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Elina Appadoo : étudiante, réalisatrice, auto-entrepreneuse

Publié le 6 février 2023

Etudiante dans une école privée à Paris, Elina travaille pour financer ses études et s’est créée un statut d’auto-entrepreneur dans le domaine de la photo et de la vidéo. Vous pouvez voter pour son court-métrage intitulé « Belle à tomber » dans le cadre du Nikon Film Festival jusqu’au 10 avril 2023.


Pouvez-vous vous présenter ?

Elina Appadoo, 19 ans. Originaire de Saint-Denis, j’ai vécu aussi quelques années à Saint-Leu. Je suis une formation en réalisation dans une école de cinéma et télévision à Paris. J’ai commencé par la photo et aujourd’hui c’est dans le domaine de la réalisation que je souhaite évoluer professionnellement. À côté de ça, je suis auto-entrepreneuse dans le domaine de la photo et de la vidéo.

Racontez-nous votre parcours.

Après mon bac, j’ai quitté la Réunion pour suivre la formation que je souhaitais faire dans une école privée et payante : EICAR, École Internationale de Création Audiovisuelle et de Réalisation. Pour payer la première année, j’ai dû travailler dans un fast-food. J’ai aussi eu la chance d’avoir l’aide de toute ma famille.

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

Paris, ça peut être une ville qui fait rêver ; moi je n’aime pas les grosses villes en général (si j’avais pu choisir, je serais en pleine nature !). Mais les meilleures opportunités se trouvent ici, donc j’essaye de garder les meilleurs côtés de Paris : les musées, les monuments, les activités... C’est une ville ou l’on ne peut pas s’ennuyer. Et je me suis fait de très bons amis parisiens ! Ils sont vraiment le contraire de ce qu’on raconte sur eux.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

A côté de mes études, je me suis mise en statut d’auto-entrepreneuse, je fais de la photo et de la vidéo. Les services que je propose sont : le montage vidéo, la photo d’identité, la vidéographie, la photographie de mariage, d’événements, culinaire, le blogging… J’ai réalisé un court-métrage intitulé « Belle à tomber » dans le cadre du Nikon Film Festival. C’est ma deuxième réalisation, elle est actuellement en compétition parmi de nombreux autres courts-métrages disponibles sur leur site. Je ne me fais pas tellement d’espoir, c’est un gros festival. Mais je suis ravie de voir que ça plaît et que les gens commentent et soutiennent mon travail. Le lien vers le concours : www.festivalnikon.fr/video/2022/762

Quels sont vos autres projets ?

J’ai envoyé un scénario de court-métrage pour une résidence d’écriture à la Réunion. Si je suis prise, je pourrai avoir la chance de travailler sur mon scénario et peut-être le réaliser dans un cadre professionnel. En attendant, à côté de mes cours, j’écris un documentaire sur les Contes et Légendes de La Réunion, que j’espère pouvoir réaliser également. A plus long terme, je croise les doigts pour un bon développement du secteur cinématographique et audiovisuel à la Réunion, qui me permettrait un jour de revenir.

Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

La mobilité m’offre une expérience unique de découverte. Depuis que je suis partie, je me sens très loin de La Réunion mais plus proche du reste du monde. En France, je peux voyager plus facilement et découvrir d’autres modes de vie, d’autres cultures. C’est très enrichissant pour moi. 


Quels sont les avantages et inconvénients de venir de la Réunion ?

Venir de La Réunion, c’est une chance parce que j’arrive avec un bagage culturel que certains ne possèdent pas. Je peux puiser mon inspiration de cultures riches et diverses, à la fois européenne, asiatique et orientale. Si je dois y voir un inconvénient par rapport à mon parcours, ce sont les aides financières. Il existe très peu d’écoles de cinéma publiques post-bac. Étant dans une école privée, je me suis rendue compte que je n’avais le droit à aucune aide : pas d’aide à la mobilité, pas de bourse du CROUS, du Département ou autre... Je ne suis pas à plaindre, mais ça a pu être compliqué parfois.

Quels objets de la Réunion avez-vous apporté dans vos valises ?

Je crois que j’ai apporté toute ma chambre ! J’ai toujours mes photos et vidéos de La Réunion que je regarde quand ça me manque trop. Et puis des petites choses bêtes comme une petite pierre du volcan ou un coquillage ramassé sur une plage...

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais ?

Oui, avec ma famille évidemment que je contacte le plus souvent possible et mes amis avec qui je discute sur les réseaux sociaux. Ce qui est génial, c’est que j’ai des amis du lycée en spécialité cinéma qui sont aujourd’hui dans la même école que moi. C’est assez réconfortant de savoir qu’ils sont là.

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Pour ceux qui connaissent un peu, c’est une île paradisiaque où on part pour les vacances mais où on ne doit absolument pas se baigner pas parce qu’il y a des requins ! Et je ne parle pas de ceux qui me disent « Oh, tu as vécu EN Réunion ? »...


Le lien vers le concours : www.festivalnikon.fr/video/2022/762
Le lien vers ma page Instagram : www.instagram.com/o.elina.o

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