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La Belle Bulle à Montpellier : une histoire d’amitié

Publié le 12 janvier 2018

Deux meilleurs amies réunionnaises ont lancé leur entreprise de location de jacuzzi à domicile. Les projets d’Elodie Boyer et Elsa Marques ne s’arrêtent pas là...


Pouvez-vous vous présenter ?

Elsa Marques, 30 ans. J’ai quitté la Réunion il y a maintenant 10 ans pour faire mes études de psychologie. Par la suite je me suis marié. Mon conjoint étant originaire de Paris (pére parisien / mère réunionnaise), je l’ai rencontré à la Réunion avant que l’on s’installe tous les deux sur Montpellier. Nous y avons fondé notre famille. Consultante à l’emploi à CVH, j’ai aussi co-créé une entreprise en juillet 2017 avec ma meilleure amie réunionnaise : La Belle Bulle, société de location de jacuzzi à domicile.

Elodie Boyer, 30 ans. J’ai grandi à la Plaine des Cafres et j’ai passé mon adolescence à chemin la vanille dans la commune de Saint Gilles les bains . J’ai quitté la Réunion à 18 ans pour mes études avec L’ ADOM : BAC pro Commerce en Avignon et j’ai continué en BTS Négociation et Relation Client à Nîmes avec la BNP Paribas. Je suis la présidente de la Belle Bulle.

Quel est le concept de « La Belle Bulle » ?

Entre amis, en couple ou en famille nous vous proposons de vous retrouver pour partager un moment de détente, fun, inédit ou romantique dans un de nos spa à louer. Nos packs de location sont conçus pour tous les goûts et plaisirs ! Avec La Belle Bulle, la location de spa à domicile à Montpellier et alentours devient accessible. Le concept, c’est d’arrêter le temps, pour une escapade d’une nuit, d’une journée, d’un weekend ou plus… Car nous avons tous envie d’être « dans notre bulle », pour lâcher prise l’espace d’un instant. Pour un événement à deux, entre amis ou en famille, le concept est original et fait sensation. Nous proposons en complément des services de bien-être et de restauration afin de permettre de profiter pleinement de chaque instant passés dans le jacuzzi...


Parlez-nous de la région où vous vivez et ses habitants.

Elsa : Montpellier est une ville ouverte, diversifiée et vivante au niveau culturel. Les habitants sont issus de différents endroits, je rencontre peu de Montpelliérains « pure souche ». Et puis Montpellier, c’est « La Réunion en métropole » !

Elodie : Montpellier est le juste milieu pour moi : il fait bon y vivre, le climat est top, c’est une ville riche de rencontres et d’expériences, près de tout en transport : Paris, Espagne , Italie…

Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

Elsa : Lorsqu’on arrive en tant qu’étudiante, on est seul sans famille et sans repère. La mobilité m’a permis de me créer mon parcours de vie personnel et professionnel. On apprend beaucoup de choses, on gagne en autonomie et forcément on se construit… L’inconvénient que j’ai rencontré, c’est la difficulté d’avoir un logement avec un cautionnaire habitant dans un DOM.

Elodie : La mobilité m’a permis de me créer mon parcours de vie professionnel. On devient vite autonome en étant seul et face à ses responsabilités. Cela nous rend plus fort en quelque sorte. J’ai aussi pu avoir une ouverture d’esprit sur le monde et renforcé mon envie de partage, de vivre ensemble et d’unité. Travaillant dans la musique au début, j’ai pu travailler sur la promotion de la musique traditionnelle réunionnaise.

Quels sont vos projets ?


Elsa Marques
Elsa : Mon projet de vie se dessine pour l’instant autour de Montpellier avec le souhait à moyen ou long terme avec mon mari de rentrer à la Réunion pour se rapprocher des grands parents. La seule contrainte étant de retrouver un emploi à la Réunion avant toute chose...

Elodie : Je souhaite développer « La Belle Bulle » avec pourquoi pas la création d’une franchise à la Réunion… Pour continuer à vivre entre la métropole et la Réunion !

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

Elsa : Le climat, les paysages, les pique-niques et repas en famille...

Elodie : Le vivre ensemble. On a cette force à la Réunion de pouvoir s’accepter les uns les autres comme on est, même si on ne se connaît pas forcément. Chaque communauté vit ensemble en acceptant les différences de l’autre.

Quels objets de la Réunion avez-vous apporté dans vos valises ?

Elsa : Marmitte, pilon, kayamb… ce n’est pas parce que l’on est loin de notre île qu’on ne continue pas à vivre à la réunionnaise !


Elodie Boyer
Elodie : un kayamb. Oui le maloya fait partie intégrante de ma vie. La musique de la Réunion est identitaire, elle est dans mon cœur quoiqu’il arrive !

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

Elsa : Pendant longtemps je me disais que la vie est bien plus chère à la Réunion. Aujourd’hui j’en suis moins convaincue. La principale difficulté reste le manque d’opportunité au niveau de l’emploi.

Elodie : Je pense sincèrement qu’il y a un souci de valorisation des jeunes actifs, et des projets qu’ils peuvent avoir. On nous pousse à aller faire nos études en Métropole et pourtant, quand on revient à deux CV et compétences égales, on va souvent choisir un Métropolitain plutôt qu’un natif de la Réunion. Ca semble être un « j’accuse » et je suis même un peu triste de le dire comme ça, mais pourtant à chaque fois que je rentre c’est le ressenti que j’ai. Il y a comme un malaise qui plane et du coup cela crée des conflits.


Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Elsa : Positive. Les îles ça fait forcément rêver !

Elodie : Positive, c’est l’île où il fait bon vivre car plusieurs activités à faire en terme de canyoning, randonnée… Et puis l’accueil des Réunionnais est chaleureux .

+ d’infos : https://la-bellebulle.fr / www.facebook.com/spaLaBelleBulle


Plus de Réunionnais CHEFS D’ENTREPRISES / www.reunionnaisdumonde.com/r/13/Montpellier-Languedoc (781 inscrits)

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