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Dany Robert, responsable industriel à Grenoble

Publié le 23 avril 2023

« Nous sommes régulièrement à la recherche de nouveaux profils dans mon entreprise, alors n’hésitez pas à me contacter ! Mon histoire : jeune diplômé d’un BTS et sans expérience, je ne trouvais pas de travail à la Réunion. Alors il y a 11 ans, j’ai décidé de venir en métropole. Le CNARM a cru en mon projet et m’a permis de travailler dans des entreprises du bassin grenoblois telles que Thalès, ST microélectronique, ARaymond. Ces expériences m’ont permis de devenir responsable industriel à L’Atelier SIIS, une entreprise d’insertion professionnelle à Grenoble. Aujourd’hui, je souhaite mettre à profit mon expérience afin d’aider à mon tour des Réunionnais motivés à acquérir des compétences en Métropole. »


Pouvez-vous vous présenter ?

Dany Robert, 31 ans. J’ai grandi et toujours vécu à Saint-Leu. Mes parents y habitent encore : mon père est agent territorial à la caserne de pompiers et ma mère a occupé divers emplois auprès des collectivités (surveillante, ATSEM, cantinière, etc). J’ai un Bac STI Génie mécanique et un niveau BTS Maintenance industrielle. Sans expérience, je n’avais pas beaucoup d’opportunités sur l’île. Les perspectives d’avenir professionnel étaient assez limitées...

Qu’avez-vous fait ?

Après réflexion, j’ai décidé de poursuivre mon parcours en métropole. J’ai pris contact avec le CNARM, qui m’a aidé dans mon projet de recherche d’emploi et l’installation. Lorsque j’ai annoncé mon départ à ma mère, elle a d’abord pensé que c’était une blague... Deux semaines plus tard, j’étais dans un avion en direction de Lyon. Elle me le rappelle très régulièrement d’ailleurs ! Ma sœur, déjà installée en Savoie, a permis également à mon projet de se concrétiser rapidement. A mon arrivée, j’ai d’abord habité chez elle, avant d’emménager seul à Voiron.

Grenoble

Racontez-nous vos débuts en métropole.

Je n’ai pas trouvé tout de suite un emploi dans l’industrie, j’ai dû trouver un « job alimentaire » afin de subvenir à mes besoins et pouvoir rester en métropole : vendeur polyvalent à La Foire Fouille. Au bout de quelques mois, j’ai trouvé un poste d’opérateur de production à ST Microelectronics grâce à une agence d’intérim. Cela m’a ouvert les portes de ce secteur et j’ai eu différentes expériences dans des entreprises telles que Thalès et Araymond. Suite à cela, j’ai pu évoluer vers un poste de chef d’équipe, puis de responsable industriel.

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

D’abord, il y a de nombreuses opportunités professionnelles dans le bassin grenoblois. Je trouve que l’Isère est une belle région, verte et montagneuse, avec de très beaux paysages. La mer est accessible à trois heures de route. J’apprécie beaucoup de vivre dans cette région et je ne regrette pas d’avoir choisi Grenoble comme ville d’adoption. Je n’ai cependant toujours pas franchi le cap d’essayer le ski !


Parlez nous de votre travail.

L’Atelier SIIS a pour vocation de former des personnes à un métier, les accompagner dans leur projet professionnel, enrichir leur CV et les aider à reprendre confiance en eux et en leurs compétences. Nous avons quatre différents services : Sous-traitance industrielle, Espace Vert, Nettoyage / mobilier urbain et Administration / Comptabilité. Nous sommes donc constamment à la recherche de nouveaux profils à former et également d’entreprises ayant des postes à pourvoir dans ces secteurs. A la tête du service Sous-traitance industrielle, je gère les cinq chefs d’équipe de mon service. Avec l’aide de mes collaborateurs, nous formons une quarantaine de personnes éloignées de l’emploi aux différents métiers de l’industrie, dans l’optique de leur trouver un emploi durable. Le nombre de ces salariés en insertion est variable, car nous sommes en constant recrutement de profils à former.

Avez-vous un message à faire passer ?

Aujourd’hui je souhaite mettre à profit mon expérience afin de pourquoi pas, à mon tour aider des Réunionnais motivés à acquérir des compétences en Métropole. Nous sommes régulièrement à la recherche de nouveaux profils pour l’ensemble de nos services. Alors n’hésitez pas à me contacter : [email protected] / 04.76.84.47.99


Avec le recul, quel bilan tirez-vous de votre expérience de mobilité ?

Cela n’a pas été facile car travaillant en intérim, je n’ai pas pu prendre de vacances ni voir ma famille et mon île pendant près de dix ans. Malgré ces sacrifices, je suis fier de mon parcours et d’avoir pu en arriver là. Je suis très épanoui dans mon travail, j’ai atteint l’objectif que je m’étais fixé en venant en métropole.

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

On est parfois confrontés aux clichés, car certaines personnes ont une idée biaisée de la vie sur une île. Les gens que je côtoie au quotidien voient la Réunion comme une île paradisiaque avec un volcan et du soleil toute l’année ! Cependant, le fait d’être originaire de la Réunion et d’avoir « tout quitté » ouvre souvent la discussion avec les personnes que je rencontre au quotidien et facilite les échanges. Cela m’a également permis de faire de belles rencontres, de partager ma culture et de découvrir de nouvelles choses.

Qu’est-ce qui pourrait vous convaincre de revenir habiter à la Réunion ?

Simplement trouver ou créer un emploi dans lequel je pourrais m’épanouir ! J’espère y parvenir dans les années à venir. J’ai un projet, c’est d’ouvrir une structure comme celle dans laquelle je travaille. Le but serait d’aider les Réunionnais à se former et à acquérir les compétences nécessaires pour trouver rapidement un emploi dans leur domaine en métropole ou à la Réunion. Ce serait à la fois un accompagnement pour les demandeurs d’emploi, mais aussi une source de profils compétents pour les entreprises en recherche.


Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

A mon avis, il reste beaucoup de choses à faire. Nous devons faire évoluer l’économie, créer des emplois pour améliorer le niveau de vie de la population car il y a encore beaucoup d’inégalités et de gros écarts entre les milieux aisés et modestes. Il y a aussi beaucoup d’écarts entre les outremers et la métropole.

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais ?

J’échange toujours avec ma famille et mes proches, mais n’étant pas revenu sur l’île pendant dix ans, j’ai perdu du vue un bon nombre de personnes malheureusement. Depuis peu, j’essaie de revenir régulièrement et de garder contact avec mes amis, cousins, etc.

Quels objets de la Réunion avez-vous apporté dans vos valises ?

Je n’ai pris que le nécessaire, tous mes souvenirs sont restés chez mes parents. J’ai seulement emporté une chaîne offerte par ma mère à l’occasion mon dernier anniversaire passé sur l’île avant mon départ pour la métropole. Je la porte encore aujourd’hui et j’y tiens beaucoup.

Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?

Tout me manque, particulièrement mes parents, ma famille, mes amis, l’ambiance et les fêtes de fin d’année où on profite de l’extérieur avec de la musique en regardant les feux d’artifices sur la plage. C’est très différent en métropole ! Du plus loin que je me souvienne, mon père m’a toujours répété : « qui veut, peut ». J’ai fait en sorte de me donner les moyens d’atteindre mes objectifs, pour avoir ce que je veux et surtout pour rendre mes parents fiers. Il se sont beaucoup sacrifiés pour ma sœur et moi ; il serait inconcevable pour moi de ne pas tout faire pour les remercier et les aider.


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