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Usines et industrie du sucre - La Réunion lontan

Publié le 24 août 2021

Stella, Savanna, Vue Belle... du temps où elles fonctionnaient à plein régime en 30 photos ! Les 200 usines sucrières sorties de terre au XIXe siècle ont laissé de nombreux vestiges à la Réunion. L’industrie de la canne à sucre marque encore le paysage par la silhouette de leur cheminée et leurs vieux murs. S’il ne reste que deux usines en fonctionnement, la Réunion reste aujourd’hui la 1ère région européenne productrice de sucre de canne.

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Usine sucrière Primat (Saint-Denis) :


Sélection réalisée à partir des photos postées par les membres du Groupe Facebook Réunionnais du monde et l’Iconothèque historique de l’océan indien / Extraits textes : www.atlasdespaysages-lareunion.re/

Usine sucrière La Mare (Sainte-Marie)


C’est la perte de l’Ile de France (Maurice) et de Saint-Domingue, entérinée par le Traité de Paris de 1815 signé avec les Anglais, qui pousse la France à développer la culture et l’industrie de la canne sur l’île redevenue « Bourbon » : le pays manque en effet de sucre. Par ailleurs, les cyclones de 1806 et 1807 ont ravagé toutes les plantations ; dans cette reconstruction nécessaire, la canne offre l’avantage d’être plus résistante aux cyclones que bien d’autres cultures, notamment le café.


L’île prospère au XIXe siècle grâce à la canne : sa culture exige de la main d’œuvre et des capitaux pour les installations coûteuses de son industrie. L’immigration indienne tamoule débute dès 1828, vingt ans avant l’abolition de l’esclavage par Sarda Garriga. Les premiers Chinois arrivent à partir de 1844. L’abolition de l’esclavage va accélérer le phénomène.


Jusqu’à 200 usines sortent de terre dans les années 1830. Elles sont principalement localisées au nord-est et égrenées à l’ouest et au sud. Il ne reste aujourd’hui que celles du Gol et de Bois Rouge en activité ; mais plusieurs ruines marquent les paysages des pentes basses de l’île par la silhouette de leur cheminée et leurs vieux murs.


Le développement de la canne est tel que dès 1850 s’instaure une dépendance alimentaire extérieure, du fait de l’abandon des cultures vivrières, du blé, du riz, au bénéfice de la monoculture de canne.


Le dernier tiers du 19e siècle voit se dessiner une crise économique avec l’effondrement du cours du sucre. Les causes sont multiples : maladie de la canne attaquée par une chenille, le Borer, développement en Europe de la betterave à sucre, épidémies de choléra puis de paludisme provoquées par l’afflux de l’immigration qui déciment la population, manque de capitaux et de main d’oeuvre.


Usine sucrière (Flacourt)


Le redressement de la canne s’amorce à partir de 1920 : 40 346 tonnes en 1922, 110 702 tonnes en 1940. Elle s’écroule à nouveau au cours de la deuxième guerre mondiale, les plantes vivrières se substituant à la canne pour assurer la survie de la population : 13 164 tonnes en 1944. Le redressement sera rapide après la départementalisation, avant de nouvelles difficultés dans les années 1960. La filière canne est sauvée par un plan de modernisation de l’économie sucrière : épierrage, renouvellement des cannes et amélioration génétique, engrais, rationalisation des transports, irrigation, remembrement des terres, concentration et modernisation des usines.


Sucrerie à Sainte-Suzanne - 1861


Aujourd’hui, deux cents ans après l’impulsion de son développement, la filière canne - sucre - rhum - bagasse demeure une des activités essentielle de l’île. Malgré les contraintes foncières, La Réunion possède l’agriculture chef de file de l’économie agricole et agroindustrielle ultramarine. Clé de voute de l’agriculture réunionnaise, la canne à sucre, structure toujours le paysage et occupe plus de 55% de la surface agricole, elle constitue le socle de la première activité économique industrielle de l’île. Cependant, dans une logique d’import-substitution, l’agriculture s’est efficacement diversifiée au cours des dernières décennies.


Usine sucrière de Bois Rouge, Saint-André


L’accroissement démographique rapide de l’île constitue un enjeu pour l’agriculture, qui couvre aujourd’hui près de la moitié des besoins en produits alimentaires, grâce à des filières organisées, capables d’alimenter les industries agroalimentaires locales. Alors que la culture de la canne est une culture tournée vers l’exportation, la production de fruits et légumes se destine essentiellement au marché local, et plus particulièrement au marché du frais.


La longue histoire de la canne a légué un patrimoine qui marque encore les paysages des pentes :
• les longues et élégantes allées des grands domaines plantées de cocotiers, en particulier au nord-est (Sainte-Marie, Sainte-Suzanne) et dans la plaine du Gol,
• les « arbres » marqueurs du foncier, postés en limites de parcelles : bois de chandelle dans l’ouest, et pimpins (vacoas) dans l’est ;
• les andains de blocs rocheux créés par l’épierrage des champs, qui dessinent les paysages et aident à lutter contre l’érosion ;
• d’anciens canaux d’irrigation ;
• des ruines des anciennes usines qui constellaient le territoire (120 usines encore en 1860, - et même 200 dans les années 1830), signalées par leurs cheminées et leurs pans de murs de basalte sombre.




Usine sucrière de Quartier Français, Saint-André



Le Colosse, Saint-André


Usine à sucre de Ravine Creuse, Saint-André




Usine à sucre de la Rivière-du-Mât, Saint-André



Usine de l’Union sur le domaine du Refuge, Bras Panon - 1904


Distillerie du Bourbier - Saint-Benoît


Beaulieu, Saint-Benoît


Usine sucrière de Beaufonds, Saint-Benoît







Usine à sucre, Sainte-Rose


Usine sucrière de Langevin, Saint-Joseph


Manapany


Usine de Grand Bois, Saint-Pierre










Distillerie du Canal Saint-Etienne, Saint-Pierre


Usine sucrière Les Casernes, Saint-Pierre



Ancienne sucrerie de La Vallée, Saint-Pierre



Usine et balance de Pierrefonds, Saint-Pierre



Usine sucrière du Gol, Saint-Louis








Usine de Stella Matutina, Saint-Leu





Usine sucrière de Vue Belle, La Saline




Balance de La Saline


Usine Desbassyns, Sain-Gilles


Propriété De Villèle - Ruines de la première usine à sucre de La Réunion - Saint-Gilles-les-Hauts


Usine sucrière de L’Éperon, Saint-Paul


Usine sucrière de Savanna, Saint-Paul







Usine Sainte-Thérèse, La Possession


Quiz : quelles sont ces usines ?

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Vues intérieures :








Vues aériennes :






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