La Kaz Micka : régal créole dans le Vaucluse

Publié le 21 décembre 2022

« Ici le piment est au choix du client »… Dans son camion de pompier qu’il a lui-même transformé, Mickaël Ethève propose des plats typiques de la Réunion à Cavaillon et alentours. Il nous raconte comment son rêve est devenu réalité, pour la rubrique « Cuisine réunionnaise ».

Le créateur

Jean-François Mickaël Ethève (tout le monde m’appelle Micka !), né il y a bientôt 49 ans à la Petite île, lieu dit Charrier. Après un CAP de peinture en bâtiment au lycée professionnel de Roche Maigre à Saint Louis, j’ai été appelé sous les drapeaux en 1996 au 2eme RPIMA pour effectuer mon service militaire. En 1997, j’ai été muté au 4eme RSMA comme Moniteur technique (formateur) jusqu’en 1999. En 2000, c’est le nouveau millénaire et le début de ma formation pour passer un CFP de grutier à Tours. Je tournais en rond à la Réunion. J’avais envie d’autre chose, j’avais envie de saisons...

J’ai atterri dans le Vaucluse en 2002, accueilli chez les parents d’un copain de l’armée. Ils sont devenus ma famille de cœur et je leur dois ma réussite aujourd’hui. Puis j’ai été recruté par une petite société comme grutier, elle-même rachetée par un grand groupe où j’ai passé 19 ans. Ma plus grande fierté est d’avoir participé à la construction de la centrale ITER. Puis, la crise est passée par là et je suis parti sur la base d’un départ volontaire. Cela m’a permis de réaliser mon rêve : créer quelque chose à moi, assouvir ma passion pour la cuisine. Cette passion, elle remonte à mon enfance. Je suis un autodidacte en cuisine. Encore aujourd’hui si besoin j’apprends sur les réseaux sociaux.

: Transformation et aménagement du camion

La naissance du projet et le concept

J’ai acheté un ancien camion de pompier que j’ai aménagé moi-même (autre fierté !). Le résultat : un food-truck afin de proposer les spécialités de mon île aux familles, à tous ceux qui ont envie de voyager et bien sûr à tous les Réunionnais à qui manquent leur camion-bar et leur pain bouchon. Avec bonne humeur, j’interviens aussi dans des événements comme le Bal des pompiers, ou celui des vignerons d’Apt.

A la carte : le rougail saucisses bien sûr, dont la marmite se vide à vue d’oeil. J’en fais tous les jours, mais aussi régulièrement du poulet combava, civet zourite, ti jacques boucané, civet pieds de porc, carry, tarot, gratin de citrouille... En entrée : des bouchons, samoussas, sarcives, croquettes poulet… En dessert : gâteau patate, gâteau manioc, chemin de fer... Pour les fêtes de fin d’année, je propose du pâté créole sur commande.

Où il se fournit

Chez Boisson 974 à Lyon, Macéo à Rungis, la Maison du Curcuma. Les viandes et les saucisses réunionnaises ont le goût de mon enfance grâce à la boucherie Vital de Cavaillon. Pour le reste, il y a Métro.

Par manque d’expérience, les métropolitains ont parfois tendance à mélanger épices et piments. Alors j’invite tous mes confrères à reprendre ce petit slogan avec moi et à l’afficher sur leur vitrine : "Ici le piment et au choix du client, on est là pour vous faire voyager et non pour vous faire décoller".