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Claire Pourchez, 21 ans, étudiante à Fukuoka au Japon

Publié le 24 janvier 2006

Claire quitte la Réunion après le bac pour intégrer l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales à Paris. "A mon arrivée en France, raconte-t-elle, je me suis sentie totalement décalée face au mode de pensée et au comportement des Parisiens... L’adaptation a été difficile au début mais la rencontre avec mon actuel fiancé a radicalement changé les choses. Ensemble en cours de japonais, nous avons décidé de tout quitter pour partir étudier, par nos propres moyens, au Japon".

Claire Pourchez

Racontez-nous votre parcours.

"Je suis de Sainte Marie mais j’ai passé mes années collège et lycée à Saint Denis, ville pleine de souvenirs et que j’aime énormément. Après le bac, j’ai quitté l’île pour suivre à la base des études de chinois, qui se sont rapidement transformées en études de japonais. Et puis j’ai rencontré mon fiancé et nous sommes partis tous les deux, sans soutien universitaire, à l’aventure au pays du soleil levant. Je vis actuellement depuis un an et demi dans la ville de Fukuoka au Japon. Mon cursus universitaire est assez spécial. Je suis officiellement en deuxième année de japonais a l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris".

Comment vous débrouillez-vous au Japon ?

"Grâce à des petits boulots. Je suis actuellement à la recherche d’un job. Mon expérience professionnelle est vraiment très diverse : fast-food, traduction, baby sitting, conseil clientèle en imprimerie, etc.). Etant partie au Japon de ma propre initiative (sans soutien universitaire), je dois rentrer à Paris une fois par an pour valider mes partiels. C’est un peu compliqué mais obtenir un diplôme français me paraît nécessaire".

Quels sont vos projets ?

"Mes projets ? Ah...ce n’est pas ce qui manque ! Dans un premier temps, j’aimerais devenir parfaitement bilingue français-japonais. Ensuite, je pourrai me lancer dans des études pour devenir soit designer soit attaché culturel dans une ambassade ou encore créer ma propre entreprise. Le choix est vraiment vaste. Il me reste encore un peu de temps pour me décider !"

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"Ma famille. Heureusement il y a Internet pour discuter. Et puis... il y a les mangues Josés ! Pour tout ce qui est carry ou rougail, je le fais moi-même ici, donc ça ne me manque pas trop. Ici personne ne connaît la Réunion. Sur pas mal d’atlas japonais, l’île n’apparaît même pas..."

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Elle m’a permis de voir un petit peu plus loin que le bout de mon nez et de m’ouvrir au monde. C’est toujours compliqué de quitter un endroit que l’on aime, mais il y a vraiment tout à y gagner !"

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