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JP Renambatz : mon tour de la Nouvelle-Zélande à vélo

Publié le 14 mars 2024

Parti seul pour un périple de 6 500 km du nord au sud, ce Saint-Paulois n’en est pas à son premier exploit. "Si la Nouvelle-Zélande ne vous touche pas, c’est qu’il y a un problème !"


Pouvez-vous vous présenter ?

Jean-Pierre Renambatz, 68 ans, né à l’Eperon Saint-Paul. Autrefois chargé de projets pour pays francophones, traducteur, champion régional de course à pied, je suis aujourd’hui retraité. Après avoir vécu 43 ans en Allemagne (j’ai fêté mes 60 ans entouré de 300 personnes : Anniversaire - 300 Allemands dansent le séga en Forêt Noire), je suis rentré à la Réunion en 2021. Je vis dans l’est de l’île.


En vélo, j’ai déjà traversé les États Unis depuis New-York, le Canada jusqu’en Gaspésie, l’Espagne, l’Italie de Venise à Munich, le Danube de la source en Allemagne à Budapest, et bien sûr la Norvège, périple raconté sur Réunionnais du monde.


La traversée de la Nouvelle-Zélande du nord et du sud a duré trois mois, dont deux à vélo et un en voiture. Mon projet était de découvrir ce pays lointain, découvrir le peuple maori et bien sur les Néo-Zélandais (les Kiwis). J’avais aussi un pari avec moi-même à tenir… Depuis que le Néo-Zélandais Jonathan Wyatt est devenu champion du monde de course de montagne à la Réunion au Dimitile, je me suis dit que j’irais un jour dans son pays. C’est chose faite et je suis content d’avoir réalisé ce souhait après une longue attente.


Parti de l’aéroport de Auckland, j’ai rejoint le cap Reinga, point de rencontre entre la mer de Tasman et l’océan Pacifique, dans le Northland, île du nord. Les étapes, c’était au feeling, selon l’humeur et les choses à découvrir. J’ai fait en moyenne 80 km par jour et au maximum 160 km.


Beaucoup de Néozélandais m’ont parlé et fait découvrir leur pays, j’étais le bienvenu. Ces gens sont fantastiques, ils t’aideront toujours si ils peuvent. Le charme des voyages, c’est aussi d’apprendre ce que tu n’as pas chez toi.


J’ai même été invité par un groupe de Maoris, j’ai eu l’honneur d’assister à leur Haka. J’ai bien aimé la culture maori et son respect pour la nature : mer, forêt, rivière. Ils m’ont aidé du fait que je venais de loin et m’ont dit « en quelque sorte tu es comme nous un guerrier ».


J’ai roulé à vélo environ 3500 km et 3000 km en voiture. L’important, ce n’était pas la performance, mais le plaisir de découvrir ce qui se passe ailleurs et de savoir que dans le monde il y a des gens aimables et gentils.


Les frontières, si tu n’en as pas dans la tête, tu te sens libre partout sur la terre.


J’avais un vélo adapté aux longs voyages, quatre sacoches positionnées à l’avant et et à l’arrière, un équipement de couchage, toile de tente, petit matelas. J’ai dormi le plus souvent dans les campings et à la belle étoile. Je m’adaptais suivant le trajet sans me poser de questions. Il m’est arrivé de ne rien trouver et de rouler toute la nuit, mon vélo était équipé pour rouler la nuit.


Le budget est de 30 à 40 euros par jour, c’est la nourriture qui pèse le plus lourd ! Les steaks néozélandais m’ont donné du punch.


Deux anecdotes qui m’ont touchées. J’étais dans un commerce pour acheter de la nourriture : total à la caisse, environ 35 euros et là, ma carte ne fonctionne pas ! Le patron arrive. Après explication avec la caissière, le patron décide de m’offrir mes courses et me souhaite bonne route ! Je reste foudroyé par son geste…


Dans un café, après un malentendu sur la commande avec mon super anglais, la serveuse m’amène un gâteau et le pose sur la table. Je refuse en m’excusant et là, la serveuse me dit « c’est la maison qui vous l’offre ». Si ce pays ne vous touche pas, c’est qu’il y a un problème !


Voyager à vélo est un bon moyen de découvrir et se déplacer tout en préservant la nature.


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