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Nouvel album de Ziskakan 32 Desanm : Saarang, 1er extrait

Publié le 19 octobre 2012

Découvrez le clip Saarang tourné en Inde, 1er extrait de 32 Desanm le nouvel album de Ziskakan, le groupe mythique de l’île de la Réunion.
"32 Décembre" : La date idéale, celle qui n’existe pas, ou bien dans nos cœurs et nos âmes : un moment de paix et d’échanges ! Le jour où tout le monde rêvent, vivent ensemble, se réunissent et sont libres ! Le jour où les différences ne seront plus."

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Saarang, le 1er single de 32 Desanm, le dernier album de Ziskakan
Production : 1 Autre Monde / Réal : Franck Alfirevic
©Sakifo Records / Wagram

Lire aussi : Ziskakan en tournée pour le nouvel album 32 Desanm (octobre-novembre 2012)

32 Desanm (2012)

Comme tout projet musical, l’histoire de « 32 Désanm », tout nouvel opus du groupe Ziskakan,
démarre à partir d’une histoire de rencontre et d’un fort désir de collaboration.
« Nouvel Album, nouveaux écrits, nouvelles mélodies »

LA RENCONTRE

C’est tout d’abord la découverte du label Earth Sync, de leurs différents projets et de leurs
valeurs à travers le DVD musical « Laya Project » dont la qualité artistique, exceptionnelle,
incitera Gilbert Pounia, leader de Ziskakan à faire connaissance avec leurs auteurs : Patrick
Sebag et Yotam Agam (musiciens, compositeurs, producteurs) originaires de Tel Aviv. Ces
deux « fabricants et brigands » de sons sont à l’origine de plusieurs formations dont ils
font ou non parti (Nagore Session, Kartick & Gotam : Business Class Refugee, No Stranger
Here...). Entre Inde et Israël, ils créent un pont entre plusieurs cultures, rassemblant voix,
instruments et traitements sonores subtiles.

L’équipe israélo indienne est invitée à participer à la première édition du IOMMA (Indian
Ocean Music Market) en 2011 à l’ile de la Réunion. Des répétitions partagées au restaurant
familial le « Zinzin » à Grand Bois et une production sur une même scène marquent les premières
lignes d’une collaboration à venir. Et que dire des Kari ou autres rougails faits par
Gilbert Pounia qui ont aussi scellé à la Plaine des Palmistes ce désir de créations communes
par de belles nuits sous la brume.

Gilbert Pounia - Saarang, 1er extrait du nouvel album de Ziskakan

L’ÉCRITURE

A la fin du mois de Septembre 2011 à l’île
Maurice, une résidence d’écriture réunit dans
une maison à Souillac durant une dizaine
de jours le poète Mauricien Michel Ducasse,
Serge Ulentin déjà auteur de textes sur les
deux précédents albums et bien évidemment
Gilbert Pounia qui collabore étroitement
à l’écriture et au choix des textes à venir.
Ce séjour permet à Gilbert Pounia d’affiner ses
compositions et notamment avec la création du
texte « Madame » de Lisa Ducasse (13 ans) né d’une
confidence de Gilbert sur son enfance et que Lisa,
trois jours plus tard transforma en pure émotion.

Et pendant ce temps, le trio travaille également sur un thème commun,
« un jour idéal à construire, à rêver, avec un lien fort entre les gens »
souligne Gilbert Pounia, qui donnera le titre à l’album, « 32 Désanm ».
En fin de séjour et faisant suite à de magnifiques instants de partages artistiques et affectifs,
tous les textes en créole sont écrits. Il en va de même pour les traductions en français réalisées
avec une remarquable finesse par Michel Ducasse. Mo Akbi se charge pour sa part de
la traduction anglaise des textes afin de porter au plus loin la langue et l’imaginaire créole.
Gilbert Pounia aura ainsi le choix entre une quinzaine de textes dont les auteurs sont Carpanin
Marimoutou, Michel Ducasse, Lisa Ducasse, Gérard Chopinet, Anny Grondin, Maya Pounia, Monseigneur
Aubry, Shenaz Patel, Serge Ulentin et le très beau texte « Papa » qu’il a lui-même écrit.

L’ENREGISTREMENT

En décembre 2011, Ziskakan revient à l’île Maurice et participe au festival ENN avant
de s’envoler au mois de Janvier 2012 pour une tournée en Inde avec notamment
le Music Global Festival et des concerts au Blue Frog de Bombay et de New Delhi.
C’est lors de cette tournée que le groupe visite pour la première fois
le studio Clementine basé à Chennai et que sont mis en place les derniers
détails de l’enregistrement qui débutera deux mois plus tard.
C’est donc en Mars 2012 que les musiciens, Gerard Clara, Daniel Riesser, Jérémie Lapra
et Gilbert Pounia s’envolent vers Chennai afin de rejoindre Patrick Sebag et Yotam
Agam qui assurent à la réalisation l’enregistrement des onze titres choisis.

Pochette 32 Desanm - ©Patrice Offman
32 Desanm le nouvel album de Ziskakan

Cette aventure en territoire indien est également l’occasion d’inviter quelques artistes tels
que ANURHADA GENRICH (voix) ; MAHESH VINAYAKRAM (voix, tampura) ; B. V. RAGHAVENDRA
RAO (violon) ; RAPHAEL (harmonica, morsing). Rencontrés au fil des années ou sur le
moment, les voix et instrumentalisation donnent reflet et harmonie au projet « 32 Désanm »

Au final ce sont dix nouvelles compositions et un nouvel enregistrement de
« Mon Nasion », magnifique texte de Carpanin Marimoutou déjà interprété
sur l’album « Kaskasnikola » (Sankara/Polygram. 1996) qui voient le jour.
Comme toujours chez Ziskakan, l’empreinte musicale est à chercher
entre tradition et modernité, pimentée ici ou là « d’électro suggérée ».
Paradoxalement, l’ensemble apparait très épuré. « Il y a beaucoup de simplicité dans
cet album. Parfois seulement guitare et voix donnent toute sa dimension à l’écrit.
J’avais l’impression de revenir aux premiers albums de Ziskakan » souligne son leader.
Voilà qui devrait à la fois ravir les aficionados des premières créations de Ziskakan,
il y a maintenant plus de trente ans, et ceux qui au fil du temps se sont nourris
des magnifiques ouvertures au monde des compositions de Gilbert Pounia.


Gilbert Pounia Ziskakan

Banni pendant longtemps des autorités de la Réunion
car il dénonçait l’oppression des colons sur les esclaves,
le maloya vit maintenant au grand jour, notamment
grâce à Gilbert Pounia et son groupe Ziskakan.
Fin des années 70, dans l’île de la Réunion, des écrivains,
des poètes et des musiciens se mobilisent en faveur de
la langue créole et de la culture réunionnaise. Dans ce
contexte, l’association Ziskakan voit le jour en 1979, à
l’instigation d’un groupe d’amis entraîné par Gilbert
Pounia.

C’est dans les « kabars » ( du mot malgache kabary
qui signifie assemblée) que le maloya s’écoute, se vit,
se joue avec ses instruments de prédilection : le rouleur
(cheval tambour de basse que l’on chevauche), le
bobre (arc musical), le kayamb (boîte en tige de fleurs
de canne contenant des graines que l’on agite à plat
 : ce mouvement donnant naissance au 6-8, signature
rythmique du genre). Un maloya qui, entre humanités
volées et bonheur possible, fonctionne comme un
marqueur identitaire.

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