Publicité

Les promotions sont rares en entreprise à la Réunion

Publié le 25 octobre 2017

Selon l’Enquête Formation et qualification professionnelle publiée par l’INSEE en septembre 2017, seuls 12 % des salariés en CDI sont promus en cinq ans. La majorité des promotions sont obtenues en changeant d’employeur (60 %) et non grâce à une promotion interne à l’entreprise.

Source : INSEE Réunion


Comme en métropole, neuf fois sur dix les salariés en CDI restent dans la même catégorie sociale que cinq ans auparavant. Seulement 9 % occupent un poste de catégorie supérieure. Ce type de promotions est quatre fois plus fréquent dans le secteur privé (12 %) que dans la fonction publique. Dans 3 % des cas, les salariés occupent un emploi de catégorie inférieure, à la suite de la perte d’un emploi.

Par exemple, dans le commerce où les changements de métier sont les plus fréquents, ceux-ci semblent en partie contraints. Les promotions sociales y sont à peine plus fréquentes que dans les autres secteurs du privé (13 %), alors que les régressions sociales le sont deux fois plus (8 %).

La majorité des promotions sont obtenues en changeant d’employeur (60 %) et non grâce à une promotion interne à l’entreprise. En métropole, la moitié des promotions se font en interne. Les jeunes sont davantage promus, mais ces promotions peuvent correspondre à des opérations de reclassement. En effet, les jeunes en début de carrière sont plus souvent déclassés, c’est-à-dire qu’ils occupent des emplois dont la qualification est inférieure au niveau de leur formation. Dans ce cas, une promotion renvoie à la situation d’un jeune initialement déclassé et qui accède finalement à un emploi correspondant à son niveau de formation. Enfin, les titulaires du baccalauréat ou d’un diplôme court du supérieur de niveau licence sont également plus souvent promus.

Les ouvriers non qualifiés et les professions intermédiaires plus mobiles

Les ouvriers non qualifiés sont plus mobiles que l’ensemble des salariés, du fait de la précarité de leur emploi : 21 % d’entre eux changent de métier entre 2009 et 2014, et deux fois sur trois ils accèdent à un emploi qualifié d’ouvrier ou d’employé. Ils accèdent ainsi à un rang plus élevé dans la hiérarchie des catégories sociales. Ces promotions s’obtiennent grâce à l’acquisition de compétences au cours de leur expérience professionnelle.

A contrario, les employés non qualifiés - assistantes maternelles, aides à domicile ou agents des services de la fonction publique, caissiers ou encore serveurs - restent en grande majorité dans la même catégorie sociale et n’accèdent que peu souvent à un emploi qualifié au bout de cinq ans. Pourtant, 42 % d’entre eux sont titulaires d’un diplôme, le plus souvent un CAP ou un BEP, et ont le niveau de formation requis pour prétendre à un métier avec une qualification. En comparaison, seulement 25 % des ouvriers non qualifiés ont un diplôme.

Quant aux professions intermédiaires, ce sont les champions de la mobilité professionnelle sur l’île. Il s’agit de techniciens ou attachés commerciaux, d’animateurs sportifs, de formateurs et de cadres B de la fonction publique. La moitié d’entre eux ne travaillent plus pour le même employeur que cinq ans auparavant, et un quart exercent un autre métier ou travaillent dans un autre secteur d’activité. En cinq ans, un sur huit est promu cadre ou dirigeant d’entreprise.


www.reunionnaisdumonde.com/t/7/Ressources-Humaines

Publicité