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Aymeric Aaron, superviseur en hôtel de luxe à Dubaï

Publié le 4 septembre 2023

A 19 ans, on lui confie des responsabilités au Waldorf Astoria, hôtel dans lequel il effectue son stage en 2ème année de Vatel Réunion. Depuis les Emirats Arabes Unis, ce passionné de tourisme nous décrit son objectif : devenir directeur d’hôtel.


Pouvez-vous vous présenter ?

Aymeric Aaron, 19 ans. Je viens de Saint-Denis, quartier de La Montagne. Etudiant en Bachelor « Management en hôtellerie internationale » à Vatel Réunion, je suis actuellement en stage de deuxième année à l’hôtel Waldorf Astoria de Dubaï. J’occupe pour l’heure les fonctions de "Housekeeping Supervisor" et dans quelques semaines celui d’"Assistant Manager".

Racontez-nous votre parcours.

Depuis mon plus jeune âge, je suis intéressé par les langues et le voyage ; j’ai effectué de nombreux voyages pendant mes vacances scolaires. C’est tout naturellement que je me suis tourné vers des études de tourisme. La mobilité est intimement liée à mon ambition et à mon cursus professionnel.

Stage à l’hôtel Bellepierre de Saint-Denis… Grâce à l’équipe de l’établissement, à la réalité du terrain, ainsi qu’à cette possibilité d’exercer un poste à responsabilité managériale, j’en ressors grandi !

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Waldorf Astoria Dubai International Financial Centre, l’hôtel où je travaille, est un exemple raffiné et chic de l’hôtellerie haute gamme. En tant que « Houskeeping Supervisor », je supervise une section au sein de l’hôtel. Ce stage est une très belle opportunité et je suis vraiment fier que l’on me responsabilise. J’estime que cela va être l’une de mes plus grandes expériences dans l’hôtellerie de luxe.

Comment vous sentez-vous à Dubaï ?

Je me plais énormément à Dubaï ! Dans le tourisme, l’anglais ouvre toutes les portes, même si dans un endroit comme Dubaï, ce n’est pas toujours facile compte-tenu des différents accents. Un total de 43 nationalités se côtoient dans mon établissement, sans distinction aucune, et laissent apparaître une joie de vivre communicative. Les gens que je fréquente sont très ouverts. C’est en quelque sorte une autre version de La Réunion : ici le vivre-ensemble est intrinsèque ! Même si je suis loin de mon île, je sens que ma créolité a forgé mon caractère. Elle me fait évoluer sereinement dans toute cette diversité et contribue à valider les qualités nécessaires d’un manager.

Waldorf Astoria Dubaï

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Mon île que j’affectionne n’est pas connue des habitants de Dubaï ; ce n’est pas encore une destination touristique renommée. Lorsque je précise d’où je viens, ils restent dubitatifs mais reconnaissent mon pays La France évidemment !

Quels sont vos projets pour la suite ?

Je dois rentrer à La Réunion pour effectuer ma troisième année de Bachelor. Je repartirai certainement pour effectuer mon MBA à l’international. Il y a encore du travail avant d’atteindre mon objectif : devenir directeur, manager d’hôtel.


Je ne serais pas arrivé là si mes parents ne m’avaient pas soutenu dans mes différentes démarches. Leur amour inconditionnel n’a pas d’égal et je leur serai reconnaissant toute ma vie de m’avoir offert ce que j’ai, et fait de moi celui que je suis aujourd’hui. Merci maman et papa ! Ici, ma famille me manque, mais aussi parler créole et mon carry langouste ! Je garde bien sûr contact avec plusieurs de mes amis qui effectuent leurs études aux quatre coins du monde, notamment grâce aux réseaux sociaux…

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

La Réunion a beaucoup évolué ces dernières années. Toutefois, nous restons une Région Ultra Périphérique et nous devons changer certaines mentalités. D’abord, il serait important pour moi de faire appliquer une réelle préférence régionale pour faire baisser le chômage des diplômés sur l’île. Enseigner l’anglais dès l’entrée en maternelle permettrait à la Réunion d’être plus ouverte à l’international. Enfin, responsabiliser les parents et les enfants, inculquer des valeurs telles que le respect, la paix, les études, le travail (source de bien-être et de prospérité). Les préjugés et l’intempérance ne devraient pas exister dans ce monde. 


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