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Florence Izou, directrice de Easy Start Services à Londres

Publié le 9 septembre 2011

Angleterre terre d’opportunités d’emplois ? Installée à Londres depuis trois ans, Florence y a créé son entreprise pour aider l’insertion des jeunes qui souhaitent apprendre l’anglais dans la capitale britannique. A 38 ans, elle nous livre son point de vue sur la situation de l’emploi dans ce pays et les différences avec la France.

Florence Izou

Pouvez-vous vous présenter svp ?

Je suis née à Saint-Denis à la Réunion mais j’ai grandi à Bourg En Bresse (01). Je suis venue m’installer à Londres il y a maintenant trois ans et j’y suis chef d’entreprise. J’ai créé il y un an et demi une agence aidant
les francophones à s’insérer à Londres (cliquer pour en savoir plus). Ma société s’appelle Easy Start Services London.

Globalement est-ce qu’il fait bon vivre en Angleterre en ce moment ? Pourquoi ?

Le climat n’est pas aussi terrible qu’on l’entend dire ! Plus sérieusement, après une crise ayant touché le monde entier, l’Angleterre reste un pays où les
perspectives d’avenir et surtout les opportunités ne manquent pas. Nous avons
ressenti comme tout le monde une baisse d’activité mais malgré tout, l’économie reste dynamique dans le secteur des services et celui de l’alimentation. Le
taux de chômage reste largement inférieur au taux de chômage français. Le système administratif étant largement plus simple, une création d’entreprise est ici facile et accessible.

Londres est une ville très cosmopolite, un véritable melting pot...

Easy Start London

Oui, la discrimination y est aussi inférieure à d’autres pays comme la France. Les opportunités sont ouvertes à tout le monde et non juste a une partie de
la population. Londres compte 270 nationalités différentes ! Toutes les religions sont représentées et respectées. Le port du voile, du turban ou autre n’est pas
interdit sur le lieu de travail. Ce qui permet à chacun de vivre selon ses choix et ses traditions. J’ai un jour moi même posé la question à un politicien en campagne pour les élections du council (genre de mairie). Pourquoi cette politique communautaire ? Il m’expliqua que les Anglais fonctionnaient sur le registre économique. Si on s’attaque à une personne ayant des traditions ou une religion différente, cela empêche une partie de la population de travailler, de consommer, de payer des taxes et donc de participer a l’économie du pays. Et la valeur d’une personne ne peut être jugée sur ce genre de choses...

Les perspectives d’avenir vous semblent-elles meilleures qu’en France ou à la Réunion ?

Très certainement. Je vois arriver des centaines de jeunes par le biais de mon
agence d’insertion. Bien qu’ils aient eu un très bon cursus scolaire en France ou même à la Réunion, ils passent un an voire plus au chômage... Ils débarquent en Angleterre avec un niveau d’anglais parlé moyen. Il trouvent alors un premier job leur permettant de pratiquer la langue pendant quelque mois, puis ils commencent à se lancer dans des domaines auxquels il n’auraient jamais pensé. J’en ai vu monter leur entreprise alors qu’ils n’étaient arrivés que depuis quelques mois. Le plus difficile étant l’intégration et l’éloignement des proches, une fois cette étape passée, ils
fleurissent chacun à leur rythme.

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