Publicité

Amir Motara, volontaire européen en Grèce

Publié le 28 mai 2019

Il effectue un service volontaire dans le secteur de la protection de l’environnement. Ce jeune Dyonisien bénéficie du volontariat dans le cadre du Corps Européen de Solidarité. Accessible aux 17-30 ans, ce dispositif permet à des Réunionnais de partir pour des missions de plusieurs mois.


Pouvez-vous vous présenter ?

Amir Motara, 24 ans, je viens de Saint-Denis et je suis, diplômé d’une licence d’anglais et d’un master en sciences du langage. En juin 2018, après ma première année de Master, mon meilleur ami m’a montré une offre du CRIJ Réunion pour une mission de deux mois en Turquie dans le cadre d’un volontariat dans le domaine de l’inclusion sociale. J’ai envoyé mon CV et ma lettre de motivation en anglais... Quelques jours plus tard, j’ai eu à un entretien par Skype avec le fondateur de l’association basé en Turquie et j’ai eu une réponse favorable. Malheureusement, pour diverses raisons, le projet a été avorté….

Et ensuite ?

Quelques mois plus tard, Ludovic Aime, responsable au CRIJ Réunion, m’a recontacté pour me proposer une mission de deux mois en Grèce dans le domaine de l’environnement. Je n’ai pas hésité, car c’est un domaine que je voulais découvrir et je suis quelqu’un qui adore voyager, découvrir de nouvelles cultures. Nous sommes quatre Réunionnais sur ce projet, et on nous a expliqué qu’il fallait se diviser en deux binômes mixtes. Eva et moi-même sommes les premiers Réunionnais à participer à cette mission de volontariat. Angélique et Jean-Yann feront partie de la deuxième vague prévue pour les mois d’août et de septembre 2019.

Eva, l’autre Réunionnaise et moi-même à Xylokastro

Parlez-nous de la région où vous vivez.

Xylokastro est une station balnéaire de 5000 habitants (ce nombre double durant la période estivale), située dans le Péloponnèse. La ville est plutôt calme, les habitants sont en général très sympas. Ils ont quelques notions de l’anglais, mais certaines personnes parlent uniquement le grec, donc pour se faire comprendre, les gestes sont prioritaires…

Avez-vous fait de belles rencontres ?

J’essaie de passer un maximum de temps avec les autres volontaires. C’est une façon pour moi de rencontrer de nouvelles personnes venant de différents pays, d’améliorer mon anglais et de découvrir d’autres cultures. Parmi ces volontaires, il y a des Polonaises, une Italienne, une Lituanienne et une Danoise. Je profite également de cette expérience pour tenter d’apprendre les bases de la langue grecque. Nous avons droit à des cours de grec une fois par semaine, mais honnêtement c’est sur le terrain, lorsque je fais mes courses par exemple, que je pratique la base de cette langue : bonjour, merci, s’il vous plaît, au revoir, commander des boissons, de la nourriture... Les grecs sont toujours heureux quand ils entendent un étranger parler leur langue. A chaque fois que je vais faire mes courses, Natacha, la caissière du supermarché Kritikos, me dit le prix à payer en grec et je réponds grâce aux petites bases apprises dans mes cours de grec !


Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

L’expérience de la mobilité aide à sortir de sa zone de confort, à devenir autonome. J’ai déjà eu la chance de partir seul en vacances dans des grands pays comme le Canada ainsi que les Émirats Arabes Unis. Le fait de partir à nouveau est quelque chose d’incroyable. Je me considère chanceux de me retrouver dans une colocation avec des gens formidables.

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Sans surprise, peu de personnes connaissent l’existence de l’île. Les gens sont impressionnés quand on leur dit que La Réunion est située si loin de l’Europe. J’ai toujours une image d’une carte de la Réunion sur mon téléphone pour qu’ils puissent se faire une idée. Lorsque je demande s’ils connaissent Madagascar, ils répondent oui en majorité… surtout grâce au film d’animation Madagascar.


Quels sont vos projets ?

J’aimerais devenir professeur de français à l’étranger. J’ai eu la chance d’être intervenant en anglais dans les écoles maternelles et primaires grâce au dispositif mis en place par la Mairie de Saint-Denis. Mon rôle était d’initier les enfants âgés de 5 à 7 ans à la langue anglaise grâce à des activités pendant la pause méridienne. J’aimerais maintenant faire l’opposé dans un pays anglophone. C’est ce dont j’ai toujours rêvé !

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

Ma famille, mes amis proches, quelques aliments mythiques de la Réunion comme les bouchons, les samoussas me manquent. Mais à chaque fois que je voyage dans les autres pays, je me fais la remarque que le coût de la vie est élevé à la Réunion. En Grèce par exemple on peut très bien manger au restaurant pour six euros. A la Réunion, on serait plutôt autour de quinze euros en moyenne...



* Pour voyager en Europe quand on est jeune, il n’y a pas qu’Erasmus ! A la Réunion, le CRIJ est support d’accueil et d’envoi de volontaires, en mobilité, dans le cadre du Corps Européen de Solidarité. Tu ne sais pas quoi faire après le lycée, ou après tes études ? Tu as envie de voyager mais tu n’en as pas les moyens ?
Le Corps Européen de Solidarité est un dispositif de la Commission européenne qui permet aux jeunes de 17 à 30 ans de vivre une expérience enrichissante en Europe et de s’engager dans :
 ????une activité de volontariat de 2 semaines à 12 mois ou
 ????une activité professionnelle (emploi ou stage) ou
 ????un projet de solidarité.

Plus d’infos sur www.crij-reunion.com / www.facebook.com/CRIJ974


Lire aussi : Partir en Volontariat Européen avec le CRIJ Réunion


Publicité