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Julien Sautron, Grand prix V.I.E. des Outre-mer

Publié le 25 mai 2021

Primé pour son année de volontariat en entreprise en Floride*, il raconte comment cette expérience a boosté son CV. Basé en Nouvelle Aquitaine, Julien est actuellement en dernière année d’études pour valider un double Master en Achats.


Pouvez-vous vous présenter ?

Julien Sautron, 24 ans. Né à Saint-Denis, j’ai quitté la Réunion peu après ma naissance avec ma mère et mes sœurs, suite au divorce de mes parents. Nous sommes par la suite retournés vivre sur notre île natale en 2006 et j’en garde d’excellents souvenirs ! Cette culture créole, que ce soit en métropole ou la Réunion, ma mère me l’a bien partagée. Lorsqu’on passe la porte d’entrée de notre domicile ici, on se sent presque à la Réunion et on y parle souvent créole !

Quel a été votre parcours ?

Cela fait cinq ans que j’ai commencé à travailler, en stage, en alternance ou en V.I.E et j’aime le fait d’évoluer en milieu professionnel. Un point clé de mon expérience a été mon année de volontariat en entreprise. En 2017 au Salon du Bourget, alors âgé de 20 ans, je découvre une offre de VIE chez Air Cost Control en Floride. Deux mois après, j’étais là-bas, c’est allé hyper vite ! Les six premiers mois, l’idée, c’était de mettre en place un service achats, car il y en avait un en France mais pas aux États-Unis. Fort de la confiance de ma patronne, j’ai ensuite été chargé de former les commerciaux de l’entreprise. C’était hyper valorisant, et c’est très important pour moi parce que je ne savais pas que j’étais capable de ça.


Cette expérience est très enrichissante, pour la langue, la culture, mais aussi d’un point de vue professionnel. C’est pour moi un gage de qualité de partir en VIE et ce n’est que bénéfique à l’avenir du ou de la volontaire. S’agissant d’un contrat français, on part avec nos cinq semaines de vacances annuelles, on cotise... tout comme en France en fait ! Même au niveau sécurité sociale, Business France organise tout.

Et ensuite ?

Après le VIE, je n’ai pas eu de difficultés à trouver d’autres alternances, à faire valoir mes compétences, ça m’a beaucoup aidé. De retour en France, j’ai intègré un Master et continué à me former en alternance au sein de l’entreprise Safran. C’est clair : le volontariat m’a ouvert des portes. C’est le point qui fait la différence sur le CV. Pour l’entreprise, les expériences à l’étranger sont très importantes. Et pour entrer en école de commerce, je n’ai pas eu de souci, alors que c’est censé être très sélectif.


Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Une fois encore pour ce dernier diplôme j’alterne entre les cours à Kedge Business School à Paris (Master Achats Internationaux et Innovation), et mon entreprise d’accueil pour cette alternance : Safran Data Systems, à côté d’Arcachon. Mon projet pour 2022 est de trouver un CDI dans le secteur des achats industriels, entre Bordeaux et le bassin d’Arcachon. J’ai construit toute ma vie en métropole et ma famille est désormais ici. Mais on revient régulièrement à la Réunion pour des vacances et voir la famille sur l’île.

Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?

Le principal manque, c’est la chaleur humaine des gens je pense car c’est réellement quelque chose qui est en nous mais que l’on ne retrouve que rarement avec les métros. C’est pour ça que c’est toujours un plaisir de rencontrer des créoles. Les letchis, les pains bouchons, les marchés et les paysages ont marqué mon enfance et tous les ans à Noël, j’attends mon Colipays avec impatience ! Dans mes bagages, j’ai toujours un pilon et une marmite à riz ! Sans ça, je ne saurais pas quoi manger…


« Je ne serais pas arrivé là si je m’étais posé trop de questions devant l’opportunité de ce VIE »


Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Les gens connaissent l’île et envient les paysages qu’ils voient à la télé ! Par contre aux USA, personne ne connaissait bien évidemment et ils étaient étonnés de voir vivre avec eux une personne venant littéralement de l’autre bout du monde. 

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

Je la trouve complexe car la pandémie ne permettait pas de réautoriser la venue des touristes, mais dans un même temps, le tourisme est l’une des activités économiques principales de l’île…


Plus d’infos / portraits / offres de V.I.E. réunionnais : www.reunionnaisdumonde.com/mot/vie

* Quatre jeunes ultramarins ont été distingués en mai 2021 pour leur parcours inspirant de volontaire international en entreprise. Le dispositif, vieux de près de 20 ans, a permis à 100 000 jeunes Français de se forger une expérience professionnelle à l’étranger. Depuis 2002, 1 600 Ultramarins de 18 à 28 ans ont réalisé une mission de volontariat international en entreprise.


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