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Iris Monnerville, 20 ans, étudiante en école de publicité à Paris

Publié le 8 avril 2010

Après un bac littéraire au lycée Levavasseur et des voyages en Grèce et en Australie, Iris a intégré l’école Sup de Pub à Paris où elle passe sa 1ère année de BTS communication.

Iris Monnerville
Iris au centre, entourée de deux amies : "Nous essayons toutes les trois de relancer une association de danse indienne. Ici lors d’un stand à l’école pour récolter des fonds".

Racontez-nous votre parcours.

Ma ville d’origine à la Réunion est Saint Gilles les Bains, plus précisément Boucan Canot. Le grec est ma langue maternelle. Je suis partie seule en Grèce à l’âge de 16 ans. J’y ai passé mon année de Première, tout en suivant des cours avec le CNED. Puis je suis rentrée à la Réunion pour un bac littéraire au lycée catholique Levavasseur à Saint-Denis.

Et ensuite ?

Direction l’Australie pour un séjour de 9 mois avec un Visa Working Holiday. J’ai suivi 4 mois de cours d’anglais intensifs avec à la clé le Cambridge Exam. J’ai aussi travaillé dans ce pays, dans la restauration, l’hôtellerie et en tant que caissière. De décembre 2008 à mars 2009, j’ai également fait de l’assistance aux personnes âgées de façon bénévole. Après un bref retour à la Réunion, je suis repartie étudier à Paris où les possibilités sont beaucoup plus nombreuses !

Où en êtes vous aujourd’hui ?

En 1ère année de BTS. J’aime beaucoup tout ce qui se rapporte au relationnel, à la communication, la sociologie…C’est pour cette raison que je me dirige vers un métier comme planneur stratégique. En attendant, je dois effectuer un stage en mai-juin 2010. J’aimerais bien le faire à la Réunion donc s’il y a des opportunités…

Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

Cette mobilité permet de m’ouvrir, de m’enrichir culturellement, mais aussi de m’adapter à différentes situations, différents comportements et à préparer mon avenir.

Qu’est ce qui vous manque de la Réunion ?

Sa chaleur, aussi bien celle du climat que celle de ses habitants. Si Paris est une belle ville, très cosmopolite, la Réunion, elle, est une île particulière, où l’on trouve différentes cultures qui ont le mérite de se côtoyer et de se mélanger naturellement ; les gens ne font plus la distinction entre les origines puisque le métissage est omniprésent.

Iris Monnerville

Quel est votre regard sur la situation socioéconomique de l’île ?

La Réunion ne reste pas intacte face à la crise financière mondiale. Sa situation socio-économique est, on peut le dire, plutôt fragile. Les taux d’intérêts et les taux de crédits ne cessent d’augmenter, ce qui entraîne une multitude de dégâts, un ralentissement de l’investissement, et une remontée du taux de chômage. Cependant, malgré ses problèmes actuels, l’île de la Réunion se présente comme une île moderne et attrayante au sein de l’océan Indien. Elle présente un niveau de développement plutôt élevé.

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

L’image de la Réunion à Paris est la même que dans toutes les grandes agglomérations : une île exotique, paradisiaque, mais tout de même peu connue sur le plan historique. Peu de personnes savent que la Réunion se trouve dans l’océan indien et qu’elle est un département français.

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

J’aime beaucoup Paris, même si au départ cette ville me semblait inaccessible. Je veux dire par là que c’est une grande ville, reconnue pour une multitude d’atouts mais également pour certains aspects négatifs. D’un côté Paris est la ville lumière, une des plus belles pour sa culture, ses promenades, ses restaurants, ses sorties…Mais les inégalités ne sont pas négligeables entre le Beau Paris et le Paris des pauvres gens qui se réfugient l’hiver dans le métro...

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

Oser aller de l’avant et ne pas hésiter à quitter notre belle île pour découvrir autre chose, un autre pays. Ce sera automatiquement bénéfique. En effet, l’île de la Réunion semble être une île parfaite, mais il ne faut pas nier le fait que du point de vue des études et des possibilités culturelles, elle reste assez restreinte ; les jeunes ont parfois tendance à s’en contenter, sans se demander s’ils ne pourraient pas aussi apprendre ailleurs qu’à la Réunion.

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