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Fabrice Lau Tim Ling, character FX chez Illumination McGuff

Publié le 1er octobre 2013

Diplômé de l’ILOI puis de Supinfocom Valenciennes, Fabrice a percé dans le milieu de l’animation 3D, où il a travaillé sur des longs métrages comme Thor, The Grandmaster, Le Lorax et plus récemment "Moi, Moche et Méchant 2".

La rubrique ExperTIC réalisée en partenariat avec le magazine Réunion Multimédia donne la parole à des spécialistes réunionnais des TIC qui travaillent hors de l’île. Basés en France et à l’étranger, ils partagent leurs expériences.

Fabrice Lau Tim Ling, character FX chez Illumination McGuff

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Fabrice, 31 ans, je suis originaire de Saint-Denis. Une initiation à la 3D à l’ILOI au Port (Institut de L’image de l’Océan Indien) m’a amené à intégrer sur concours Supinfocom Valenciennes en 2007. A la sortie de cette école, l’une des plus reconnues mondialement en animation 3D, j’ai eu tout de suite l’opportunité de travailler sur des longs métrages tels que Thor, The Grandmaster, Le Lorax et plus récemment "Moi, Moche et Méchant 2". 

Que pensez-vous de l’état d’avancement de la Réunion sur votre secteur d’activité ?

A la Réunion, les moyens sont déployés pour permettre aux jeunes de bénéficier d’une formation de qualité dans les métiers relatifs à la 3D. En revanche sur le marché local, la demande reste timide. Le coût d’une modélisation en 3D ou d’une animation pour un spot publicitaire reste onéreux. La 3D est une forme de communication visuelle encore peu rentable pour les annonceurs qui préfèrent, surtout dans la conjoncture économique actuelle, un spot publicitaire filmé. 

Quelles sont les forces et faiblesses de notre île ?

Pour moi, la force de notre île se situe dans la volonté et la passion que peuvent avoir les jeunes pour la 3D. L’information sur ces métiers est prometteuse pour l’avenir et il faut développer les échanges entre professionnels et étudiants durant les formations. Comme dit plus haut, la principale faiblesse réside du côté de la demande locale. Il faut croire dans le potentiel des chefs d’entreprise à prendre des risques et à innover dans leur façon de communiquer. La 3D permet d’ouvrir le champ des scénarios, en donnant à l’imagination l’accès à toutes les possibilités.

Les habitants de la région où vous vivez sont-ils « branchés » TIC ?

A Paris, la population active est très branchée nouvelles technologies. Le matin dans le métro, sur une durée moyenne de 40-45 minutes, la plupart des gens s’occupent avec leur smartphone ou leur tablette : certains pour faire passer le temps, en échangeant avec les amis, en écoutant de la musique, en regardant une vidéo, ou encore en lisant des e-books. Pour d’autres, il s’agit de s’informer des nouvelles du jour, et parfois même de répondre aux mails professionnels.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais tentés par un parcours proche du votre ?

En m’adressant à ceux qui se sentent attirés et la passionnés par la 3D, je leur conseillerais de foncer, de persévérer, et d’y croire. Car les moyens existent aujourd’hui à la Réunion. Les filières locales peuvent réellement être un tremplin pour percer dans le milieu de la 3D en France et à l’étranger.

Article à paraître dans le magazine Réunion Multimédia


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