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Politiques culturelles pour les départements d’outre-mer : perspectives historiques

Publié le 12 février 2012

Une journée d’études organisée le 13 février 2012, 9 h-18h à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, Palais de la Porte Dorée
293, avenue Daumesnil, 75012 PARIS par le Centre d’histoire sociale du XXe
siècle (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et proposée dans le cadre de
2011, année des Outre-mer français, avec le soutien de la Cité nationale
de l’histoire de l’immigration et du Département du pilotage de la
recherche, Direction générale des Patrimoines, Ministère de la Culture et
de la Communication.

Quelles politiques culturelles pour les départements d’outre-mer ? Perspectives historiques

Si l’histoire des politiques culturelles françaises depuis 1959 est
désormais bien connue, si des recherches se développent aujourd’hui autour
d’une étude comparée des politiques culturelles internationales, des zones
d’ombre demeurent en matière d’applications pratiques des politiques
culturelles, notamment dans l’espace ultramarin. Les implications
culturelles de la départementalisation, et plus encore les expériences et
les initiatives antérieures, souvent proliférantes, sont largement
méconnues. À l’évidence, les repères métropolitains ne peuvent être
plaqués à l’identique. De profonds décalages existent entre la création de
structures et d’organismes en métropole et l’implantation dans les DOM,
celle-ci n’obéissant à aucune marche uniforme. Les circulations
culturelles interrégionales demandent à être mieux considérées au point
que l’interrogation sur l’échelle d’analyse est déterminante. La notion
même de culture ne peut être posée sans tenir compte d’une histoire
spécifique aux citoyens des outre-mer et de la quête d’une identité
culturelle propre.

Entre préservation d’un patrimoine dont il conviendra de circonscrire
l’étendue et valorisation de la création, on s’interrogera donc sur la
définition et le sens de l’expression « politiques culturelles » appliquée
aux départements d’outre-mer. On tentera d’en identifier les prémices,
repérer les moments d’émergence et les rythmes, d’en observer les acteurs
principaux et les manifestations saillantes, d’en comprendre les enjeux
passés et contemporains. Sur ce dernier plan, on ne minimisera pas les
débats et les conflits auxquels ont pu donner lieu ces politiques
culturelles.
Sur un plan plus pratique, cette journée d’études a également pour ambition
de confronter la parole des historiens, des témoins et des acteurs.
Les organisatrices :
Pascale Goetschel, Caroline Bourgine, Julie Verlaine et Anna Trespeuch

PROGRAMME

- 9h Accueil par Luc GRUSON, directeur général de la Cité nationale de
l’histoire de
l’immigration
Ouverture par Philippe RYGIEL, directeur-adjoint du CHS.
Introduction par les organisatrices.

- 9h30-11h Session 1. Réflexions. Émergence des modèles à l’heure de la
décolonisation et de la départementalisation (des années 1940 aux années
1960)
Présentation par Daniel MAXIMIN, commissaire en charge de l’année des
Outre-mer
français.
Priska DEGRAS (Centre d’études francophones, Université Paris IV). « 
L’heure de nousmêmes a sonné ».
Jacques DUMONT (Laboratoire AIHP-Geode EA 929, Université
Antilles-Guyane). Mise en
perspective des questions culturelles et politiques autour de la
départementalisation en
Guadeloupe et Martinique.
Françoise BLUM (CHS, CNRS). Présence africaine des DOM.

- 11h15-12h45 Session 2. Expérimentations. Initiatives locales et premières
structurations (des années 1960 aux années 1980)

La politique culturelle à Fort-de-France : interview de Jean-Paul et I.
CÉSAIRE.
Ghislaine GADJARD (Ancien conseiller pour le théâtre et l’action
culturelle au Ministère de
la culture ; ancien consultant à l’Unesco ; auteure du Guide culturel de
la Guadeloupe, 2004). Le « bouillonnement culturel » des années 1970-1985,
un témoignage.
Carpanin MARIMOUTOU (LCF-UMR 8143, Université de La Réunion, chargé de
mission sur
le projet de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise). Les
mouvements culturels réunionnais et les luttes pour les cultures
vernaculaires des années 1970 à aujourd’hui.

- 14h30-16h Session 3. Valorisations. Politiques culturelles et DOM : entre
aménagement du territoire et action culturelle (des années 1980 aux années
2000)

Danielle BÉGOT (AIHP GEODE, EA 929, Université Antilles-Guyane). L’État
et les enjeux
patrimoniaux aux Antilles, de la départementalisation à la décentralisation.
Alain FOIX (Écrivain, dramaturge, metteur en scène, ancien directeur du
CACG, la scène
nationale de la Guadeloupe). La création et la diffusion artistique et
culturelle en
Guadeloupe à l’épreuve de l’identité et de l’isolement. Le cas de la scène
nationale.
Fanny AUGUIAC (ancienne directrice du Centre martiniquais d’Action
Culturelle, de 1975 à
2006). La mise en place d’établissements culturels en Martinique dans les
années 1970.
Marie-Jo LO-THONG (Conseillère pour le livre et la lecture, Direction des
affaires culturelles océan Indien). Les bibliothèques à la Réunion, l’Etat
et les collectivités territoriales : de la nécessité d’une politique
ouverte et adaptée.

- 16h15-17h30 Session 4. Et maintenant ? Enjeux et débats contemporains

Fred CONSTANT (CRPLC, Université Antilles-Guyane ; Directeur régional des
affaires
culturelles de la Martinique de 1991 à 1993) .
Céline DELAVAL (Directrice des affaires culturelles, mairie de
Saint-Laurent du Maroni).
André DELPUECH (Conservateur en chef du Patrimoine, responsable des
collections des
Amériques au musée du quai Branly).
Laurella RINÇON (Conservatrice du patrimoine, Direction générale des
Patrimoines,
Ministère de la culture et de la communication).
Françoise VERGÈS (Politologue, écrivain, Consulting Professor à Goldsmiths
College,
Londres et présidente du Comité pour la mémoire et l’histoire de
l’esclavage).
La journée d’études se clôturera par le vernissage à 18h de l’exposition des
photographies de Frédéric Piantoni, Migrants en Guyane, Chercher la vie.


Merci de vous inscrire à la journée d’études à l’adresse
[email protected].
Si vous souhaitez déjeuner sur place avec les intervenants, précisez-le
dans votre
mail avant le 6 février (contribution par personne : 20 euros, à régler
par chèque au
nom de l’Association MALHER).

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