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Alan Alidor, Traveller Chef

Publié le 1er décembre 2016

Cuisinier dans des restaurants gastronomiques et des hôtels de luxe, Alan vient de s’installer à Melbourne après avoir travaillé dans de nombreux pays : Finlande, Estonie, Angleterre, Ibiza, Pays de Galles... A 23 ans, il revendique ses racines réunionnaises.


Racontez-nous votre parcours.

Je suis né à Sainte Clotilde mais j’ai grandi vers la Rivière du Mât les Bas à Saint André. J’ai quitté la Réunion à l’âge de 12 ans quand mes parents ont décidé de s’installer en métropole. Direction Orléans où j’ai fait un apprentissage en cuisine : deux années de CAP ainsi qu’un BP. Je n’ai pas vraiment eu le choix de quitter l’île, mais avec le recul, je pense que cest l’une des meilleures choses qui me soient arrivées vu la vie que je mène aujourd’hui…

D’où vous vient votre passion pour la gastronomie ?

Mon premier apprentissage en cuisine vient de ma mère. La toute première chose qu’elle m’a appris à faire c’est le riz ! J’ai énormément appris à ses côtés, mais aussi en observant mes tantes et mes grands-parents. J’apprenais en les regardant préparer cette cuisine créole si variée ! Si je pense à mon premier souvenir gustatif, je pense bien évidemment à un plat réunionnais. Je dirais le massalé cabri.

Quelle est la part de la Réunion dans votre cuisine ?

Les ingrédients qui me sont incontournables sont le cumin, le safran, l’ail, le gingembre, et le piment ! Du piment, j’en mange avec tout. Et il y en a de toutes les sortes, pour tous les goûts. Les préparations de piments que j’aime principalement sont celles faites à la Réunion comme le rougail Dakatine, rougail citron, rougail mangues vertes, rougail tomates, rougail bringelle...

Quels sont vos projets ?

J’ai beaucoup d’envies et encore énormément de choses à apprendre ! J’étais récemment cuisinier au Royal Automobile Club, un « gentlemen club » et l’un des clubs de golf privés les plus luxueux et réputé. Je viens d’arriver à Melbourne en Australie, après une petie escale en Inde, à New Delhi. Le voyage reste au sommet de ma liste d’objectifs. Après Melbourne, j’ai ausssi en tête un séjour en Asie et en Amérique du Sud. Je suis passionné de cuisine et de voyage. Je suis content de pouvoir vivre de ma passion et d’accomplir mes rêves.


Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

Le fait de voyager est très enrichissant. J’ai rencontré beaucoup de personnes formidables. J’ai beaucoup appris. J’ai pu visiter des endroits magnifiques. J’ai pu améliorer mon anglais ainsi que mon espagnol. J’ai enfin pu élargir mes compétences culinaires et mon savoir-faire, apprendre de nouvelles recettes...

Quels liens gardez-vous avec la Réunion ?

J’essaye toujours d’apporter dans mes voyages une bouteille de sïave et du piment ! Quand la nostalgie s’installe, j’écoute du séga et du maloya ; j’ai une playlist d’artistes réunionnais. Il m’arrive aussi de croiser des Réunionnais à l’étranger. Le fait de parler notre langue fait un grand bien !

Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?

Toute ma famille vit à la Réunion. Ils me manquent tout comme les produits locaux : samoussas, bonbons piments, bouchons, sarcives, bichiques, mangues, letchis, longanis… Sans parler des paysages de notre petit coin de paradis !

Qu’est-ce qui pourrait vous convaincre de revenir habiter à la Réunion ?

Décrocher un poste dans un superbe hôtel très bien situé avec un cadre incroyable et une équipe dynamique. C’est envisageable plus tard.


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