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Aldé Atchy, VSI à l’Alliance Française de Durban en Afrique du Sud

Publié le 20 décembre 2015

A 24 ans, Aldé occupe un poste de chargé de communication et de développement culturel à Durban. Une ville qui entretient des liens culturels avec la Réunion.


Pouvez-vous présenter ?

Bonjour / Sanibonani, je m’appelle Aldé ATCHY, j’ai 24 ans. Originaire de Sainte-Marie et jeune VSI envoyé par France Volontaires en Afrique du Sud, en partenariat avec la Région Réunion et le Feder coopération, je suis actuellement en poste à l’Alliance Française de Durban en tant que chargé de communication et de développement culturel.

Quel a été votre parcours de "mobilité" ?

C’est après deux ans de formation post-bac en Commerce International à Leconte de Lisle que j’ai pris la décision de m’envoler vers de nouveaux horizons. Je voulais apporter une dimension culturelle à ma formation et plus poussée au niveau linguistique, que je n’ai malheureusement pas pu trouver sur mon île. Je me suis donc envolé vers l’Alsace où j’ai effectué ma troisième année de Licence en Langues Etrangères Appliquées, pour poursuivre avec un Master en Management Interculturel et Affaires Internationales.

Et ensuite ?

Six mois se sont écoulés entre l’obtention de mon Master et ma prise de poste à Durban. Ce n’était pas tous les jours facile, il ne faut pas le cacher. Je suis passé du stade de « très motivé » à limite « début de dépression ». Le marché du travail étant extrêmement difficile pour les jeunes diplômés à l’heure actuelle, surtout à La Réunion, je suis plus que reconnaissant d’avoir eu cette opportunité de travail avec France Volontaires. C’est quelques mois après mon retour sur l’île que j’ai découvert la famille (je peux les appeler ainsi maintenant) France Volontaires, par le biais de la Région Réunion. Et quelle découverte ! Un coup de pouce idéal pour les jeunes diplômés qui se sentent un peu perdus, comme je l’étais.


Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

La mobilité, j’adore ! J’ai eu l’occasion de voyager dans plusieurs pays du monde et j’aimerais me considérer comme un « globe-trotter ». Mais j’ai encore un long chemin à faire. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que cette mobilité nous la devons aux acteurs locaux qui permettent aux jeunes de « bouger ». Je pense tout de suite à France Volontaires, à la Région Réunion, à LADOM, au Conseil Départemental et bien d’autres, qui permettent à des jeunes comme moi de poursuivre leur parcours, et nous sommes très chanceux d’avoir ces dispositifs d’aide à la mobilité à La Réunion.

Quels sont vos projets ?

日本に行くつおりです – J’ai l’intention d’aller au Japon ! Pourquoi ne pas travailler dans une des Alliances Françaises présentes dans le pays ? En tout cas, le domaine culturel m’attire beaucoup et je pense qu’il y aurait énormément de choses à faire là-bas. Affaire à suivre.

Quels sont les liens que vous gardez avec la Réunion ?

Toute ma famille est à La Réunion, la plupart de mes amis également donc j’essaie de donner des nouvelles dès que je peux. J’ai aussi des contacts professionnels, d’une part avec France Volontaires pour mon suivi et aussi dans mon métier : la ville de Durban travaille en partenariat avec La Réunion.

Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?

Rougail saucisse, carry bichique, bonbon piment… la liste est longue ! La cuisine de mes parents, la musique locale, le kozé créole, les bonnes choses que je ne trouve que chez moi. Ici j’ai des photos de ma famille et de mes amis. Une chose est sûre, c’est que partout où je vais, ils me suivent !

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

La Réunion est très bien perçue à Durban, je dirais même plus connue que l’Alliance Française elle-même. Beaucoup de festivals sont organisés à Durban en lien avec La Réunion, notamment le Zakifo Festival (la version sud-africaine du Sakifo). Beaucoup sont émerveillés par la richesse de la gastronomie locale, la diversité des paysages et surtout la mixité des cultures, notamment nos étudiants à l’Alliance française.

Vous même, quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

Le mélange des cultures est encore quelque chose de récent à Durban. Il y a de gros challenges à surmonter au niveau cohésion sociale et cela est dû l’histoire même du pays. Ce qu’on peut retenir, c’est que la ville de Durban essaie de palier ce problème en multipliant les évènements qui permettent justement de rassembler toutes les communautés.

En tant que Réunionnais qu’est ce qui vous paraît le plus proche / le plus éloigné par rapport à notre île ?

Le plus éloigné : Ce qui me vient en tête serait déjà la langue. Il y a tellement de dialectes propres à chaque région d’Afrique qu’on pourrait s’y perdre, mais la majorité parle Anglais. Aussi, les différences entre classes sociales et surtout le niveau de vie sont bien éloignés de ce qu’on connaît sur notre île.
Le plus proche serait évidemment le climat (trois heures de vol seulement nous séparent !), également ce côté tradition et identité culturelle que l’on retrouve à La Réunion.

Que pensez-vous du site www.reunionnaisdumonde.com ?

Le site est super ! Beaucoup d’actualités, d’articles sur les Réunionnais à travers le monde, des offres d’emploi régulières sur le site. Merci !


Plus d’infos sur les Réunionnais en Afrique du Sud


Voir : LES OFFRES DE MISSION FRANCE VOLONTAIRE DANS L’OCEAN INDIEN

Basé sur l’île, France Volontaires propose toute l’année des missions indemnisées de 24 mois en Afrique Australe et dans l’Océan Indien. Plus de 40 Volontaires de Solidarité Internationale originaires de La Réunion sont en permanence en mission dans des pays de la zone, en appui à des structures locales œuvrant pour la coopération régionale. Sur quels postes, dans quels pays et comment postuler ? Cliquez ici pour en savoir plus : De la Réunion, France Volontaires recrute toute l’année pour l’océan Indien

D’autres infos et portraits de Volontaires réunionnais dans l’océan Indien / La page Facebook

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