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Des enfants de la Réunion rendent hommage aux ancêtres d’Afrique

Publié le 23 octobre 2019

Maloya à la Maison des Esclaves de Gorée, hommage aux ancêtres partis du Sénégal… Ces élèves de Lékol Misik Trad issus des quartiers prioritaires de Saint-Pierre ont vécu un voyage riche en émotions et enseignements.


Compte-rendu par le directeur de l’association Lékol Misik Trad – Octobre 2019 :

Retour à la maison. Voyage merveilleux et plein de sens pour ces jeunes issus des quartiers prioritaires de Saint Pierre qui ont eu l’occasion de se pencher sur la partie « kaf » de leur métissage.


Ces élèves d’une école de musiques traditionnelles ont effectué un voyage de 13 jours sur la Terre des Lions au Sénégal. Nous avons opté pour le Sénégal car là-bas nous disposons de palettes d’activités culturelles pour les enfants. Nous étions dans un voyage d’immersion culturelle très riche.


Les enfants ont rencontré et ont fait des stages avec des artistes, chanteurs et danseurs sénégalais. Ils ont fait des démonstrations de leur musique (le maloya) à l’île de Gorée. Ils ont chanté un maloya avec la permission du Conservateur des lieux et rendu hommage aux ancêtres déportés à l’île de Gorée (la porte du non retour), là où se trouve la maison des esclaves.

Les enfants se sont rendus dans un village à proximité du village de la Princesse Niama. Niama est une princesse sénégalaise, mère de Lislet Geoffroy, capturée à l’âge de 9 ans au Sénégal, esclave du gouverneur de France à Maurice et achetée par Jean Baptiste, père de Lislet Geoffroy.


Nos enfants des quartiers prioritaires se sont aussi adonnés à la culture potagère et aux rythmes qui y sont liés car en Afrique, les musiques traditionnelles rythment la vie courante.


Nous avons visité la maison des civilisations à Dakar. Nos jeunes ont ainsi compris l’origine profonde de leurs racines, mais ils transmettront surtout ce message du vivre ensemble, de métissage propre à notre île. Un mini documentaire sera fait sur ce voyage au cœur des traditions.


Je tiens à préciser que nous n’avons reçu aucune subvention d’aucune collectivité à la Réunion qui ont tous refusé ce projet culturel. C’est grâce à un bailleur social : la Shlmr, à l’aide bénévole de l’association Aduna OI (Dalida et Salamata) à Odilon, à l’espace Agricole Aduna ´m, à l’association Unimadz pour le montage du court métrage et au fond propre de notre structure « LEKOL MIZIK TRAD » qu’on a réussi là où beaucoup voulaient nous voir échouer.


Merci aux ancêtres qui ont veillé sur nous jusqu’à la fin du séjour !

[email protected]


Lire aussi :
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