Festival Africolor du 13 novembre au 20 décembre 2009

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festival Africolor

INSULARITE COMPLICE : Vendredi 13 novembre à 20h30 : Epinay-sur-Seine, Espace Lumière

Danyel Waro/A Filetta

Un concert né de la rencontre du Réunionnais Danyel Waro et du Corse Jean-Claude Acquaviva. Aussi coriaces l’un que l’autre, aussi viscéralement attachés à leur île. Deux « résistants », deux défenseurs de leur langue, deux poètes.

Insulaires, résistants et poètes : voilà déjà quelques atomes crochus qui engageaient l’an passé Danyel Waro et A Filetta à monter un projet commun.
Les voix délicatement décalées d’A Filetta invitent à l’écoute du sacré dans une langue corse vivace, créative et gourmande. Le créole réunionnais n’est pas en reste avec Danyel Waro, au travers de ses textes poétiques et politiques et de sa musique, le maloya. Un blues fauve de l’océan Indien aux racines africaines, européennes, malgaches et indiennes qui rappellent à tous sur l’Ile Bourbon que la « Batarsité » enrichit celui qui l’assume.

Quand les rythmes de la Réunion rencontrent le « chjama e rispondi » de la Corse, que se passe-t-il ? Les uns succombent à l’attraction si particulière de cette musique qui « roule » et cèdent à des déhanchements de bienheureux. Les autres se laissent prendre à la délicieuse quête de l’unité polyphonique avec ce chœur de voix ardentes.
Cette création montée avec les Polyphonies de Calvi, nous nous devions, enthousiastes, de lui donner une suite : un an après le ravissement de la rencontre, goûtons la joie des retrouvailles …

Danyel Waro la vwa Thierry Abmon sati, pikér, kayanm, tanbou, la vwa Loran Dalleau toumba, tanbou, roulér Damien Mandrin morlon, kayanm, roulér, toumba , bob, la vwa Vincent Philéas roulér, karkabas, tarlon, toumba, la vwa

Jean-Claude Acquaviva seconda Paul Giansily terza Jean-Luc Geronimi seconda José Filippi bassu Jean Sicurani bassu Maxime Vuillamier bassu Ceccè Acquaviva bassu

En première partie, action musicale : Voyaz maloya

Là encore, une histoire de retrouvailles. L’année dernière, des musiciens amateurs de Seine-Saint-Denis, venus du Pôle Musical d’Orgemont et d’ailleurs, et des collégiens du Collège Politzer de la Courneuve, s’embarquaient sur les traces du Maloya aux côtés de Danyel Waro et du groupe Lafous. Depuis cette musique ne veut plus les quitter ! Le retour de Waro et de ses complices offre une belle occasion à l’association Cités/Musiques et à africolor, de proposer un second parcours à ces amateurs exaltés. Rendez-vous est pris pour une nouvelle excursion dans l’âme de cette musique réunionnaise. En partenariat avec la Maison du Théâtre et de la Danse d’Epinay, le Pôle Musical d’Orgemont et le Conservatoire à Rayonnement Régional d’Aubervilliers La Courneuve.

En savoir plus sur Voyaz maloya

EPINAY-SUR-SEINE : espace lumière
Avenue de Lattre-de-Tassigny (à côté du stade) • 01 48 26 45 00 • Places 10 / 5€
RER D arrêt Saint Denis
PUIS Bus Ratp 154 direction gare d’Enghien les Bains arrêt les Saules
Navette africolor A/R (sur réservation) à 19h15 Gare du Nord
Restauration sur place

Dimanche 15 novembre à 17h : Bonneuil-sur-Marne (94) Salle Gérard Philipe

Danyel Waro/A Filetta

Un concert né de la rencontre du Réunionnais Danyel Waro et du Corse Jean-Claude Acquaviva. Aussi coriaces l’un que l’autre, aussi viscéralement attachés à leur île. Deux « résistants », deux défenseurs de leur langue, deux poètes.

Prenant à son compte le « maloya », la musique des esclaves et des cérémonies, Danyel Waro, né en 1955, chante l’amour de cette terre, son pays, et de tous ceux qui y vivent. Il chante sa colère aussi, face aux abus du passé, aux inégalités du présent. Avec des mots qui dansent, qui « sonnent, guérissent, dérangent », il chante l’indignation passionnelle de ceux qui veulent être reconnus. C’est dans le créole de son île, à travers la bouleversante chaleur de sa voix généreuse, qu’il transmet ardeur et fureur.
C’est la langue corse qui est au cœur de l’Ensemble A Filetta. Tout comme Danyel Waro, Jean-Claude Acquaviva – de dix ans son cadet- accorde sa confiance aux mots, à leurs rythmes et cadences. Pour l’un comme pour l’autre, il ne s’agit pas de « maintenir » une tradition, encore moins de s’y enfermer, mais avant tout de lui faire vivre la curiosité du monde.
Voilà pourquoi furent créées en 1989, les Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi, où se retrouvent des groupes de toutes nationalités, de toute obédience musicale. Où se sont connus et reconnus Danyel Waro et Jean-Claude Acquaviva. C’est également en 1989 qu’est né le Festival Africolor. L’occasion était trop belle pour ne pas la saisir et fêter ensemble leurs rêves communs. Plus que jamais en ces temps difficiles, les complicités sont nécessaires.

Jean-Claude Acquaviva seconda Paul Giansily terza Jean-Luc Geronimi seconda José Filippi bassu Jean Sicurani bassu Maxime Vuillamier bassu Ceccè Acquaviva bassu

Danyel Waro la vwa Thierry Abmon sati, pikér, kayanm, tanbou, la vwa Loran Dalleau toumba, tanbou, roulér Damien Mandrin morlon, kayanm, roulér, toumba , bob, la vwa Vincent Philéas roulér, karkabas, tarlon, toumba, la vwa.

BONNEUIL SUR MARNE (94) : Salle Gérard Philipe
2 avenue Pablo Neruda • 01 45 13 88 24 • Places 13€/11€
Métro : Ligne 8/Créteil Préfecture : Arrêt Maison Alfort Ecole vétérinaire puis bus : 104 arrêt "Mairie de Bonneuil"
RER : Ligne A Boissy Saint Léger : arrêt "Sucy-Bonneuil" puis bus 308 Arrêt "Mairie de Bonneuil"

DU bal à la transe : Samedi 21 novembre à 20h30 : Pantin, Salle Jacques Brel

Orkès Karousel

Dès 1830 à la Réunion, apparaissent les premiers orchestres (orkès) de cuivre. Non contents de les voir ambiancer les cérémonies officielles, les habitants de l’Île les débauchent pour donner à leurs mariages le panache des musiques de danse européennes : quadrille, valse, polka … L’arrivée des premiers carrousels dans l’île, offre à ces orchestres d’autres débouchés : au rythme d’un morceau joué par tour de manège, ils enrichissent leurs répertoires de séga, boléro ou tango, incorporant des instruments comme le banjo, l’harmonica ou l’accordéon.

L’Orkès Karousel, d’abord connu sous le nom de « Cuivres de l’Est », a été créé par Jean-François Mandrin en 2005. Composé de 8 musiciens passionnés dont l’âge varie entre 50 et 70 ans, le groupe ravive ces musiques pour faire danser toute l’île.

Luçay Accot trompette Gilles Grondin saxophone alto Jean-Marc Robert accordéon Paulo Sirara banjo Michel Lauret accordéon Lulu Nativel caisse claire Jean-Marc Omar grosse caisse Jean-François Mandrin saxophone.

Rasinaz (inédit africolor)

Une création de Christine Salem

Christine Salem mêle au maloya réunionnais les couleurs musicales de l’Océan Indien. Elle a décidé cette année de partir vers les Comores et à Madagascar pour mieux comprendre d’où venaient les chants qu’elle improvisait dans les cérémonies dédiées aux ancêtres. Au fil de rencontres, de cérémonies et d’échanges, elle a écrit des textes accompagnés de nouvelles sonorités et de nouveaux instruments qui seront joués par les percussionnistes réunionnais Nicolas Moucazambo et David Abrousse et par les musiciens comoriens Soubi et Mwigni Mmadi. Ces derniers, très connus aux Comores, rythment les festivités aux sons du dzendzé, un instrument proche de la valiha malgache, confectionné à partir d’une caissette et de câbles de frein de bicyclette, et du gabusi, une guitare à 5 cordes.

Christine Salem chant, David Abrousse djembé, dundum, tama, Nicolas Moucazambo percussions, Soubi gabusi, dzendzé, Mwigni Mmadi, dzendzé.

PANTIN : SALLE JACQUES BREL
42 avenue Edouard Vaillant • 01 49 15 41 70 Tarifs • 14/10/7€
M° Aubervilliers-Pantin-Quatre-Chemins (L7)
Restauration sur place

MALOYA : Vendredi 27 novembre à 20h30 : Bondy, Espace Marcel Chauzy

Lafous

Neveu de Danyel Waro, l’artiste phare du maloya réunionnais, Jean-Didier Hoareau a de qui tenir. Né en banlieue, du côté de Sartrouville, le maloya n’en coule pas moins dans ses veines. C’est une version rageuse et tendue, colorée au bitume des cités, que Jean-Didier Hoareau chante de sa voix haut perchée, entouré de deux compères aux percussions...

Gaël Maillot pikèr, kayamb, roulèr chant Sébastien Timalamacome percussions chant Jean-Didier Hoareau kayamb chant

Tipari

Avec sa chanson Madam Lamour, le groupe Tipari et sa muse Corine Thuy-Thy, plantent résolument le décor : chaleureux, sucré, nimbé des volcans et des embruns de l’île de la Réunion. Le créole fait sourire les mots, les rend plus doux et joyeux et pourtant la nostalgie pointe.
L’histoire de Tipari est d’abord celle d’une rencontre, entre deux personnalités, deux parcours musicaux, deux sensibilités. Corine Thuy-Thy a choisi le chant et les mots pour donner corps à son paysage émotionnel. En créole réunionnais, ses textes font vivre, entre ombre et lumière, l’identité et la richesse culturelle des îles de l’Océan Indien. Bassiste, compositeur et arrangeur, Kevin Reveyrand évolue dans un environnement musical teinté d’influences orientales et de rythmes africains. Tipari est né de la volonté commune de ces deux instrumentistes, curieux d’explorer un chemin ponctué d’enthousiasme, d’étonnements et d’échanges. Désireux d’enrichir leur dialogue, ils ont fait appel à quatre complices talentueux pour les accompagner à la guitare, aux percussions et au chœur.

Corine Thuy-Thy chant Kevin Reveyrand basse Taofik Farah guitare Tarik Chaouach percussion mélodica Francis Arnaud cajon – percussions Gisela Razanajatovo chœurs.

BONDY : ESPACE MARCEL CHAUZY
Hôtel de ville, 5 square du 8 mai 1945 • 01 48 50 54 68 • Places 8€/6,50€
RER E : « Bondy », Av. Carnot, puis remonter Esplanade (10 mn à pied) ou Bus 303
« Eglise de Bondy »M° Bobigny-Pablo Picasso (L5) et Bus 147, 347, 146
Restauration sur place

Africolor a 20 ans

Depuis 1989, le festival a toujours privilégié la découverte d’artistes novateurs et la rencontre. Rencontre des publics d’abord qui, dans les années 90, ont fait des nuits de Noël au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis le symbole de ces moments inoubliables où se mixaient origines, couleurs, saveurs et mélodies. C’est dans le regard de l’autre, dans la confrontation, dans l’échange que le destin se forge et c’est ce destin qu’africolor veut appréhender.

Aujourd’hui la résistance à la politique du « divertissement » cloné, stimule notre énergie à lancer le remue-ménage sonore. Entourés par les artistes qui aiment passionnément partir en quête d’aventures musicales et prendre des risques, nous sommes ravis de leur permettre d’inventer les timbres inédits et la rythmique ébouriffante de la musique de demain.

Pour cette 21ème édition, pendant 25 concerts et une « causerie » autour des métissages, la programmation est résolument ouverte à tous les genres, de la musique contemporaine au jazz, à la musique baroque, l’improvisation ou le hip-hop, tous en dialogue fécond avec les musiques du continent africain. Africolor visitera les complicités qu’une génération de musiciens européens et africains développe désormais, avec une capacité formidable à composer des arrangements entre respect et innovation.

Philippe Conrath

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