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Jérôme Leperlier : la vie d’artiste entre Aix et Madrid

Publié le 16 novembre 2021

Il vit à Madrid, enregistre à Marseille, enseigne à Aix... Après avoir navigué (avec succès) entre le mannequinat et la danse de rue, Jérôme Leperlier alias “Choco S” s’est concentré sur la musique. Il sort le 19 novembre une première collaboration musicale avec des ’’latinos’’ : “Sudy King”, artiste connu du Vénézuela. Le clip "Les yeux" sera disponible ce vendredi.


Pouvez-vous vous présenter ?

Jérôme Leperlier, connu sous le nom de Choco S. Je viens du quartier de la ZAC St Laurent à la Possession, où j’ai grandi avant de m’installer à Ste Thérèse avec ma famille. J’ai fait une licence et un master métiers de l’enseignement spécialité espagnol à l’université de la Réunion, puis un master de formateur professionnel à l’université privée Antonio de Nebrija de Madrid. J’ai travaillé pendant 10 ans en tant que formateur FLE pour hispanophones, avant de me consacrer à 100% à mon activité artistique : danse et mannequinat dans un premier temps, puis la musique.

Quel a été votre parcours ?

Après ma licence d’espagnol, j’ai eu la possibilité de faire soit un échange Erasmus, soit être assistant de langue dans un pays hispanophone. J’ai choisi la deuxième option. Au bout d’un an je suis rentré à la Réunion mais l’envie de repartir était déjà présente. Je suis reparti à Madrid l’année d’après grâce au programme Comenius et je me suis installé en Espagne définitivement. C’est là que l’artistique a pris le dessus.


Qu’avez-vous fait ?

J’ai multiplié les prestations de mannequinat, de danse la rue. Ma rencontre avec Gustavo Hoyos, un professeur de danse, a été déterminante. Ensemble, nous avons créé la compagnie Umami Dance et nous nous produisons dans des festivals en Espagne et à l’étranger. En 2016, nous avons participé au "Got Talent España 2016", la version espagnole du programme télé. Mais vraiment, je ne serais pas arrivé là si je n’avais pas écouté et regardé le clip de Las Ketchup ‘’Aserejé’’ en 2002 et si je n’avais pas perdu mon père en 2016.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Je travaille sur ma musique entre la France et l’Espagne. J’adore Aix ! C’est une petite ville étudiante très accueillante, généreuse et chaleureuse. J’enregistre à Marseille mais je vais très souvent à Madrid pour travailler avec mon beatmaker : Sebastian Borromeo. Le 19 novembre à 18h (21h à la Réunion), sortira le clip "Les yeux" mon nouveau titre en featuring avec Sudy King, un artiste connu du Vénézuela. Aucun Réunionnais à ma connaissance n’a fait de collaboration avec des artistes “latinos”. L’idée serait de sortir un projet (EP ou album) peut-être fin 2022…

Tournage du clip "Les yeux"

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

Je pense que 100% des Réunionnais ont répondu la même chose : la famille (ma mère, mon frère, ma sœur, mes nièces) et la cuisine locale ! Mais je en me vois pas revenir y habiter pour l’instant. Je vois la Réunion comme un endroit où venir me ressourcer, revoir ma famille, retrouver mes racines… comme mon paradis !

Avez-vous quelques anecdotes à nous raconter ?

Une anecdote marrante et toujours d’actualité : à chaque fois que je disais que j’étais de La Réunion, il y avait un blanc... personne ne parlait. Je répétais “l’île de la Réunion” et on pensait que j’étais de Lille. Du coup, j’ai pris l’habitude de dessiner l’Espagne, la France, l’Afrique, Madagascar et notre petite île la Réunion (j’adorais ce moment). Et pour leur expliquer que La Réunion était bel et bien française, je prenais l’exemple des îles Canaries qui se trouvent à côté de l’Afrique mais qui sont espagnoles…


Que vous a apporté l’expérience de la mobilité ?

Le fait de partir jeune à l’étranger nous ouvre l’esprit, on découvre un nouveau monde : l’Europe et de nouvelles cultures. Dans mon cas ce fut la culture espagnole. Je me suis adapté rapidement car le mode de vie collait déjà avec celui que je menais à La Réunion : manger à 14h, dîner à 22h et se lever tôt ! Après on ne va pas se mentir, Madrid est une grande ville et l’Espagne est sortie de la dictature il n’y a pas si longtemps. Vous voyez où je veux en venir ? Pour les étrangers un peu bronzés, c’est parfois compliqué… encore !

Quels objets de la Réunion avez-vous amené avec vous ?

J’ai deux livres qui me tiennent à cœur et que j’ai toujours avec moi depuis 2009 : un livre sur l’histoire de la Réunion et un autre, culturel, avec les différentes communes, leurs caractéristiques et la recette du carri poulet !


Quel regard avez-vous sur la situation à la Réunion ?

Je ne suis pas vraiment l’actualité, mais j’ai l’impression que la Réunion progresse chaque année. En entreprenariat par exemple, beaucoup se lancent dans la création de petites start-up. On a une tendance à vouloir être son propre patron et à se libérer de ce schéma typique qui met le CDI sur un piédestal !


+ d’infos sur www.facebook.com/jerome.leperlier1 et la chaîne www.youtube.com/c/ChocoSofficiel/

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