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Christopher Jouao, animateur chez FRAM

Publié le 11 juin 2014

Originaire de Saint-Pierre, Christopher a suivi la formation CALAS (Créateur d’ambiance artistique ludique et sportive) avec Ladom, alors qu’il ne trouvait pas de travail à la Réunion. Deux ans après son départ, aujourd’hui animateur chez FRAM, il enchaîne à 26 ans les saisons touristiques de six mois en Egypte, au Sénégal, aux Canaries, en Tunisie...

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Racontez-nous votre parcours.

A l’origine, j’ai un BEP et un BAC PRO de frigoriste, ainsi qu’un BAPAAT en jeux sportifs collectifs et activités scientifiques et techniques. Entre ces deux formations, j’ai fait deux ans à la FAC en STAPS. En 2011 à la sortie de mon BAPAAT, je passais mes journées à chercher du travail. D’abord, j’ai cherché dans l’animation (centres aérés, colonies de vacances, mercredi jeunesse) et dans l’événementiel, mais je ne décrochais que des petits contrats de tant en tant. En parallèle, je cherchais en tant que frigoriste. Là dedans rien non plus, sauf un stage en entreprise en tant que magasinier où le patron m’a pris pour deux mois.

Et ensuite ?

J’ai effectué un service-civique pour la mission locale de ma ville. J’ai alors été invité à une réunion d’information sur une formation appelée CALAS (créateur d’ambiance ludique artistique et sportive). Le directeur de cette formation vient recruter une vingtaine de jeunes Réunionnais tous les ans pour faire partie de cette formation qui dure 8 mois : 5 mois de cours et 3 mois de stages en hôtel club plus proposition d’embauche à la fin. J’ai alors participé à un « casting », où on doit présenter un numéro artistique de notre choix suivi d’un entretien individuel avec le conseiller en mobilité LADOM et le directeur de The Village.

C’est alors que vous avez décidé de quitter la Réunion.

Je savais que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour mon avenir. J’en avais marre de passer mes journées à chercher du travail sans relâche, je passais mon temps à faire et à refaire des CV et des lettres de motivations, les envoyer par mail, fax... A un moment donné, le danger c’est de baisser les bras, surtout quand tu habites dans un quartier où une bonne parties des jeunes ne vont plus à l’école dès 16 ans. Quand on est jeune et qu’on n’a jamais vraiment travaillé, on ne peut pas avoir de recul ; on veut tout tout de suite... On peut mal tourner à cause du besoin d’argent. Heureusement je faisais du sport.

Qu’avez-vous fait ?

Finalement le 11 septembre 2011, j’ai quitté ma famille et mon île pour partir vers la métropole faire la formation CALAS de 8 mois à l’école THE VILLAGE de Saint-Affrique dans le sud de l’Aveyron. Ce fut les meilleurs années d’études de ma vie. Dans mes valises je me rappelle avoir emporté des tee-shirts de la Réunion ainsi qu’un livre racontant l’histoire de l’île et de ses habitants et aussi des photos. J’avais toujours une partie de chez moi sur moi ou avec moi, c’est avec mes souvenirs que je me réconfortais.

Avez-vous quelques anecdotes sur ces premiers instants ?

Dans le groupe de Réunionnais, nous avions une bonne solidarité. Quand quelqu’un recevait un colis, il faisait profiter aux autres des saveurs de chez nous. Je me rappelle d’une fois où je n’avais plus d’argent, donc plus rien à manger pendant deux ou trois jours. Je n’ai rien dit à personne mais un de mes camarades de classe l’a remarqué et m’a dépanné. En passant, j’en profite pour remercier celles et ceux qui m’ont permis d’obtenir mon CALAS. Aujourd’hui cela fait deux ans que j’ai quitté la Réunion. Je travaille chez FRAM en tant qu’animateur polyvalent. Je voyage tous les six mois, j’ai fait l’Égypte, le Sénégal, les île Canaries, la Tunisie et Fuerteventura.

Quels sont vos projets ?

Je compte faire une formation pour passer chef d’équipe mais avant il faut que j’aille me ressourcer chez moi, voir ma famille, mes amis et les paysages de la Réunion. Souvent les vacanciers me disent qu’ils sont allés à la Réunion, qu’ils gardent un très beau souvenir et qu’ils retrouvent en moi la chaleur qu’ils ont connue là bas avec les locaux. 

Que vous a apporté l’expérience de la mobilité ?

La mobilité pour moi, c’est une chance qu’on nous offre d’aller se construire un avenir ailleurs. Le monde est grand, pourquoi se mettre des limites ? La Réunion est petite, on est nombreux, il y a la crise et les entreprise ne peuvent plus embaucher. Aujourd’hui un patron préfère prendre quelqu’un au noir que de lui faire un contrat, ou sinon il profite de la main d’œuvre gratuite : stagiaire, contrat-pro, etc. Personnellement la mobilité m’a beaucoup apporté sur un plan professionnel mais aussi relationnel. J’ai pu faire face à mes propres problèmes et j’avance petit à petit.

Quels conseils donneriez-vous aux Réunionnais tentés par une expérience de mobilité ?

Quand on part dans un pays qui n’est pas le notre, il faut avoir les épaules solides. Au début il y a des mauvais moments mais au fil du temps on s’y habitue, le plus dur c’est la solitude des débuts, l’éloignement avec la famille. Moi j’ai la chance d’avoir de la famille en métropole, ça fait un port d’attache, mais je connais des personnes qui sont rentrées à la Réunion à la fin de leur première saison et qui n’ont pas eu le courage de repartir.. Parfois je retrouve des amis que je connais à la Réunion sur Facebook. On discute et ils m’expliquent leur situation sans emploi qui est difficile. J’essaye de les encourager à quitter l’île pour voir ailleurs ; certains le font et d’autres non. 

Quelle est l’image de la Réunion là où vous êtes ?

Certains disent que les Réunionnais sont des tir-au-flan. Ça me révolte alors par mon expérience j’arrive à les remettre à leurs place. Mais quand j’entends certaines chansons faites par des artistes de l’île, par exemple racontant "qu’il touche le RMI et qu’il roule dans une grosse voiture..." Cette chanson passe à la radio et donne une mauvaise image. C’est dommage parce que ça crée une généralisation de la mentalité des Réunionnais au yeux des Métropolitains. Mais globalement ce sont des commentaires positifs qui reviennent : "waouh ! Chez toi c’est là où toutes les races vivent ensemble dans l’harmonie, le rougail saucisse, le rhum arrangé et les beaux paysages ?" 

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Pour toute information :[email protected]
- LADOM SAINTE CLOTILDE : 216 Bd Jean Jaurès 4 ème Etage
Immeuble le Quartz 0262 90 13 00
- LADOM Antenne de SAINT PIERRE : 5-7, Rue Rodier 97410 SAINT PIERRE
(en face du collège Saint Charles)

Le site www.ladom.fr et de The Village, école des métiers de l’animation et des techniques d’ambiance


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