Publicité

Le Japon et La Réunion à l’ère de la mondialisation, Kozo Hiramatsu

Publié le 1er octobre 2010

Dans ce discours prononcé à l’Université de la Réunion et à l’ADIR en octobre 2008, Kozo Hiramatsu, président-fondateur de Kozocom Inc., répond à 3 questions : Comment le Japon, une île volcanique avec peu de ressources naturelles,
comme La Réunion, a-t-il fait pour développer son économie et ses affaires ? Comment ai-je fait pour devenir un homme d’affaires international et
organiser ma réussite ? Comment est-ce que La Réunion peut développer son économie mondialement et devenir un modèle pour d’autres régions en France, en
Europe, et dans le Monde entier ? Traduction de Guy Pignolet.

Kozo Hiramatsu

Kozo Hiramatsu : Mon arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père était un samouraï au service du
Shogun Tokugawa, et je pense que vous vous demandez « pourquoi donc est-ce
qu’un descendant de samouraï vient nous parler de la globalisation des affaires
plutôt que nous dire comment on utilise un sabre de samouraï ? »

Ici, à La Réunion, c’est en 1513 que les Portugais ont débarqué, premiers
Européens à visiter cette île. Ils l’ont trouvée inhabitée, et l’ont appelée Santa
Apollonia. Ensuite, l’île a été occupée par la France et officiellement déclarée
territoire français par Jacques de Pronis en 1642.

Que se passait-il au Japon à cette époque-là ? Le Shogun Tokugawa avait
imposé une politique de Sakoku, qui signifie littéralement « pays dans les
chaînes » ou « pays fermé ». Aucun étranger ne pouvait entrer au Japon et aucun
Japonais ne pouvait quitter le pays sous peine de mort. De fait, les Japonais ont
brûlé un navire portugais qui essayait de débarquer au Japon et ses 61 marins ont
été poursuivis.

En ce moment, 368 années plus tard, je visite cette île en tant que descendant
d’un samouraï. Je ne suis pas armé d’un sabre, mais d’un PC et d’amitié. Tout
cela grâce à la globalisation.

La raison de ma visite ici, avec mon épouse Kiyomi, c’est que j’ai un grand ami
qui s’appelle Guy Pignolet. Comme vous le savez, Guy présente beaucoup de
visages. C’est un érudit, un ingénieur, un pilote d’avion, un scientifique
spécialiste de l’espace — tout ce vous voulez. Guy et moi partageons les mêmes
valeurs – la curiosité, le goût de l’aventure, et les rêves.

Guy m’a demandé de venir à La Réunion et de partager mes pensées avec vous,
mais je ne pouvais trouver de vraie raison pour laquelle j’aurais dû accepter.

Alors il m’a posé trois questions :

1, Comment le Japon, une île volcanique avec peu de ressources naturelles,
comme La Réunion, a-t-il fait pour développer son économie et ses affaires ?

2, Comment ai-je fait pour devenir un homme d’affaires international et
organiser ma réussite ?

3, Comment est-ce que La Réunion peut développer son économie
mondialement et devenir un modèle pour d’autres régions en France, en
Europe, et dans le Monde entier ?

Histoire de la réussite du Japon

Il y a vingt ans, un professeur de l’Université de Harvard, EzraVogel, a écrit un
livre intitulé le « Japon, numéro un. » Dans son livre, le professeur Vogel analyse comment l’île-nation s’est
développée jusqu’à devenir l’une des puissances industrielles les plus efficaces
du monde.
Il a regardé la productivité économique du Japon, sa capacité de régir
efficacement, d’instruire ses citoyens, de contrôler la criminalité, de maîtriser les
manques d’énergie et d’en finir avec la pollution. Il se sert des critères que
l’Amérique emploie traditionnellement pour évaluer le succès, la productivité
économique et la puissance militaire.

Il en conclut que les institutions japonaises se sont débrouillées bien plus
efficacement que leurs équivalents américains dans leur adaptation à la vie
moderne. Quand on en vient à ce sujet, je mentionne toujours les trois expressions
japonaises suivantes :

1) SAKOKU
La politique de fermeture du Japon aux puissances étrangères,

2) WAKON YOSAI
L’esprit japonais avec le savoir occidental,

3) FUKOKU KYOHEI
Une nation riche, une armée forte.

SAKOKU

« Sakoku » est la politique d’isolement décrétée par les Shogun Tokugawa
pendant les 220 années de 1633 à 1853.
Cependant, je dois dire que le Japon était loin d’être complètement isolé dans le
cadre de la politique du Sakoku. C’était plutôt un système dans lequel des
règlements stricts étaient appliqués par les Shogun au commerce et aux relations
internationales.

La réglementation disait que la seule influence européenne autorisée était le
comptoir commercial hollandais à Nagasaki, une ville importante dans le sud de
l’île japonaise de Kyushu. Le commerce avec la Chine était également traité à
Nagasaki.
L’un des grands avantages du Sakoku était de bloquer les interférences et les
tentatives de colonisation des Européens, qui à la même époque s’imposaient en
Asie et en Afrique.
Pendant que le Japon était dans le Sakoku, nous avons connu la contrainte
spirituelle et physique et développé la capacité de vivre avec des ressources
limitées. L’entraînement spirituel est à l’origine de l’éthique de travail stricte.

WAKON-YOSAI

La deuxième devise pour les Japonais, c’est « Wakon-Yosai » qui signifie
« esprit japonais et savoir occidental ».
Après que le Japon se soit ouvert aux puissances étrangères, les Japonais ont été
choqués de voir l’avance technologique des occidentaux.
Donc, le Japon a essayé de rattraper l’occident et a commencé à envoyer ses
garçons les plus intelligents étudier en Europe et aux États-Unis. Mais à
condition que les étudiants conservent leur « esprit japonais » tout en acquérant
le savoir occidental.
Et que signifie « esprit japonais » ?
Je pense que cela implique des vertus telles que travailler dur, le dévouement, la
fidélité, la modestie, et l’harmonie. Quand vous ajoutez à ces vertus le savoir et
la technologie occidentaux, cela donne une combinaison très puissante.

FUKOKU-KYOHEI

Et troisièmement, « Fukoku-Kyohei »,
qui veut dire « nation riche, armée forte ».
Il y a un livre, écrit par le professeur
Richard Samuels du MIT, qui s’intitule « 
nation riche, armée forte : la sécurité
nationale et la transformation
technologique du Japon ».
Dans ce livre, le professeur Samuels
examine le développement technologique
du Japon depuis la fin de la période Edo
– Tokugawa dans la deuxième moitié du
19ème siècle. La thèse centrale est que
depuis lors, la croissance économique du
Japon a été alimentée, en temps de paix
comme en temps de guerre, par une sorte
de « techno-nationalisme » qui peut être
défini comme une « idéologie du
développement technologique qui fait
progresser l’intérêt national ».
En d’autres termes, il nous dit que, bien que libéré des chaînes d’un passé féodal,
le Japon ne se sentait toujours pas en sécurité quant à son avenir après 1868,
dans un monde présumé hostile. Les régimes militaristes ont concocté une
mobilisation des ressources pour se mettre à niveau, jusqu’à la défaite du Japon
dans la deuxième guerre mondiale.

Après cela, les chefs de la nation ont simplement changé de stratégie. Sous la
protection du parapluie de sécurité qu’offrait la guerre froide entre l’Amérique et
l’Union Soviétique, le Japon a conçu une politique pour faire de la technologie
une composante majeure de la culture nationale et pour la diffuser dans toute
l’économie du pays tout en incubant les entreprises locales qui pouvaient en tirer
avantage. En même temps les multinationales du pays se sont organisées pour
s’adapter aux questions de défense aussi bien qu’aux activités commerciales.
Samuels argue du fait que les efforts continus du Japon vers une autonomie
sans failles dans les domaines de l’aviation, des communications et d’autres
industries stratégiques ont des racines profondes dans les vieilles idéologies
d’institutions conçues pour servir l’intérêt public.

Les Défis du JAPON au 21ème SIÈCLE

Selon les données du Cabinet du gouvernement japonais, le produit intérieur
brut a connu une récession au deuxième trimestre de cette année quand
l’économie du Japon s’est inclinée sous la pression des prix élevés du pétrole et
les perspectives d’un ralentissement global. Dans la période d’avril à juin, le PIB
du Japon s’est réduit à un taux annuel de croissance de 2,4%, une baisse marquée
par rapport aux 4% du premier trimestre. Qui plus est, suite au problème des
« subprime » américains et suite à la faillite de Lehman Brothers, on peut
observer un certain pessimisme quant à l’avenir du Japon.

Après avoir dit cela, je pense néanmoins que tout problème est également
porteur de grandes opportunités. Récemment j’ai pensé à deux opportunités
économiques qui pourraient émerger du ralentissement actuel. L’une d’elles est
la révolution automobile, une autre est l’évolution de la canne à sucre.

Les « KEI cars » et la technologie hybride

Avez-vous déjà entendu parler des « KEI cars » ? « KEI » signifie « léger ». Et
« KEI car » veut dire un véhicule léger avec un moteur de 660cc, qui consomme
4 litres aux 100 kilomètres. 660cc est en réalité moins de la moitié de la
cylindrée de ma Harley Davidson. Les KEI cars sont sur le marché japonais
depuis une quarantaine d’années et ont pris une part de 25% des 70 millions
d’automobiles actuellement en service au Japon. Parce que non seulement les
KEI cars sont économiques à l’achat et en opération mais aussi parce que les
acheteurs bénéficient d’avantages fiscaux et de réductions d’assurance, ils sont
devenus très populaires sur le marché japonais.

D’un autre côté, il y a les véhicules qui utilisent les carburants avec plus
d’efficacité. C’est Toyota qui le premier a développé et fabriqué une voiture
électrique hybride de taille moyenne appelée Prius. Elle ne consomme que 3,5
litres aux 100 km. La Prius a été mise en vente pour la première fois au Japon en
1997, ce qui en a fait le premier véhicule hybride au monde fabriqué en grande
série. A ce jour, plus d’un million de Prius ont été vendues dans le monde entier.

Maintenant, les ingénieurs japonais pensent à une combinaison de ces
voitures comme la voiture de rêve pour l’avenir — une KEI car hybride. Il est tout à fait possible que non seulement Toyota et Nissan mais également
Suzuki, Daihatsu, Honda, Mitsubishi, et Subaru y travaillent au Japon. Ils ont
déjà développé une KEI car hybride expérimentale qui roule avec 2,5 litres aux
100 km, et ils visent les 2 litres aux 100 km dans un avenir proche.
La concurrence est un autre élément de la force du Japon. Dans cette petite île
plus d’une demi-douzaine de compagnies automobiles se font concurrence. Et
ils essayent de transformer la crise en un jeu d’opportunités.

Évolution de la CANNE À SUCRE

Une autre chose qui m’intéresse beaucoup, c’est le nouvel agro-business de la
canne à sucre. Je vais souvent à Okinawa, qui est l’une des régions
méridionales du Japon, composée de centaines d’îles.

La Réunion et Okinawa ont une chose en commun. La canne à sucre a été la
culture principale de La Réunion pendant plus d’un siècle. Les Okinawaiens ont
également une solide réputation de cultivateurs de canne à sucre. Mais la
production totale de sucre de canne a baissé de 1,7 de millions de tonnes à 1
million au cours 10 dernières années. En conséquence, l’industrie de la canne à
Okinawa a été considérée une industrie obsolète.

Mais aujourd’hui, il y a une petite entreprise appelée Okinawa Sugarcane
Research Corporation qui a essayé de faire un nouveau produit à partir du
savoir-faire local préexistant en se refocalisant sur la canne à sucre et en
produisant non seulement du sucre mais aussi quelque chose d’autre à partir de
la canne. Les sous-produits de la canne à sucre contiennent des acides aminés
essentiels et les enzymes nécessaires pour alimenter et rajeunir notre corps. La
compagnie produit des suppléments anti-cholestérol à partir de l’enveloppe de la
canne, ainsi que des farines de haute qualité pour le pain, les biscuits, les pâtes et
les crèmes glacées.

Au-delà des farines, les spécialistes du textile à Okinawa ont été les premiers au
monde à produire un tissu de denim de salbande fait à partir de fils de coton et
de fibres de canne à sucre tissées. Les filés de coton et de canne à sucre sont
entièrement teints à la main suivant une ancienne technique japonaise utilisant
des colorants indigo 100% naturels. Ils produisent également le « Kariyushi
wear » — des chemises hawaïennes Aloha de style Okinawa — par un nouveau
système de séparation de la canne. J’ai le plaisir de vous dire que je porte sur
moi du Kariyushi.

Derrière la philosophie de cette entreprise il y a le remarquable esprit
« Mottainai » du Japon — ne gaspillez rien !
Les Japonais utilisent traditionnellement le terme « mottainai » pour indiquer
le regret de perdre ou d’abuser de quelque chose de sacré ou de hautement
respecté, comme les objets pour la religion ou l’enseignement.
Aujourd’hui, le mot est employé couramment dans la vie quotidienne pour
indiquer la perte de n’importe quel objet matériel, la perte de temps, ou d’autres
ressources.

A ce propos, l’écologiste kényane Wangari Maathai, à qui a été attribué le prix
Nobel de la paix en 2004, a mis en avant le concept de « mottainai » comme une
expression sensiblement équivalente à une expression en anglais que l’on peut
traduire par « Réduire, Réutiliser, Recycler ». Elle a appris ce mot lors d’une
visite au Japon

Ma réussite mondiale dans les affaires

Guy s’intéresse beaucoup à la manière dont j’ai réussi dans les affaires au Japon.
Je ne sais pas vraiment si j’ai réussi ou non, mais je pense de sa longue
expérience du Japon, Guy sait que la société japonaise a développé une pléthore
de traits culturels, tels que l’humilité, la fidélité, le respect et le consensus. Dans
le domaine des affaires, cependant, ceci a souvent comme conséquence un
manque de leaders disposés à sortir du rang, à se mettre en avant et agir de
manière décidée.

« Le clou qui dépasse se fait taper dessus » sonne comme au Japon comme un
refrain habituel. Au Japon, les affaires sont généralement traitées comme un
exercice de groupe.
Je pense que je suis une exception inhabituelle à cette règle générale. Après un
diplôme de l’American University à Washington en 1973, j’ai rejoint Sony
Corporation. Pendant mes 13 années chez Sony, j’ai eu le privilège de travailler
avec M. Akio Morita, le fondateur et le patron de Sony. C’était un homme
d’affaires japonais d’un genre différent. C’était un scientifique, un ingénieur et
un entrepreneur. Il était dynamique et intelligent. Il n’avait pas peur de pousser
de côté les vieux conservateurs qui ne voulaient rien entendre. Il détestait la
politique corporatiste et les promotions basées sur l’ancienneté plutôt que le mérite.
M. Morita m’a enseigné beaucoup de choses au sujet des affaires. L’une des
leçons les plus frappantes qu’il m’a données c’est qu’« un chef doit avoir un rêve
et parler de ce rêve ». Cela reste encore ma devise plus importante.

L’année dernière, j’ai publié un livre intitulé « Pourquoi je suis devenu le
président de Livedoor ».
Livedoor est l’un des plus grands fournisseurs de services Internet installés à
Tokyo, avec un portail Internet et nombreuses autres entreprises. La compagnie
a été fondée et dirigée pendant les 10 premières années par un jeune
entrepreneur qui avait quitté l’Université de Tokyo à l’âge de 25 ans. Avec un
millier d’employés jeunes et brillants, elle était devenue l’une des premières
entreprises Internet du Japon en même temps que l’une des plus controversées
en raison de son utilisation fréquente d’acquisitions, de fusions et d’échanges
d’actions pour réaliser sa croissance.
J’ai pris la direction de Livedoor après que la bonne fortune de la compagnie se
soit retournée pour le pire avec l’arrestation des principaux dirigeants en janvier
2006, y compris celle du Pdg fondateur, pour violation des lois sur la bourse. J’ai
pris ce poste juste après l’arrestation du fondateur.

À la conférence de presse j’ai dit que je reconstruirais Livedoor pour un futur
viable et j’ai promis que cette fois nous développerions notre compagnie avec
intégrité, avec une direction collégiale renforcée, dans le respect des règlements.
J’ai mis fin aux troubles en nous retirant des entreprises non fondamentales pour
nous concentrer sur les opérations liées à Internet. La crise de Livedoor a été
l’un des plus grands scandales dans l’histoire du monde des affaires japonaises.

En conséquence je suis devenu un personnage de stature nationale, apparaissant
fréquemment dans les médias japonais et internationaux. Après que la question
de la gestion ait été arrangée, je me suis retiré en douceur de la présidence à la
fin de l’année dernière. Livedoor continue à exister avec une nouvelle équipe,
mais ce n’est plus que l’ombre de la jeune pousse qui avait fait un temps les
titres des média.

Cette année je suis devenu PDG de Kozocom, un réseau social de services pour
les riches seniors du Japon. La compagnie fournit à ses clients de la quarantaine
à la soixantaine des informations concernant la qualité de vie, comme les
voyages, la nourriture, le vin, l’habitat, les bons placements, les sports et les
loisirs, les divertissements, et la mise en relation avec d’autres personnes du réseau.
« Kozo », c’est comme mon nom, mais en japonais, cela veut aussi dire
« gamin ». Donc j’ai intitulé ma société « la compagnie des gamins », parce que
je crois que les gens de 50 et 60 ans sont toujours au fond de leur coeur aussi
jeunes que des gamins.

Depuis que j’ai quitté Sony, j’ai travaillé dans la haute direction de plusieurs
d’entreprises étrangères comme American Express, International Data Group,
AOL et Intuit. En 2002, j’ai racheté les parts d’Intuit-Japon, que j’ai renommée Yayoi. Yayoi est
devenue le fournisseur numéro un au Japon pour la vente de logiciels de
comptabilité et j’ai revendu Yayoi à Livedoor en 2005.
Pendant toute ma carrière dans les affaires,
j’ai suivi cette devise que M. Morita m’avait enseignée :
« Ayez UN RÊVE »
Je crois que les êtres humains ne peuvent pas vivre sans eau,
sans air ou sans rêves.

Mes cinq règles essentielles :

Dans mon livre j’ai également mentionné mes cinq règles pour les hommes
d’affaires :

1) Dans le monde d’affaires, vous êtes vous-même un « produit ». Vous devez
faire votre promotion sur le marché. Pour cela, investissez de l’argent et du
temps sur vous-même. Vous êtes votre propre chef de produit, responsable de
votre propre éducation pour augmenter la valeur du « produit ».

2) Même si vous êtes le président d’une compagnie, vous devez apprendre des
autres et en particulier de vos employés et de vos clients. Ils sont non seulement
vos subalternes et vos clients mais également vos professeurs et vos guides.
Prenez des leçons avec eux. Cela ne vous coûte rien.

3) Soyez jeune de coeur. Vos clients pourraient être vos enfants ou vos
petits-enfants. Peu importe votre âge physique. Soyez alerte à tout moment.

4) Quand vous avez des ennuis, n’oubliez pas de mettre un sourire sur votre
visage. Soyez positif et optimiste. Là où il y a de la volonté et un sourire, il y a
un moyen.

5) Pour les directeurs et les présidents, il n’y a pas de moment où l’on peut
cesser de courir, alors pensez à fond tout en courant. Les affaires ne s’arrêtent
jamais et ce n’est pas les occasions qui vont vous attendre.

Conclusions pour La Réunion :

Regardons maintenant La Réunion et son futur.
Comment sera La Réunion dans 30 ans ou 50 ans ?

La seule chose que je pourrais dire est celle-ci : dans notre ère de cyberespace
vous ne pouvez pas prendre comme excuse pour ne pas agir le fait de l’endroit
où vous êtes, ni la taille de votre territoire ou de sa population. C’est la première
fois dans l’histoire que de petites îles isolées peuvent entrer en concurrence avec
de grandes nations très peuplées et richement dotées de ressources naturelles.

Ce dont nous avons besoin, ce sont des personnes de talent, armées d’idées
nouvelles, de vision, d’ambition, et d’une éthique de travail solide. Je suis
certain qu’il y en a ici dans cette île. Et votre communauté et vos institutions
doivent investir leur argent dans l’éducation en première priorité.

Si vous réussissez en cela vous deviendrez un modèle exemplaire pour d’autres
régions de la France et de l’Europe, pour les pays de l’Océan Indien et pour le
reste du Monde.

SMALL IS BEAUTIFUL !

Organisation : ADIR ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL DE LA REUNION
avec l’aimable concours du Syndicat des Armements Réunionnais de Palangriers
Congélateurs (SARPC) et d’Air France

Traduction de Guy Pignolet

Publicité