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La Réunion au fil des cartes : extraits du livre et du film

Publié le 24 novembre 2021

Un livre et maintenant un documentaire en 10 épisodes… Novembre 2021 annonce la sortie de la 4ème édition papier améliorée du best seller « La Réunion au fil des cartes », mais aussi d’un film historique de 52 minutes (découpé en 10 épisodes) déjà inscrit dans trois festivals. 900 ans d’histoire bientôt sur vos écrans !
Avant-première du film documentaire le 26 novembre 2021 au Parc des expositions de la Nordev (sur réservation) – Séances dédicaces du livre les 27 novembre et 4 décembre à Saint-Denis.


PLUS D’ARTICLES SUR L’HISTOIRE DE LA RÉUNION


Quand l’histoire et la géographie se mêlent, le rêve et l’imagination peuvent se développer. Et si la carte tente de représenter le monde, de l’interpréter et de rendre compte du réel, elle en appelle aussi à l’imaginaire de chacun de nous. Vendu à 3 000 exemplaires depuis sa sortie en 2015, le livre « La Réunion au fil des cartes » de Fabien Brial permet de naviguer dans l’espace et dans le temps en compagnie des cartographes qui ont décrit notre île, depuis Dina Morgabini (1154) jusqu’à aujourd’hui… A travers le temps et l’espace, l’histoire et la géographie, le rêve et la poésie, ce beau voyage à la Réunion sera prolongé de trois manières : une impression de la quatrième édition et d’une première édition en anglais, une version numérique en français et en anglais, un film documentaire.

Ouvrage version papier (parution officielle le 26 novembre 2021)

Tirage à 1 600 exemplaires d’une 4 ème édition revue et améliorée (dont 400 exemplaires dans une collection "luxe" et 400 exemplaires traduits en anglais) : Le livre présente trente-trois cartes superbement reproduites, aux couleurs variées datant de 1154 à 2015. Chacune d’elle est accompagnée de la bibliographie du cartographe, d’une présentation du contexte historique et géopolitique de l’époque, du récit de la conception de la carte et d’un commentaire surles éléments qu’elle présente. L’ouvrage est destiné à un large public, notamment les Réunionnais désireux de s’approprier un peu plus l’histoire de leur terre…


Les cartographes construisent le monde à partir des moyens scientifiques et des idées de leur époque, comme de leur culture. De l’océan Indien, on ne sait que peu de choses jusqu’aux aventures arabes, puis européennes, qui progressivement permettent différentes représentations des îles et des rivages. En voyageant ainsi à travers le temps et l’espace depuis le XIIème siècle, une île, successivement nommée diba margabini, Santa Appolonia, Mascareigne, Mascarin, England’s forest, Bourbon, Bonaparte puis La Réunion, apparaît sous forme de point, puis d’étoile et se dessine ensuite de plus en plus précisément.

Ouvrage version numérique français / anglais (mise en ligne le 26 novembre 2021)

Le livre numérique occupe aujourd’hui une place importante dans le paysage littéraire. Ce format offre de nombreux avantages car il permet notamment de zoomer sur les cartes et surtout, édité en français et en anglais, sa diffusion permet de dépasser les frontières de la Réunion.

Film documentaire de 52 minutes (avant-première le 26 novembre 2021)

10 épisodes nous invitent à un voyage à travers 900 ans d’histoire de l’océan Indien et de La Réunion. Inédit, ce film retrace l’histoire de la découverte de l’océan Indien et de La Réunion à travers dix cartes sélectionnées parmi plus de deux cents. Dix épisodes, de six minutes chacun, nous font naviguer dans l’espace et dans le temps en compagnie des cartographes qui ont décrit notre île, depuis Dina Morgabini (1154) jusqu’à aujourd’hui.


S’inspirant de l’ouvrage "La Réunion au fil des cartes", ce documentaire historique original nous invite à la réflexion et à l’évasion. Quand l’histoire et la géographie se mêlent, le rêve et l’imagination peuvent se développer. Et si la carte tente de représenter le monde, de l’interpréter et de rendre compte du réel, elle en appelle aussi à l’imaginaire de chacun de nous. La carte, c’est aussi la réalisation d’un cartographe, quelquefois aidé de plusieurs participants, marins, explorateurs, marchands, militaires ou naturalistes, dont beaucoup ont contribué à l’élaboration de la représentation de l’île. À partir d’une carte et de la biographie du cartographe, l’ambition de ce film documentaire est que les musiques, les images et les animations suscitent chez le spectateur la possibilité d’une île, réserve d’imaginaire, et l’occasion de s’immerger dans des temps aujourd’hui révolus pour imaginer ceux de demain.


+ d’infos et extraits : www.facebook.com/aufildescartes


Note d’intention - Le scénariste Fabien Brial*

C’était à Malacca, il y a vingt ans maintenant… 

Sur le mur d’un bar, je découvris une carte ancienne de l’océan Indien. Ancienne et inconnue. Fasciné par sa beauté et sa précision, j’ai alors eu l’idée - et compris la nécessité - de recenser toutes les cartes de l’océan Indien et de La Réunion. Parce que la riche histoire de l’océan Indien, et particulièrement celle de La Réunion, n’est pas - ou trop peu - enseignée dans les établissements scolaires et l’Université.

A mon arrivée à Sciences Po, après avoir passé mon bac à la Réunion, je me souviens de mon incapacité à raconter notre histoire à mes camarades. Bien connaître d’où l’on vient a pourtant une importance considérable dans la construction des adultes d’aujourd’hui. Comme de ceux de demain, dans une île au peuplement venu de partout et pourtant souvent ignoré... 

Professeur dans cette île depuis trente ans, j’ai donc cherché et collecté pendant 15 ans ces cartes dans le monde entier, recherché sur internet ou dans des bibliothèques, participé à des ventes aux enchères ou rencontré des passionnés de cartes anciennes. Je pensais en trouver une cinquantaine… j’en ai rassemblé près de trois cents ! 

De l’océan Indien on ne sait effectivement que peu de choses jusqu’aux aventures arabes, puis européennes, qui progressivement permettent différentes représentations des îles et des rivages. Depuis le XIIème siècle, une île, successivement nommée diba margabini, Santa Appolonia, Mascareigne, Mascarin, England’s forest, Bourbon, Bonaparte puis La Réunion, apparaît sur une carte d’abord sous forme de point, puis d’étoile et se dessine ensuite de plus en plus précisément au niveau des altitudes, des longitudes, du peuplement, de la valorisation ou de la préservation des espaces, etc.

Et plutôt que de conserver ces trésors s’est imposée l’idée du partage, avec le public le plus large possible. 33 ont été sélectionnées parmi les plus belles et les plus intéressantes, afin de rédiger un ouvrage retraçant l’histoire de la découverte de l’océan Indien et de La Réunion, depuis la première représentation cartographique de 1154 jusqu’à aujourd’hui… Est née « La Réunion au fil des cartes », ouvrage qui permet de rendre compte à la fois de l’occupation progressive de ces espaces par l’homme, des progrès techniques en matière de cartographie
et de ce que nommer veut dire. 

Préfacé par la directrice des cartes et plan de la Bibliothèque nationale de Fance, édité une première fois en 2015, La Réunion au fil des cartes a été reconnu comme le grand succès éditorial de l’année et m’a valu une invitation au salon du livre de Paris. Epuisé en quelques semaines puis réédité deux fois, sa 4e édition est actuellement en cours. Cet ouvrage a été présenté à de multiples reprises pour sensibiliser un large public réunionnais à l’histoire de notre île, dans des médiathèques, des établissements scolaires ou lors de réunions de certaines sociétés. Ou en prison, devant des détenus qui furent particulièrement touchés d’entendre, pour la première fois, leur histoire.

A la fin d’une de mes présentations, la réalisatrice Rachel Gusset m’a proposé de faire un documentaire, convaincue qu’une « mise en film » de La Réunion au fil des cartes permettrait de toucher un public encore plus large. Permettant de surcroît de présenter des aspects inédits, pas abordés dans l’ouvrage, chacun des dix épisodes retrace cette histoire, à partir d’une carte, du contexte de sa réalisation et de la biographie du cartographe, souvent étonnante : quelquefois voleur celui-ci peut aussi être navigateur, enseignant, aventurier, ou simplement cartographe « de salon » ! Les images et musiques d’époque, les animations inédites projetées permettent ainsi de s’immerger totalement au fil du temps de notre histoire, d’en saisir toute la richesse et la complexité, et d’imaginer enfin La Réunion de demain.


* Fabien Brial est diplômé de Sciences-Po, agrégé d’histoire et de géographie et premier docteur en Droit à l’Université de La Réunion, où il enseigne aujourd’hui l’aménagement et le tourisme.


À découvrir dans l’ouvrage La Réunion au fil des cartes :

La carte de Louis Maillard : L’île de La Réunion (1852)


D’une grande précision, cette superbe carte de La Réunion indique les profondeurs, les altitudes et les différentes occupations de l’île par des couleurs : un « anneau » de champs de cannes apparaît en jaune, quelques cultures vivrières en vert (jardinage) dans les ravines de l’ouest, à la plaine des Palmistes et à Salazie. À cette époque, l’île est capable de vivre en autarcie et de nourrir tous ses habitants et sans importations !

Les forêts subsistent à mi- pentes, tandis que des laves modernes sont indiquées dans l’enclos du volcan, mais aussi plus au sud par les toponymes « brûlés ». Mafate n’est pas encore nommé, contrairement aux deux autres cirques de l’île, alors que des marrons les ont peuplés depuis longtemps. De fins liserés indiquent la route qui ceinture l’île et celle qui relie Saint-Benoît à Saint-Pierre : on se déplace à pied, à cheval, mais plus encore par bateau d’où les nombreuses marines...

La Carte de L’isle de Bourbon de Jacques-Nicolas Bellin (1750)


Sans avoir voyagé, Jacques-Nicolas Bellin a dessiné le monde entier dans plusieurs centaines de cartes. Lorsqu’il commence sa carrière en 1720, le Dépôt des cartes et plans de la Marine vient d’être créé par Philippe d’Orléans. Destiné à réunir l’ensemble des plans, cartes, journaux de bords et mémoires, ce dépôt devient rapidement un centre de production cartographique. Bellin y excelle, produisant des cartes de très grande qualité et d’une extrême précision, en mettant l’accent sur la fonction des cartes et leur utilité plutôt que sur leur côté décoratif. Destinée à servir à l’histoire générale des voyages, cette belle Carte de L’isle de Bourbon, un peu curieuse, montre un tracé littoral plutôt précis qui s’oppose au dessin approximatif de l’intérieur de l’île.


+ d’infos et extraits : www.facebook.com/aufildescartes


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