Publicité

Béatrice Lam-Wan-Shum, responsable de service à la Banque de la Réunion - Spécial Retour

Publié le 6 mai 2016

Aller / Retour gagnant : témoignages de Réunionnais qui ont choisi de partir se former pour mieux revenir travailler au pays.

Article publié dans Objectif Emploi, supplément du Quotidien de la Réunion – 5 mai 2016 (cliquer pour lire) : Chaque jeudi : Bon plan de la semaine, L’entreprise qui recrute, Les conseils et témoignages… Autant de rubriques très pratiques qui vont mieux vous guider vers l’emploi !


Son départ

Béatrice Lam-Wan-Shum a quitté sa ville natale de Saint-Denis après son Bac en 1990 pour faire une prépa HEC au Lycée du Parc à Lyon. Elle a alors eu un parcours classique du bachelier réunionnais avec le dépôt de dossiers de candidatures dans les prépas métropolitaines ciblées, dans le courant du mois d’avril 1990. Elle a ensuite choisi le Lycée du Parc qui semblait la meilleure prépa pour intégrer une école de commerce et un bon compromis provincial car elle n’avait pas envie de se plonger dans la « jungle » parisienne.

D’aussi loin que je m’en souvienne, dans ma famille, on a toujours évoqué la richesse des voyages et des formations à l’étranger. Partir de la Réunion et travailler à l’international me semblait donc une évidence. J’étais impatiente de découvrir d’autres horizons. Inquiète de l’inconnu et aussi de cette totale autonomie, mais enthousiaste se souvient Béatrice.

Son parcours international

Je me suis retrouvée alors, en compétition avec des étudiants très brillants, même si le niveau scolaire réunionnais n’a pas à pâlir devant celui de la métropole. C’est aussi lors de cette 1ere année d’installation que j’ai pris conscience que j’étais chinoise. A la Réunion, tout le monde a une couleur et une culture différentes et personne ne le voit vraiment : ça fait partie du paysage. A Lyon, on me percevait d’abord par mon physique asiatique et je n’en avais pas l’habitude. J’ai aussi réalisé à quel point je manquais de culture générale : historique, géopolitique, philosophique, musicale, littéraire, artistique.

« Cela m’a permis aussi de partir pour mieux revenir à la Réunion, avec un regard différent »

Des lacunes que Béatrice Lam-Wan-Shum a su vite dépasser pour accomplir un parcours professionnel exemplaire :
- 2 ans de chasse de têtes dans un cabinet de recrutement parisien avec des missions sur l’Europe et le Moyen-Orient
- 8 ans de conseil en stratégie d’entreprises, systèmes d’informations et organisation chez Accenture, basée à Paris et avec des missions aux USA et en Europe
- 1 an et demi sabbatique de voyages en Asie et en Amérique du Sud
- Depuis 11 ans à la Banque de la Réunion - Responsable du service Échanges, Épargne, Placements et Assurance : création du service organisation, puis responsabilité du service actuel d’opérations bancaires

C’est grâce à cette mobilité que j’ai rencontré des lieux incroyables, des gens captivants, de tous milieux, de tous bords, dont certains sont devenus mes meilleurs amis. J’ai découvert des cultures, des valeurs et des modes de fonctionnement totalement différents, et en même temps fondamentalement si proches des nôtres. J’ai donc assouvi un profond désir de découvrir le monde.

Cette mobilité m’a apporté : la curiosité et l’ouverture à l’autre, la tolérance, la confiance en moi, la capacité à me remettre toujours en question, m’adapter, changer. Cela m’a permis aussi de partir pour mieux revenir à la Réunion, avec un regard différent, témoigne avec enthousiasme notre interlocutrice.

Son conseil

Ne pas avoir peur de se donner, de faire des erreurs, de perdre quelque chose ou de ce qui peut arriver de mauvais. Parce que quel que soit le parcours, on grandit forcément dans la mobilité. » Enfin, Béatrice Lam-Wan-Shum a tout de suite eu à son retour une opportunité professionnelle à la Banque de la Réunion où elle œuvre toujours.

Le bâtiment Accenture - Paris 13e (près de la BNF)

« C’est un symbole rêvé de bureaux virtuels : aucun bureau n’est attribué de façon permanente. Le matin, on se signe magnétiquement avec son badge et ça se passe comme à l’hôtel : on a automatiquement un bureau qui nous est attribué et notre ligne téléphonique personnelle est alors activée. Les emplacements sont équipés de toute la connectique et la téléphonie nécessaires et on s’installe avec son PC portable. Il y a un service de conciergerie aussi efficace que ceux des grands hôtels, un restaurant d’entreprise, des salles de repos, un médecin, des salles de bains... Tout pour travailler en nomade mais en ayant tout sous la main. »


Article publié dans Objectif Emploi, supplément du Quotidien de la Réunion – 5 mai 2016 (cliquer pour lire)

Publicité