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Johan Mouniama, ingénieur en physique médicale à Orsay

Publié le 16 février 2022

Parti il y a 9 ans, ce jeune Saint-Paulois a passé plusieurs diplômes pour devenir spécialiste dans son domaine. Il raconte son parcours et le lien qu’il garde avec la Réunion.

Johan Mouniama à Grenoble

Pouvez-vous vous présenter ?

Johan Mouniama, 31 ans. Je suis originaire du quartier de la Grande-Fontaine à Saint-Paul. Après un Bac au lycée Louis Payen, trois ans de classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Lislet Geoffroy et une Licence de Physique à l’Université de La Réunion, j’ai quitté l’île en 2013 pour poursuivre mes études.

Quelles études avez-vous suivi ?

Je suis diplômé du Master Européen de Radioprotection (EMRP) délivré par l’Université Joseph Fourier à Grenoble en partenariat avec l’école INSTN (Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires) basée à Saclay. Je suis également diplômé d’un Master de Physique avec spécialité Physique Médicale délivré par l’Université de Rennes 1.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

J’habite à Orsay en région parisienne. La vie est très calme, les gens ont un train de vie classique ! Cela fait presque six ans que je suis diplômé et que je travaille en tant qu’ingénieur dans le domaine de la radioprotection, de la physique nucléaire et de la dosimétrie. Je travaille depuis 2019 au sein de la société Landauer Europe en tant qu’Ingénieur Support Technique. Landauer est un laboratoire privé fournissant un service de dosimétrie passive à ses clients dans le monde entier. Le laboratoire est basé en région Parisienne dans le 78 à Vélizy-Villacoublay. Mon projet, c’est de continuer d’apprendre au sein de ce groupe et de développer de nouvelles compétences que je pourrai mettre en pratique dans le futur.

Johan Mouniama à Grenoble

Que vous a apporté l’expérience de la mobilité ?

La mobilité m’a permis de vivre une expérience nouvelle dans un pays et une culture qui lui est propre. Cette expérience a été enrichissante tant sur le plan professionnel que personnel. Le plus dur pour moi a été de m’adapter au climat (le froid !), à la mentalité, et au mode de vie qui peuvent exister dans certaines régions de France. Ce qui est sûr, c’est que je ne serais pas arrivé là sans ma famille. Elle a été d’un grand soutien dans l’élaboration de mon projet de quitter la Réunion. Elle m’a donné les moyens financiers et moraux d’être ce que je suis aujourd’hui. Ma détermination et mon courage ont fait le reste !

Quels objets avez-vous ramené de la Réunion ?

Un pilon, qui me suit dans tous mes déménagements, une petite tortue en bois qu’on m’a offerte et en tant que pratiquant de l’hindouisme, une représentation graphique d’une divinité. Ce qui me manque de la Réunion ? Surtout le mode de vie réunionnais avec la famille, les repas l’organisation des week-ends. Le climat, la chaleur, les paysages, la mer et le fait de pouvoir se baigner.

Qu’est-ce qui pourrait vous convaincre de rentrer à la Réunion ?

Justement retrouver ce qui me manque depuis presque neuf ans ici : mon cadre familial, mon ambiance Kréol pour les fêtes, et surtout s’éloigner du stress qui existe en Métropole. Malheureusement les secteurs d’activité sont restreints sur l’île, ce qui limite les perspectives d’emplois. Le taux de chômage reste très élevé, tout comme le coût de la vie.


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