard d’une créolité qui s’enracine autant dans ses origines ethniques que sociales. Une voie singulière, rétive à toute forme de compromis, rebelle par nature, insoumise par culture, marquée par un besoin absolu de liberté.

Davy Sicard samedi 18 - 21h

Davy Sicard, chant (lead), guitare, percussions
Samuel Smith, guitare, percussions, chœurs
Massimo Murgia, basse, percussions, chœurs
Guillaume Vizzutti, percussions, chœurs
Nathalie Lezin, percussions, chœurs

Sa carrière débute au cœur des années 90. Il collabore notamment avec le groupe Collège Brothers, avec lequel il reçoit le prix RFI en 1995. On le retrouve quelques temps plus tard en première partie d’artistes tels que James Brown, Césaria Evora, Angélique Kidjo ou Tété . Davy Sicard a reçu le prix du meilleur Artiste afro-caribéen 2009.

Chez ce descendant d’une famille réunionnaise, né en Métropole, la démarche musicale se confond avec une quête identitaire. Il a choisi de jouer le maloya. Mais pour qui a découvert la langue créole tardivement, ce choix n’implique pas une reproduction identique de la tradition. Tout en employant des instruments traditionnels (le rouler, le kayanm, mais aussi la guitare accoustique…), il y mêle naturellement ses propres influences : le folk de Ben Harper, la salsa cubaine, la sodade de Cesaria Evoria, le tango argentin… Et, la Réunion étant historiquement une terre d’échange, la greffe s’avère aussi pertinente que personnelle. Faisant avec la Réunion le même échange qu’Idir, Geoffrey Oryema, Souad Massi ou Alan Stivell avaient pu mener avec leurs terres d’origine, le chanteur réunionnais parvient au même résultat : un message universel.

Urbain Philéas dimanche 19 - 21h

Urbain Philéas, voix
Judicaël Philéas, Béatrice Philéas, Marie-Claude Philéas, voix, danse
Fabrice Lambert, voix, kayanm
Jules Benard, voix, roulèr
Luciano Alcimédon, voix, sati
David Doris, voix, congas
Sabrina Philéas, Dayana Philéas, danse

L’île possède quelques grands noms et repères du maloya, dont la famille Lélé (Philéas), qui fait partie des voix que les Réunionnais appellent zarboutan de nout kilitir ou piliers de notre culture. Granmoun Léle, le père d’Urbain, est l’un de ces piliers. Depuis l’âge de 7 ans, Urbain évolue sur scène avec son père, sa mère et bon nombre de ses frères et sœurs, en qualité de danseur, chanteur, puis roulèr attitré de la formation. Granmoun les a emmenés partout à La Réunion et dans l’Océan Indien, en France métropolitaine et en Europe, au Japon, au Canada, au Brésil et aux Etats-Unis.

Urbain crée sa propre formation il y a 10 ans. Avec 9 autres membres de la famille - du clan - Lélé (sœurs, neveux, nièces et cousins), il donne à voir et à entendre un maloya résolument ancré dans la tradition, au son intact et à l’énergie magnifiquement communicative. A la puissance du rythme, Urbain associe celle de la voix et apporte la richesse des polyphonies et des arrangements. Musique vivante, bien vivante, qui parle au cœur comme au corps. Avant d’être jouées sur scène, ces musiques ont été éprouvées dans les rituels kabar. Il s’agit donc ici de voix habitées par cette relation aux ancêtres.

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