Davy Sicard : ses 20 ans de scène au Théâtre de Saint-Gilles
Photos exclusives d’un spectacle époustouflant où se sont succédés tous ceux qui ont accompagné la carrière de Davy Sicard : les College Brothers, Danyel Waro, Tikok Vellaye, Jeannick Arhiman, Tania Boristhène, Francky Lauret, Erik Fleuris pour se finir en apothéose avec 50 personnes sur scène...
Textes et photos du concert : Betty Cerveaux-Mayer - 24 novembre 2012
Vingt ans de carrière, cela se fête. Davy a choisi le Théâtre en Plein Air de Saint-Gilles pour le faire. Après une tournée sur l’hexagone pour présenter son dernier opus, Davy Sicard nous offre un spectacle époustouflant au T.E.A.T de Saint-Gilles.
Deux jours auparavant, il peaufinait les répétitions de son spectacle dans la configuration du fameux théâtre à ciel ouvert ; où les détails prennent de l’importance, car contrairement à une salle, jouer en plein air demande quelques mises en sons et scènes supplémentaires. Il y avait donc pas mal de détails techniques (voix et placements) à régler.
Samedi 24 Novembre 2012, la nuit était déjà tombée depuis bien longtemps, le parking bondé et géré par des voituriers. Les spectateurs s’installaient dans les gradins bétonnés, quelques uns, attentifs à leur confort avaient amené leurs coussins d’aisance. En prélude du spectacle, Franky Lauret distribua au public… des cornets "de pistaches" qui en fait, étaient des fonkèr que des spectateurs ont lu. Une idée très appréciée car tous en réclament, ont envie de déclamer le petit mot écrit sur l’enveloppe du cornet de pistache.
Vint le moment après cette distribution où un léger silence s’imposa ; le théâtre juste éclairé par la lune en demi quartier nous dévoila Davy de blanc vêtu qui entra sur scène, et salua la foule. Comme à son habitude, les mains jointes sur la poitrine, l’étole qu’il enlève de ses épaules et qu’il pose délicatement sur la branche du micro de son kayamb (une manière bien à lui)…
Il prend un bobre et sur des notes aux sonorités aigües, ses musiciens entrent à leur tour à la queue leu-leu en rythme africain.
Le concert commence et n’arrêtera pas de monter en puissance.
Pendant le show va ainsi défiler avec un panel d’artistes invités, que Davy accueille pour des duos : Christine Cabannes, choriste qui l’a accompagné en 1998 : "Li té ve war" de l’album "Mon Péï".
Alors que Davy s’apprêtait à chanter, un sosie en la personne d’Erik Fleuris, imitant ses faits et gestes entrant sur scène.
Grand moment d’éclat de rire sur ce qui nous semble être l’identité de l’entrée scénique du chanteur.
Tikok Vellaye "Maloya kabosé", de son album "ker Maron"
Danyel Waro "Promess veÿ si ou" une tendre berceuse de son album "ker Volcan".
Se réunissant pour la première fois depuis des années sur une même scène : Stéphane Allouche, Didier Kergrain, Pheelip Zora rejoignent Davy et reforment le "College Brother".
Une exclusivité, ils interprètent leur titre "juste valeur" et une chanson de Davy "Banna".
Kiltir dans le public détonne avec le son roots du maloya et monte sur scène pour un rythme encore plus endiablé ; le public en délire chante et presque en cadence.
Le quatuor à corde "ARSIS" composé de quatre musiciennes, Violoncelle : Stéphanie Aho, Violon alto : Agathe Hemmo, Violons : Rachel Cizeron, Maritchu Aguergaray ; distillait des petites envolées symphonique en parfaite harmonie avec le kayam, pikèr, roulèr sur certaines chansons.
Pendant tout le show la foule enthousiaste reprenait plusieurs de ses chansons en chœur.
Quel spectacle, nous avons eu ! Le public a chanté par deux fois au début et à la fin du concert "Joyeux anniversaire DAVY".
"Mon Peï" : Davy appelle ceux qui l’ont soutenu, aidé, supporté pendant toutes ces années. Luciano Mabrouk, Nadège Nagès, Marie-Alice Sinaman (pour ne citer qu’eux) et le staff qui ont partagé la scène viennent entourer Davy pour le bouquet final. Lydie GERAUD et sa chorale d’enfants apportent une agréable tonalité cristalline au refrain de "mon Peï".
Davy n’oublie pas de citer ceux qui n’ont pu se déplacer et ceux qui au loin ont participé à sa progression, il a une pensée pour ses musiciens et ceux qui s’occupent de sa carrière là-bas "déor…lot’ koté la mèr". "J’aimerais vous dire simplement quelle joie c’est pour moi d’être avec vous ce soir", lance-t-il.
Je fus extrêmement heureuse de faire partie de ce public ce soir, moi qui depuis des lustres habite et vit en région parisienne.
Photos et texte : Betty Cerveaux-Mayer - 24 novembre 2012
Voir aussi : LA PHOTOTHEQUE