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Hanna Hassanaly, ingénieure système chez Safran à Paris

Publié le 18 octobre 2021

Juste diplômée d’école supérieure, Hanna a été recrutée à 23 ans par le grand groupe industriel et technologique français Safran. Elle partage un point d’étape sur son parcours.

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Pouvez-vous vous présenter ?

Hanna Hassanaly, 23 ans, originaire de Saint Denis. Après un Bac S (mention Très bien) au Lycée Levavasseur et deux années de classes préparatoires scientifique au Lycée Leconte de Lisle (MPSI et MP), j’ai intégré une école d’ingénieur : l’ESTACA (École Supérieure des Techniques Aéronautiques et de la Construction Automobile), au sein de la filière aéronautique. J’étais bien sûr triste de quitter mes proches et mon île, mais impatiente de poursuivre mon parcours dans un domaine qui me passionne et découvrir de nouveaux horizons.

Que vous a apporté l’expérience de la mobilité ?

De la maturité, de l’autonomie, il a fallu apprendre à se débrouiller seule : ça forge ! Au début, j’étais très excitée d’aller faire mes études à Paris, mais très vite je me suis rendue compte du manque familial. Mes camarades rentraient régulièrement chez leurs parents le week-end, moi je n’avais pas cette opportunité. Heureusement que les appels vidéo existent, ils permettent de nous sentir proches de la famille malgré les milliers de kilomètres qui nous séparent. Malgré tout, l’adaptation s’est bien déroulée pour moi.


Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Je viens de terminer mes études d’ingénierie en aéronautique et commence un Graduate Program chez Safran en tant qu’ingénieure système. Je vis en région parisienne, très vaste région avec de beaux endroits à découvrir. Personnellement, je n’ai pas trouvé les Parisiens si désagréables que ça et j’ai même pu faire de belles rencontres. Paris reste Paris… Aujourd’hui, je souhaite poursuivre ma carrière dans le domaine de l’aéronautique, et pourquoi pas dans le spatial si l’occasion se présente.

Qu’est-ce qui pourrait vous convaincre de revenir habiter à la Réunion ?

Je suis très attachée à la Réunion, mais pour le moment je ne pense pas y revenir. Une opportunité d’emploi pourrait me convaincre, mais dans le domaine de l’aéronautique à la Réunion ce n’est pas évident… Je garde contact avec mes amis d’enfance qui sont eux aussi dans la région parisienne. J’ai aussi pu rencontrer des Réunionnais au sein de mon école. Dans mon entourage, la majorité des personnes est venue en métropole et restée après leurs études pour travailler. S’expatrier permet de gagner en expérience, mais le retour sur l’île reste problématique en raison d’un manque d’attractivité. Néanmoins, la Réunion se développe petit à petit.


« Je ne serais pas arrivée là si ma mère, depuis mon enfance, ne m’avait constamment rappelé l’importance d’étudier, d’être indépendante, et si elle ne m’avait pas donné la volonté d’avancer »


Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?

La liste est bien longue : ma famille, la plage, le soleil, les bons carrys de mes parents... C’est une fois installée à Paris que je me suis rendue compte de la chance que j’ai eu de grandir à la Réunion : cadre de vie agréable, « vivre ensemble » qu’on ne retrouve pas en métropole, etc. Je garde toujours avec moi des épices, des boites de grains et du chocolat péi. Ces objets me suivent à chacun de mes voyages, cela permet d’avoir un petit goût de la Réunion.

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

L’image est un peu clichée : La Réunion est souvent synonyme de paradis (plages, montagnes, soleil, etc.), de rougail saucisse mais aussi malheureusement de requins. Parfois, des corrections s’imposent surtout quand on a droit à « La Réunion, c’est vers la Martinique non ? »


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