Titulaire d’un Master II en Création et Edition Numérique de l’Iloi, Erika est arrivée fin 2009 à Paris par l’intermédiaire du Cnarm. Elle occupe actuellement un poste de standardiste dans une entreprise de services et d’événementiel, en attendant de trouver un travail dans son domaine de prédilection.
- Erika Yen-Pon
Racontez-nous votre parcours.
Je viens du quartier de Moufia à Saint Denis, d’un milieu plutôt modeste (famille mono parentale, mère cantinière). Après mon Bac S option S.I., j’ai suivi tout mon cursus universitaire à l’Iloi jusqu’à l’obtention de mon Master II. J’ai quitté la Réunion car je ne trouvais pas de travail dans mon domaine sur l’île.
Comment cela s’est-il passé ?
Je suis arrivée par l’intermédiaire du CNARM qui nous a beaucoup aidés : logement, tickets restaurant, argent pour s’acheter des vêtements chauds... Car nous sommes arrivés le 2 novembre 2009 ! J’ai eu la chance de ne pas être seule... J’ai pu venir avec mon copain, Ludovic Nirlo, à bord du même avion. Aujourd’hui nous sommes autonomes et nous nous en sortons relativement bien pour un début.
Que vous apporte cette expérience de mobilité ?
Cette expérience m’apporte mon autonomie et une ouverture d’esprit ainsi qu’un nouveau mode de vie... même si ma famille, mes amis et la Réunion me manquent. J’en profite pour passer un bonjour spécial à ma famille et mes amis sur l’île !
Quels sont vos projets ?
Je voudrais trouver du travail dans mon domaine. Je pense que Paris est l’endroit idéal pour cela. Il me faudra un peu de temps, car les contacts sont très importants dans mon secteur. Pour ne pas tomber n’importe où, n’importe comment…
Avez-vous des contacts avec des Réunionnais ?
Oui, sur Paris et ailleurs, car nous sommes nombreux sur la France. Là où j’habite, tout mon étage est réunionnais ! J’ai des amis du lycée et de l’Iloi qui étaient partis avant moi et que je retrouve ici, ainsi qu’une partie de ma famille qui s’est installée il y a de nombreuses années.
- Aurélie Yen-Pon
Quel est votre regard sur la situation socioéconomique de l’île ?
En ce qui concerne la Réunion, de plus en plus de jeunes s’exportent ; c’est souvent ceux qui désirent évoluer. L’emploi à la Réunion commence à être saturé, et il est très difficile d’en trouver dans sa spécialité.
Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?
J’aime beaucoup Paris. C’est une ville qui bouge et où on n’a pas le temps de s’ennuyer. J’ai quelques difficultés à trouver les épices locales, mais j’ai trouvé des bouchons sur Paris ! Ca prouve que quand on cherche on trouve.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes réunionnais ?
Partez pendant qu’il est encore temps ! Au moins profitez pendant quelques années de votre jeunesse pour bouger et voyager…
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