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Eva Boyer, Spa Manager dans un hôtel à Bora Bora

Publié le 15 novembre 2022

C’est en Polynésie française, à 15 000 km de la Réunion, que cette Tamponnaise a trouvé son épanouissement professionnel dans l’univers de l’hôtellerie et des spas hôteliers… en attendant de rentrer un jour sur son île.


Pouvez-vous vous présenter ?

Eva Boyer, 31 ans. J’ai grandi au Tampon, et fait ma scolarité à Trois Mares. Après un BTS, j’ai eu un parcours de commerciale puis j’ai suivi un changement d’orientation vers le bien-être. Ca fait bientôt sept ans que j’évolue dans ce domaine : à Monaco, à l’Hôtel Villa Delisle et à L’Orangerie à la Réunionj, en Nouvelle-Calédonie et maintenant à Bora Bora. J’ai été médaillée au Meilleur Spa Praticien de France ; j’aime me lancer des défis, c’est pour moi signe d’ambition !

Racontez-nous votre parcours de mobilité.

J’ai cette curiosité de vouloir tester, voir ailleurs et depuis mes 19 ans, j’ai été plusieurs fois amenée à quitter mon île. Je suis d’abord partie à Paris pendant quelques années puis à Nice, avec des retours aux sources entre temps. J’ai découvert l’univers de l’hôtellerie et des spas hôteliers et j’ai très vite compris que c’était une énorme opportunité de travailler dans le monde entier ! C’est un métier qui permet de voyager. Je suis donc partie en Nouvelle-Calédonie pendant un an, puis ici, en Polynésie Française depuis début 2022.


Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

Je suis émerveillée par la nature polynésienne, la beauté des lagons et des fleurs, la richesse culturelle au travers des chants et des danses traditionnelles. C’est vraiment quelque chose qui est ancré en eux et dans leur quotidien. L’authenticité et la simplicité de la vie ici, ils vivent au présent. J’adore leur poisson cru, leurs couronnes de fleurs et les noix de coco fraîches ! Je trouve quand même que la vie est très chère et que ça reste peu développé... J’ai été choquée de voir une barquette de rougail saucisses congelé cuisiné en Polynésie à 20€ !

Quels sont vos projets ?

Je souhaite profiter de cette belle expérience ici pour enrichir mes compétences et mon savoir-faire. J’aimerais par la suite continuer à voyager et découvrir, mais mon plus grand souhait est de revenir à la Réunion avec des idées, des projets plein la tête... et pouvoir les concrétiser !


Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

La mobilité a travers le monde est une expérience enrichissante culturellement, professionnellement mais surtout personnellement car on apprend à se connaître, à connaître notre capacité, notre force mentale, notre courage et notre détermination. L’inconvénient, c’est que la Réunion est très loin ! Malheureusement, je ne vois pas assez ma famille. 

Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?  

L’odeur café grillé que monmon i fé coulé tous les matins, carry cok feu de bois papa... Et bien sûr la nature et surtout me sentir chez moi. J’ai quelques contacts de Réunionnais sur les autres îles polynésiennes. A Bora Bora, je rencontre énormément de personnes ayant voyagé ou vécu à la Réunion ! Mais globalement les Polynésiens ne connaissent pas vraiment la Réunion. Comme beaucoup, ils pensent que nous sommes aux Antilles. Mais je suis agréablement surprise d’entendre qu’ils écoutent des chansons de chez nous ! 


Quels objets de la Réunion avez-vous apporté dans vos valises ?

Un K-way « L’effet pei », avec écrit "la pli i farine". La saison des pluies ici est vraiment intense alors je suis fière de sortir mon ti pancho pei !

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

La Réunion a un fort potentiel économique, nous avons énormément de talents qui méritent d’être soutenus dans leur projets. Malgré la crise actuelle, les jeunes entrepreneurs ne doivent pas lâcher. Tiembo largue pa met’ la Réunion en l’air !


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