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Erika Velio, 26 ans, ingénieur qualité près de Paris

Publié le 23 novembre 2008

Après un parcours étudiant sans faute, Erika s’est spécialisée dans le secteur de l’aéronautique. Cette originaire de la Plaine Saint-Paul travaille aujourd’hui en tant qu’ingénieur qualité sur la fusée Ariane 5 au CNES (Centre national des études spatiales). Le prochain lancement d’Ariane est prévu ce mois-ci à Kourou en Guyane. Erika participera au 1er village de la diaspora réunionnaise du 14 au 16 octobre 2009 à Saint-Denis.

Erika Velio

Racontez-nous votre parcours.

Après mon Baccalauréat, j’ai suivi une année d’université à la Réunion, le temps d’avoir mes 18 ans et de filer à Montpellier pour suivre la filière Sciences de la Matière (option Préparation de concours pour intégrer l’ENSCM). J’ai donc fait un cursus orienté Chimie moléculaire à Montpellier et je me suis spécialisée en chimie des matériaux pendant ma dernière année à Toulouse.

Et ensuite ?

J’ai atterri à Paris pour mon stage de fin d’études. Il a fallu gagner sa vie alors j’ai embrayé avec le travail assez rapidement après ma soutenance. J’ai été embauchée en tant qu’ingénieur qualité chez Hispano-Suiza sur le site de Réau, au centre aéronautique du Groupe Safran (1er équipementier /constructeur mondial d’avions civils et militaires).

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Je viens de quitter Hispano pour une autre entreprise : Altran. Cela me permet de diversifier mon expérience dans le métier et d’intégrer des missions passionnantes. Je travaille actuellement sur l’assurance qualité du lanceur Ariane 5 au CNES (Centre national des études spatiales). Lancement prévu en décembre 2008 !

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

C’est une étape de quitter la Réunion, c’est aller chercher la maturité, l’expérience ailleurs. On en profite pour voyager et voir différents pays et d’autres cultures. J’en ai profité en tout cas pour voyager en Italie, visiter l’Espagne, Andorre, la Grande Bretagne, l’Allemagne… Aux Etats-Unis, j’ai parcouru le pays d’est en ouest. Sans parler de toutes les villes en Métropole...

Avez-vous quelques anecdotes sur vos études ?

La plus grande difficulté est de se retrouver seul en Métropole, surtout quand on grandit dans une famille et une atmosphère unie. Mais cela fait devenir vite indépendant et responsable. J’ai fait plein de petits boulots pour financer mes études et j’ai réalisé mes plus grands rêves d’enfance. J’ai été formée pour être hôtesse de l’air chez CorsairFly : une grande expérience !

Aujourd’hui quels sont vos projets ?

A chaque vacances, je rentre au bercail à la Plaine Saint-Paul où se font les retrouvailles familiales. C’est si bon ! J’envisage après quelques années d’expériences professionnelles de retourner vivre au chaud sous le soleil, afin d’explorer tous les coins de l’île. Avec le bagage technique, on a envie d’apporter ce qu’on a appris à notre île et permettre son développement, son enrichissement. L’île regorge de richesses naturelles mais non exploitées.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

J’encouragerais les jeunes à goûter à l’expérience de la mobilité pour qu’ils aient un regard différent sur notre île et qu’ils puissent apporter leur connaissance à l’amélioration de notre environnement. L’union fait la force. Les Réunionnais réunis à la Réunion sont unis ! J’adore cette phrase.

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

Je vis dans le sud de la région parisienne en Seine et Marne au vert, dans un beau ti coin, une ville qui est jumelée avec la Petite-île. Et oui ! L’ancien maire de Combs la Ville s’est installé à la Réunion et depuis cela Combs est jumelée avec la Réunion. Super, ça aide psychologiquement ! Je vis ici depuis un an et demi et j’espère bien y rester jusqu’à ce que je rentre à la Réunion. Les habitants sont en globalité des retraités mais quelques étudiants y ont aussi creusé leur nid. C’est très hétérogène, autant dans la population que dans les paysages. A découvrir...

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