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Larissa Simine, coordinatrice de recrutement nucléaire

Publié le 27 juin 2022

Elle coordonne une équipe de 28 chargés de recrutement implantés sur la France entière. Portrait d’une spécialiste du recrutement, originaire de lotissement Carrosse à Saint-Gilles.

Sur l’immense chantier ITER dans les Bouches-du-Rhône. Objectif : construire le plus gros "Tokamak" du monde pour reproduire l’énergie du soleil : une énergie à profusion et gratuite, alternative espérée aux énergies fossiles polluantes

Pouvez-vous vous présenter ?

Larissa Simine, 39 ans. Je suis une cafrine originaire de Saint-Gilles-les-bains, lotissement Carrosse, où j’ai vécu pendant 20 ans. Je suis allée au collège des Aigrettes puis au lycée Evariste de Parny à Plateau, où j’ai passé mon BAC économie et sociale. Je suis diplômée d’un Bac+2 Gestion et d’un Bac+5 Management RH et Recrutement passé pas plus tard que la semaine dernière via Visiplus formation.

Dans quelles conditions avez-vous été amenée à quitter l’île ?

Une rupture amoureuse compliquée m’a fait partir de l’île. J’ai pu rejoindre mes parents qui étaient déjà en métropole depuis trois ans. Mon arrivée à Paris, avec toute ma petite vie dans une seule petite valise et dans une si grande ville, restera à jamais gravée dans ma mémoire… Heureusement, je pense que le fait de venir de la Réunion, avec une grande ouverture d’esprit, a facilité mon adaptation et mon intégration en métropole.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Je suis coordinatrice de recrutement au sein de la société Assystem, groupe d’ingénierie opérant dans la transition énergétique. Je coordonne une équipe de 28 chargés de recrutement implantés sur la France entière, ce qui m’amène à me déplacer fréquemment tout au long de l’année. Je partage ma vie avec mon conjoint, ma fille de 11 ans et deux belles filles. Là où je vis non loin de Lyon, il y a le calme des grands espaces verts, des possibilités de randonnées chaque week-end, des sorties raquettes à 10 km de la maison… Je retiens surtout la bienveillance des habitants et les moments de convivialité entre amis...

Près de chez moi, la nature et les grands espaces. Sur ma table à manger, une roche volcanique ramenée de la Réunion...

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Le vivre-ensemble, une belle communauté qui aime le partage… La Réunion est souvent associée au mot Famille. Ce qui n’est pas faux. Je ne serais pas arrivée là sans l’appui et l’amour de ma famille…

Que vous a apporté l’expérience de la mobilité ?

Une plus grande flexibilité, autant dans ma vie privée que dans ma vie pro. Cette expérience m’a vraiment permis de grandir et d’évoluer rapidement du coté professionnel. A titre personnel, j’ai eu la chance de pouvoir réaliser de nombreux voyages : Canada, Tunisie, Maroc, Sardaigne, Sicile, Italie, Espagne, Allemagne, Belgique, Corse, Seychelles, Madagascar, Ibiza, Majorque, Croatie… et dans toutes la France dans le cadre de mon travail.

Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?

La famille, Le climat, la mer... le bon civet zourite de ma maman ! Depuis deux mois, mes parents sont retournés au pei pour leur retraite. Le fameux retour aux sources... Désormais, je compte rentrer deux fois par an me ressourcer sur mon ile auprès d’eux. A plus long terme, une mutation professionnelle... ou ma retraite future me feront rentrer définitivement sur l’île. Mais j’ai toujours gardé des contacts avec ma famille, mes amis, mon ancien club (Les Aigles Blanc Athlétisme). J’ai fait sept ans d’athlétisme en compétition, avec notamment une participation aux Jeux des iles de l’océan Indien aux Seychelles en 1999…

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

Mon regard est mitigé, à cause du taux de chômage de longue durée et d’une situation de l’emploi qui se dégrade. Toutefois, l’île possède de nombreux atouts pour continuer son développement économique, tout en préservant les exceptionnelles richesses dont elle dispose : écotourisme, pêche, développement des énergies renouvelables…

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