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Murielle Ablancourt, ingénieur informatique chez Atos

Publié le 17 avril 2012

La rubrique ExperTIC réalisée en partenariat avec le magazine Réunion Multimédia donne la parole à des spécialistes réunionnais des TIC qui travaillent hors de l’île. Basés en France et à l’étranger, ils partagent leurs expériences.

Murielle Ablancourt

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Murielle Ablancourt, 26 ans. Après un bac scientifique au lycée de Bois d’olives et une classe préparatoire au lycée Leconte de Lisle, j’ai intégré en 2006 l’école Polytech’Grenoble, spécialité Réseau informatique et communication multimédia. Je travaille depuis 2009 pour le groupe Atos, premier acteur européen dans les SSII et l’un des dix plus grands au niveau mondial avec près de 80 000 employés. Atos est le leader en France du paiement sécurisé en ligne pour les entreprises. J’occupe le poste d’ingénieur études et développement chez Atos WorldGrid, une filiale spécialisée dans l’énergie du groupe. Je travaille sur un système de contrôle commande nucléaire pour deux centrales nucléaires chinoises, basées à Fuqing et Fangjiashan.

Est-ce que vous suivez l’état d’avancement de la Réunion sur le marché des TIC ?

Je planifie de rentrer définitivement à la Réunion en décembre de cette année. Je m’intéresse donc à la situation sur l’île et aux entreprises travaillant dans le secteur. La grosse force de la Réunion est sans doute sa volonté de devenir un acteur innovant des TIC. Et une de ses faiblesses, le manque de moyens. Il y a deux gros champs d’activité dans les TIC : la réalisation de systèmes informatiques accouplés à d’autres secteurs (transport, énergie... ) et la réalisation de systèmes créant l’offre avant la demande (Ipad, tablettes...). Le premier est selon moi plus adapté à la Réunion, il contribuerait à la création d’emplois.

Selon vous, quels seraient les facteurs de succès et d’amélioration pour la Réunion dans ce domaine ?

Le perfectionnement de certains services comme le transport ou la grande distribution faciliteraient la création d’emplois dans les TIC. Par exemple, la création d’un réseau de transports (tram, téléphérique, etc.) entraînerait l’émergence de tout un système informatique : gestion du réseau, billetterie, abonnements, etc. D’autres services pourraient être mis en place pour améliorer la grande distribution notamment. La Réunion a aussi un grosse carte à jouer dans le domaine énergétique. Je travaille dans une société de service informatique spécialisée dans l’énergie. Je suis donc bien placée pour dire que l’informatique a toute sa place dans ce domaine. Et la Réunion se veut être un acteur central dans les énergies renouvelables...

Les habitants de la région où vous vivez sont-ils « branchés » TIC ?

Grenoble est une ville innovante dans le secteur des TIC. Il est même coutume de dire que Grenoble crée et Paris vend. Les activités sont multiples : SSII (société de service en Informatique industriel), recherche (INRIA, CEA)... La population de Grenoble regroupe beaucoup d’ingénieurs et de chercheurs dans ce domaine.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais tentés par un parcours proche du votre ?

Les parcours sont multiples. A chacun de trouver la formation qui lui convient le mieux pour y arriver. Les formations dans ce domaine se développent beaucoup à la Réunion. Mais partir de l’île pour se former est une très belle expérience. Cela forge le caractère. Cela nous permet également de découvrir des innovations qui n’existent pas sur l’île.

Article à paraître dans le magazine Réunion Multimédia

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