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Officiels, volontaires : ils vivent les JO de l’intérieur

Publié le 6 août 2024

Membres du staff technique, médical ou des jurys sportifs, ils ont fait le voyage de la Réunion au coeur des Jeux Olympiques et partagent leur expérience sur Réunionnais du monde.

Remerciements : Philippe Quest, professeur d’EPS au lycée Lislet Geoffroy, officiel technique au stade de France sur les épreuves d’athlétisme


Nous sommes sept personnes œuvrant dans l’athlétisme sur piste à la Réunion à avoir intégré l’organisation des JO de Paris :

Aurélie Ouceny, ancienne lanceuse du disque et du marteau, elle a plusieurs titres de championne de La Réunion et a participé aux Jeux des Îles 2019 à Maurice. Technicienne d’entrepôt logistique à la Réunion, elle a été sélectionnée par les organisateurs pour faire partie des officiels, jury sur les épreuves de longueur au Stade de France.

Philippe Quest, professeur d’EPS au lycée Lislet Geoffroy à Saint-Denis, investi dans le monde l’athlétisme à la Réunion, officiel technique au stade de France pour les épreuves d’athlétisme puis les paralympiques.

Sandrine Domecq et Philippe Quest

Sylvie Guepratte, Emeline et Nicolas Duchateau ont été sélectionnés en tant que volontaires pour les JO de Paris 2024 : Sylvie et Nicolas ont intégré le service du matériel sur le Stade de France, Emeline accompagne les membres du Comité national olympique de la Papouasie Nouvelle Guinée.

Sandrine Domecq, kinésithérapeute à l’Etang Salé, kinésithérapeute du sport, à la ligue réunionnaise d’athlétisme et à la fédération Française d’athlétisme, volontaire aux JO sur l’athlétisme au stade de France.

Jérémy Grandcamp, kinésithérapeutes à Saint-Denis, a intégré le staff médical en tant que volontaires sur les épreuves d’athlétisme.

Jérémy Grandcamp

Emeline Duchateau : « Je suis volontaire au service de la famille olympique. J’assiste les membres du Comité National Olympique de Papouasie Nouvelle Guinée. Ils ont 7 sportifs engagés dans différentes épreuves : boxe, natation, athlétisme, taekwando) mais ils vont aussi voir d’autres épreuves. Mon rôle est de faciliter et fluidifier leurs déplacements ; je les accompagne sur les différents sites sportifs, au village olympique et parfois faire du tourisme. Je découvre plein de choses ! J’ai pu parler à des Parisiens qui apprécient l’ambiance. L’ambiance à Paris est folle dans les arènes sportives et détendue dans les transports et les rues ! »

Nicolas Duchateau : « Je suis volontaire en tant qu’équipier matériel au stade de France pour l’athlétisme, équipe du matin. Nous arrivons à 6h lorsque le stade est encore vide. C’est immense ! Et le stade se remplit au fur et à mesure. Nous préparons les aires de concours avant l’arrivée des athlètes. L’ambiance entre volontaires et autres est top.
C’est génial d’être à six pour préparer l’aire de lancer de marteau, alors que pour les compétition à la Réunion nous ne sommes souvent que deux ou trois. Lorsque nous sommes en repos, nous profitons des jeux autrement en visitant par exemple les maisons des différents pays des jeux…
C’est une expérience unique que nous avons la chance de vivre en famille : mon épouse et moi volontaire en tant que volontaires, et notre fils en tant que spectateur !
 »

Hugo, Nicolas et Emeline Duchateau

Sylvie Guepratte : « Je suis bénévole le matin sur le Stade de France de 6h à 13h30 en tant qu’équipière équipement sportif. Tous les matins, on retrace les aires de lancers. On doit le faire car la tondeuse passe tous les soirs ! C’est une expérience d’exception que je ne voulais pas louper, une fierté de faire du bénévolat dans un tel cadre ! »

Sandrine Domecq : « Kiné au Stade de France de 15h30 à 23h. Chaque début d’après midi nous faisons un briefing pour repartir les équipes. Il y a quatre équipes médicales au quatre coins du stade composées d’un médecin urgentiste et d’une infirmière, et un "kiné volant " chargé d’intervenir sur l’un des quatre postes en cas de besoin. Il est appelé par radio.

Il y a un poste médical au stade d’échauffement avec un médecin et des kinés, un autre au site d’échauffement des lancés avec médecin et kinés et un dernier à l’infirmerie athlète dans les vestiaires du stade de France avec aussi médecin et kinés. Chaque jour on change de poste. Chaque poste a son importance et nous permet d’être au plus proche des athlètes.

C’est très enrichissant de voir une compétition de cette envergure de l’intérieur. 80 000 spectateurs, c’est une ville avec tout ce qui peut arriver. Quand nous sommes sur le stade l’ambiance est terrible. On sent les supporters à fond derrière les Français mais aussi derrière les autres pays. C’est magique. Quand nous sommes sur le stade d’échauffement, en revanche, la tension est palpable. Nous restons discrets, il n’est pas question de les déconcentrer... »

Aurélie Oucény

Aurélie Ouceny : « Je suis dans l’équipe des jurys des sauts horizontaux, longueur et triple saut, responsable de l’horloge de concentration. Je suis au coeur même des épreuves de sauts ! »

Philippe Quest : « Responsable de la "zone after event", j’ai sous ma responsabilité sept personnes pour l’organisation des affaires sportives et des accréditations de tous les athlètes participant aux épreuves d’athlétisme. J’ai donc la chance de voir tous les athlètes en sortie d’épreuves. Ils arrivent dans cette zone au moment où l’on rencontre tous les états émotionnels de sorite de compétition : joie, déception, concentration...

Les jours de finales sont des moments intenses à vivre, suite aux victoires ou aux défaites des stars de l’athlétisme qui participent à la plus grande compétition mondiale ! »

Sandrine Domecq

Comment avez-vous été sélectionné en tant qu’officiel aux JO de Paris-2024 ?

« La Fédération française d’athlétisme a choisi de sélectionner les officiels des JO parmi toutes les ligues de France et cela de façon paritaire, afin qu’il y ait une répartition nationale. La Ligue de La Réunion a eu deux officiels, un homme et une femme à sélectionner. Suite à un examen passé en décembre 2020, Aurélie Oucény et moi avons été sélectionnés. Aux JO, la Réunion est représentée tant au plan sportif que dans l’organisation ! ».

Quelles sont vos conditions d’hébergement ?

« Les volontaires techniques et médicaux en sont à leur frais sur toute la période. Ils sont mobilisé sur des sessions de 5 à 8h, entrecoupées de jours de repos. Les officiels, Aurélie et Philippe sont pris totalement en charge par le Comité Olympique du 30 juillet au 11 août (transport, hébergement et restauration depuis la Réunion), Le COJO (Comité d’organisation des Jeux olympiques) prend en charge les frais d’hébergement et de restauration des 200 officiels. Nous sommes logés Porte de la Chapelle, à Paris, et rejoignons tous les jours le Stade de France.  »

Ambiance à Paris pendant les JO

Quelle est l’ambiance à Paris pendant les JO ?

« De nombreuses personnes sont dans la rue, prêtes à fêter les victoires de tous les Français. Les étrangers sont en nombre, tout comme les volontaires, le sourire aux lèvres, prêts à oeuvrer pour le bon déroulement des Jeux. Le stade est plein pour les sessions du matin comme pour celles du soir. L’ambiance est incroyable, on sent la ferveur du public en particulier lors de la présence des athlètes français. » 


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Sylvie Guepratte
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