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Jefferson Laderval : rester en Chine ou rentrer ?

Publié le 30 janvier 2020

En pleine épidémie de coronavirus, cet ingénieur de Saint-Benoît installé à Foshan ne sait pas s’il reprendra le travail lundi. Témoignage.

Un article de Gaëlle Guillou paru dans Le Quotidien du 29/01/20


Ingénieur en mécanique dans une société française, Jefferson Laderval a multiplié les allers-retours entre La Réunion et la Chine pendant trois ans avant de s’y installer définitivement, en octobre dernier. Il vit et travaille à Foshan, une ville de la province de Guangdong située à 45 minutes de Canton. Par précaution, Jefferson a préféré annuler un voyage prévu à Shangaï pour le nouvel An. « Je préfère éviter de prendre le train, de fréquenter les aéroports », précise-t-il.

Dans sa ville, l’heure n’est néanmoins pas à la panique. Les habitants continuent de sortir de chez eux, de se balader, d’aller faire leurs courses, tout en respectant les consignes de sécurité. « Tous les habitants de la région ont reçu un SMS qui conseillait de se protéger si l’on revenait de voyage et s’assurer pendant quatorze jours que tout va bien ».


Le port du masque est également vivement recommandé mais pas obligatoire. « Dans d’autres régions, c’est le cas et je pense que ça ne saurait tarder ici », poursuit le Réunionnais. Pour se protéger, les habitants peuvent aussi s’équiper de lunettes et doivent surtout se laver les mains régulièrement.

« Rien à faire si ce n’est attendre »

Grâce aux informations transmises par la télévision chinoise et le consulat général de France, Jefferson Laderval s’informe chaque jour de l’évolution de la situation. Sa principale inquiétude porte aujourd’hui sur le retour des congés : « La plupart des gens étaient en vacances et aucune mesure n’a été annoncée pour le moment sur la reprise du travail. Je ne sais pas si je pourrai reprendre lundi prochain comme prévu. Les employeurs prendront certainement des mesures en fonction de la situation ». L’autre dilemme qui se pose pour la plupart des expatriés est par ailleurs de savoir s’il vaut mieux rentrer dans leur pays d’origine. « Rentrer sans savoir quand on pourra de nouveau revenir en Chine est une décision difficile à prendre ».

Un article de Gaëlle Guillou paru dans Le Quotidien du 29/01/20


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