Le phare de Sainte-Suzanne : perle du Beau Pays

Publié le 14 août 2014

Construit sur la pointe de Bel Air, sur la commune de Sainte- Suzanne, l’unique phare de La Réunion compte plus d’un siècle et demi de vie. C’est une des perles du beau pays, ouvert depuis 2014 à la visite.

Tous les derniers mardis et le deuxième samedi de chaque mois vous pourrez accéder à la Tour de Ronde du Phare de Bel Air à Sainte-Suzanne. L’accès pourra se faire de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 16h00. Mis en service en 1846, ce phare était est le premier contact visuel avec La Réunion pour les voyageurs abordant l’île de nuit. Il signalait les rochers du Cousin et de la Marianne.

L’ESCALIER DU PHARE

Un escalier en métallique (73 marches) permet d’accéder en haut de la tour du phare. On y découvre la lanterne du b â t i m e n t surmonté d’un paratonnerre ; le nouveau tableau électrique équipé d’un automate programmable pour la gestion de l’allumage et de l’extinction du phare ; l’optique du phare flottant remplie de mercure ; le faisceau lumineux du phare ; le système de visée permettant la mise en foyer de la lampe ainsi que la poutre de renvoie du câble de l’ancien système de rotation à poids.

L’image du faisceau lumineux apparaissant au loin pour guider les navires fait partie de l’imaginaire collectif. Comme tous les autres phares du monde, celui de Sainte- Suzanne est doté de la lentille fabriquée par Augustin Fresnel, polytechnicien et ingénieur des ponts et Chaussées. Le phare de Sainte-Suzanne continue d’éclairer la nuit par un système d’automatisation.

La salle des machines située au rez-de-chaussée représente le cœur du Phare. On y trouve encore un ancien groupe électrogène de secours à démarrage manuel, un ancien tableau de commande, le moteur principal, le radiateur de refroidissement…

Gardien de phare, une vie, un métier. L’histoire des phares est aussi celle des hommes et des femmes qui, au q u o t i d i e n , allumaient et entretenaient le feu. Au phare de Bel Air, les différents gardiens successifs vivaient, avec leur famille, à l’intérieur même du bâtiment. Jean Baillif en fut le dernier gardien. Il s’occupait du fonctionnement du phare, de l’entretien des machines, de l’aménagement de la cour et s’adonnait également à des visites guidées du phare.

L’ensemble des constructions est en maçonnerie de moellons enduits, soubassement, chaînes d’angle, astragale et chemin de ronde en pierre de taille. La lanterne du phare est en tôles plates. L’ensemble est peint en blanc, sauf le haut du phare en rouge et le toit de la lanterne en vert.

Plus d’infos sur le site lebeaupays.com

Phare et Histoire

1840 : Le Conseil Colonial décide de la construction d’un phare à la pointe de Bel Air, à Sainte-Suzanne. Le projet est confié à l’architecte Eugène Diomat. Il sera validé le 07 septembre 1840 pour une construction nue de 10 113 anciens francs. 1844 : Les travaux démarrent en 1844 et dureront deux ans. pour une mise en service le 15 octobre 1846. 1846 : Le phare sera inauguré le 20 octobre 1846. « Les navigateurs sont prévenus qu’un feu fixe de deuxième ordre sera allumé pendant toute la durée de la nuit au sommet de la tour construite sur la pointe de Bel Air par 20°53’11 de latitude Sud et 53°19’12 de longitude Est. 1891 : Nomination du premier gardien du phare par arrêté du Gouverneur 1931 : Installation de la famille Baillif au phare de Bel Air. M. Baillif, le père de Jean, dernier gardien, devient gardien du phare. 1935 : Amélioration de l’éclairage du Phare de Bel Air. Transformation de l’appareil actuel en vue de son fonctionnement par l’électricité, la source lumineuse devant être produite sur place par deux groupes électrogènes dont un comme secours. 1947 : Nomination de Jean-Baillif comme gardien du phare après le décès de son père. 1948 : Un violent cyclone frappe de plein fouet La Réunion faisant de nombreux morts et des dégâts considérables. La toiture du phare de Bel Air (à quatre pentes) est emportée par la force des vents. Elle sera reconstruite en béton armé. Le bâtiment subira aussi quelques travaux d’aménagement dont la construction de trois petites pièces latérales. 1954 : Construction au phare d’une porte d’entrée métallique, d’un mur de retenue des terres de la plateforme, d’une clôture en bois à établir sur le mur de retenue et d’un magasin en maçonnerie pour la réserve d’essence et d’outillage. 1984 : Départ à la retraite de Jean Baillif. Il sera le dernier gardien du Phare de Bel Air 16 juin 1997 : Inscription du Phare de Bel Air à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. 18 juin 2012 : Réunion de la Commission Nationale des Monuments Historiques à Paris qui se prononce à la majorité en faveur du classement du phare Monument Historique . 05 septembre 2012 : Arrêté n°31 portant classement au titre des monuments historiques du phare de Bel Air situé sur la commune de Sainte-Suzanne (La réunion).

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