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Aurélie Damour, 23 ans, étudiante en Master de LEA à Montpellier

Publié le 24 mai 2007

Originaire de St Denis, Aurélie quitte l’île dès le bac en poche, pour des études de langues à Montpellier. Elle en profite pour faire un stage en Angleterre et une année d’échange universitaire à Ténériffe aux Canaries.

Aurélie Damour
Aurélie dans les îles Canaries où elle a vécu un an : "Très tôt, j’ai voulu bouger et voir le monde"

Aurélie a grandi entre Vauban et le centre ville de Saint Denis. « J’étais au lycée Leconte de Lisle au Butor. J’ai obtenu mon bac littéraire (lv3) en 2002. » Très vite, la jeune réunionnaise a envie de nouvelles expériences. « Pour moi, c’était clair depuis le lycée. Je voulais bouger et voir ce qu’était la vie en métropole. Découvrir l’Europe était l’une de mes ambitions. Etudier les langues étrangères : mon principal objectif. Mon bac en poche, je suis partie en septembre 2002 pour Montpellier. J’ai choisi cette ville, parce que le climat y est plus clément et en plus c’est une ville cosmopolite ».

Des débuts difficiles

Inscrite en licence LEA (anglais, espagnol, allemand) à l’Université Paul Valéry à Montpellier, Aurélie a connu une première année difficile. « On se découvre soi même, on apprend à être indépendant, on a plus ses parents auprès de soi. Ce n’est pas facile. En plus, il y a les sorties entre amis et j’avoue beaucoup de gueules de bois ». Après cette année riche en découvertes, mais universitairement pas très studieuse et ratée, l’étudiante en langue s’est vite ressaisie. « J’ai vraiment pris conscience que j’avais quitté ma famille et il était hors de question de rentrer à la Réunion sans diplôme. Cette 2ème première année s’est très bien déroulée ».

Aurélie Damour

Une étape à Sheffield

Aurélie petit globe trotteur, veut se forger une solide expérience. Faire des stages semble pour elle le meilleur moyen. Aurélie s’envole donc pour un premier stage en Angleterre. « J’étais dans une multinationale d’import export située à Sheffield dans le nord de l’Angleterre. Pendant un mois, j’ai pu m’enrichir professionnellement et culturellement. En plus j’ai du faire mes preuves en anglais. Ce n’était pas facile au début mais j’ai appris très vite. En plus, je logeais dans une cité universitaire où j’ai fait des rencontres intéressantes ».

L’Espagne pendant un an

Après des petits séjours un petit partout en Europe, Aurélie saute le pas et décide d’aller vivre pendant un an dans un pays étranger. Elle demande pour sa 3ème année à partir en Espagne avec le programme ERASMUS. Elle est acceptée à l’université de la Lagune Ténériffe aux îles Canaries. Elle n’a pas fait la rencontre d’autres Réunionnais là bas mais elle a partagé ses soirées avec des espagnols, des italiens, des belges, des allemands … les gens ont été très curieux. « C’était génial ! J’ai perfectionné mon espagnol et en plus j’ai découvert une autre culture ». Ce fut une année tellement enrichissante se souvient Aurélie.

Aurélie Damour
L’université de Ténériffe où Aurélie a étudié un an.

Expérience et mobilité

« Après avoir obtenu ma licence, je me suis lancée cette année dans un master 1 en négociation de projets internationaux. Ca se passe bien. A la rentrée je me lance dans le Master 2. Je dois commencer mon stage en janvier 2008 et j’aimerais bien le faire à la Réunion et donc trouver une entreprise locale pour le faire ».
« Cette expérience de mobilité m’a permis de me connaître moi-même, de prendre confiance, et d’apprendre même à faire la cuisine (c’est mon fiancé qui est content). L’inter culturalité au niveau de la musique, le relationnel avec les gens, tout ça c’est important. En plus, j’ai acquis une maturité plus importante. La mobilité c’est bien. Et heureusement que le département favorise la mobilité et qu’il y a des aides pour ceux qui veulent bouger. Un conseil c de partir parce que c’est nécessaire à l’ouverture d’esprit. C’est vrai que ca fait peur d’aller vers l’inconnu mais c’est nécessaire. J’ai vécu des moments difficiles, où j’ai ressenti un manque affectif et des moments de doute. Mais, il ne faut pas s’y arrêter. Je suis fière d’être réunionnaise, je n’ai jamais ressentie de discrimination par rapport à mes origines. A l’étranger ils voulaient que j’en parle tout le temps ».

Un retour à la Réunion ?

« Je suis rentrée trois fois à la Réunion, depuis que je suis partie il y a 5 ans. L’île me manque, ma famille aussi. Ce n’est pas simple tout le temps. On a tous des moments de blues. Surtout quand on pense aux bons carris de sa maman. Maintenant que j’ai un bon bagage, que j’ai pu découvrir d’autres choses, j’ai pour projet de revenir à la Réunion, et de travailler dans un organisme international, consulat honoraire, office de tourisme… Il me reste un an pour faire mon master 2 et ensuite j’espère faire un stage de fin d’étude de 6 mois à la Réunion et de me faire embaucher si possible ».

Portrait réalisé par Florence Labache

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