Laurent Séry : ma découverte sur Notre-Dame de Paris

Pouvez-vous vous présenter ?

Laurent Séry, 48 ans, originaire de Mont-Vert-les-Bas (Saint-Pierre). Je suis marié, j’ai deux enfants et nous résidons dans l’Est de l’île. Après mon Bac C obtenu à Terre-Sainte - j’étais de la première promotion de bacheliers de ce lycée, à l’époque tout neuf - je quitte le Sud pour effectuer des études scientifiques à l’Université du Moufia. A 20 ans, j’intègre sur concours une collectivité territoriale et j’y travaille depuis, dans le domaine informatique. J’étais plutôt musicien (pianiste classique) et sportif (tennis), mais je cherchais une voie où me sentir utile. Je suis aujourd’hui responsable d’une cellule technique, en coulisse d’un service qui finance des étudiants du supérieur. C’est un peu arrivé comme une évidence dans ma vie : rester au contact des jeunes tout en les aidant à réussir en participant au financement leur études me motive énormément.

Parlez-nous de votre passion.

Depuis que je sais lire, je dévore des écrits sur le paranormal, les OVNIS, l’étrange, les théories qui sortent de l’ordinaire, les progrès scientifiques… Je suis féru de sujets touchant à l’inexpliqué, au surnaturel, aux découvertes scientifiques ou encore à l’archéologie. Je suis également passionné d’histoire et de mathématiques. J’aime l’astrophotographie, particulièrement les photos lunaires. Je suis abonné à Top Secret, un magazine qui contribue à nourrir toute cette curiosité. Dans tous ces domaines, pour certains controversés, il y a « à boire et à manger » !

Pourquoi vous passionner pour des sujets que la science n’explique pas ?

Je cherche à me faire ma propre opinion, démonter des propositions farfelues qui parfois, après vérifications… s’avèrent ne pas l’être du tout. Il faut faire la part des choses, rester ouvert à de nouvelles pistes d’explications jamais entendues à ce jour dans les canaux officiels. Les découvertes de Howard Crowhurst en Bretagne, puis étendues au reste du monde concernant les dispositions mégalithiques, ou encore celles de Didier Coilhac sur des alignements incroyables entre certains châteaux et cathédrales françaises m’ont beaucoup intrigué. J’ai dévoré leurs vidéos dans lesquelles ils font part d’explications inouïes comme celles sur les alignements mégalithiques à Carnac, ou encore des codages d’indices secrets disséminés dans divers châteaux. Ce sont des choses qui échappent au public et dont aucun historien n’a parlé avant. C’est passionnant. Je considère maintenant ces deux hommes comme mes sources principales d’inspiration.

Qu’est-ce que vos deux mentors vous ont inspiré au final ?

Habitant à La Réunion, j’ai décidé de faire comme eux : utiliser l’outil Google Earth pour faire mes propres recherches sans bouger de chez moi. L’outil est particulièrement précis, avec des mesures fiables de l’ordre de quelques centimètres. J’ai décidé de chercher mes propres alignements entre des cathédrales et des lieux saints. Juste histoire de voir où ça me mène. J’ai commencé ma quête il y a environ sept ans. C’est une activité dévorante, souvent ingrate car vous pouvez chercher des heures (des mois) sans rien trouver.

Le château de Chambord

Quelle a été votre première découverte ?

Avec le recul, ma première découverte était sans doute l’alignement le plus difficile à déceler et le plus complexe à mettre en œuvre et à démontrer sur Google Earth. J’étais très hésitant à la « sortir », car je débutais encore. Par manque de confiance en moi, j’ai décidé de la faire valider par Didier Coilhac, spécialiste du château de Chambord et des alignements qui y sont liés. Ce qu’il a fait et j’ai décidé de lui offrir ma trouvaille en retour. Simplement par humilité et en remerciement.

Qu’est-ce qui vous a incité à chercher à Chambord ?

J’avais lu un article dans Valeurs Actuelles qui parlait d’un alignement parfait de la galerie des glaces du château de Versailles sur le Saint-Sépulcre, lieu supposé du tombeau du christ. Cet axe coupe Versailles et son jardin en deux parties exactement symétriques. Etant donné que la construction du château de Chambord était antérieure de plus d’un siècle à celle de Versailles, j’ai voulu savoir si cette caractéristique s’y trouvait déjà.

Il y a l’église Saint-Louis dans l’enceinte de Chambord , juste à côté des jardins mais je m’y casse les dents : rien de remarquable ni de particulier… Mais il existe aussi une chapelle royale au premier étage de l’aile Ouest, qui se trouve être la pièce la plus grande de tout le château de Chambord, bizarrement orientée avec un angle différent de celui des autres pièces qui sont à peu près dans le même sens sur le plan. Elle ne respecte aucune symétrie présente. C’est vraiment très intriguant. Je crée alors un calque, pour mettre ce plan à l’échelle de l’image de Google Earth et visualiser sur la photo aérienne l’orientation réelle de la chapelle intérieure grâce à une superposition d’images. Ensuite, j’applique la méthode qui consiste à tirer une ligne droite entre ce lieu et le tombeau du Christ. C’est là que je décèle un alignement parfait les reliant ! Et Google Earth me donne ensuite toute sorte de mesures…

Des édifices sont orientés vers des lieux saints depuis longtemps, c’est connu. Qu’est-ce que cela a de réellement remarquable ?

Effectivement les Musulmans se tournent vers la Mecque pour prier, les églises sont construites de façon à être dirigées vers Jérusalem. Mais là, ça va beaucoup plus loin. On n’est pas dans une vague orientation « vers », on est « pointé sur » avec une précision inimaginable pour la distance ! Cet axe, qui coupe la rangée des bancs de droite de celle de gauche dans la chapelle Royale, est réalisé de telle sorte que les fidèles faisant face à l’officiant, font précisément face au tombeau à Jérusalem, à plusieurs milliers de kilomètres de là. Il faut savoir que plus de 3000 kms sont en jeu ici et que vu la distance, une déviation d’¼ de degré d’erreur de cet axe vous ferait passer à plusieurs kilomètres à côté du dôme du Saint-Sépulcre. Cette précision chirurgicale pose question pour le début du 16ème siècle : Comment ont-ils fait ? Qui sont-ils ? Quels outils avaient-ils à leur disposition et mis en œuvre pour atteindre cette perfection ? Pourquoi faire ceci secrètement ? Dans quel but ?

Avez trouvé réponses à ces questions ?

Non, c’est pire… d’autres questions se font jour. En particulier à propos de la découverte majeure que j’ai faite en avril 2020. J’ai établi ce même alignement pour la cathédrale Notre Dame de Paris, c’est encore plus remarquable que Chambord ou Versailles ! Il m’a fallu quelques minutes pour tomber à la renverse… Sans doute une inspiration divine, j’ai pris comme point de départ le tombeau de Jésus christ à Jérusalem (31° 46′ 42,4″ N, 35° 13′ 47,1″ E). Il fallait à tout prix tirer une ligne du tombeau de J-C jusqu’à Paris, histoire de voir où tout ça pourrait mener… Et là, c’est le choc ! L’alignement trouvé avec la cathédrale Notre Dame de Paris est PARFAIT (48° 51′ 11″ N, 2° 20′ 59″ E/ construction : de 1163 à 1345). Après plusieurs vérifications, en partant de l’un ou de l’autre des lieux saints le verdict est toujours implacablement le même : il s’agit d’un alignement EXACT.

Vérifions la distance : 3 336 km. Au-delà de l’étonnante perfection de cette précision à cette échelle de distance, pour « tomber » sur le tombeau du Christ 3 336 km plus loin, on peut relever autre chose : la notion du mètre. Intrinsèque.En effet, 1m divisé par 3 = 0,33333… mètre. Voyez l’étonnant lien selon la religion chrétienne : Dieu, Un, est en fait une sainte trinité. Vous voyez mieux la division de un par trois maintenant ? Ce 0.333… fait une sorte de trinité infinie. Donc on a ici la valeur exacte d’un tiers de mètre multiplié par 10 millions avec une précision de 3 chiffres après la virgule… La précision est redoutable.

Ceux qui ne sont pas familiers des recherches de ce type peuvent penser que c’est quelque peu tiré par les cheveux et que ce n’est qu’une coïncidence tout au plus. C’est compréhensible mais… détrompez-vous, il y a plus. Prenons la mesure de l’angle ici révélé par Google Earth Pro : 314,34° par rapport au Nord géométrique. C’est tout simplement le nombre Pi multiplié par 100. Donc la valeur exacte de Pi avec une précision de 2 chiffres après la virgule (3,14x100=314). Difficile de l’expliquer par une nouvelle coïncidence.

On a donc le mètre et on a Pi. Cependant, on se trouve ici en présence d’une cathédrale construite au début du XIIème siècle… Or le mètre a été adopté juste avant la révolution Française, au XVIIIème siècle (26/03/1791). Et on l’aurait pourtant utilisé 500 ans avant ? La valeur du mètre (défini comme la 10 000 000e partie d’une moitié de méridien terrestre) découle du calcul de la taille de la Terre, il faut avoir pu mesurer la Terre (taille connue au XVIIème siècle seulement)... Était-ce secrètement déjà connu ? Quels outils ont-ils été utilisés pour arriver à une telle précision ?

Une autre mesure très troublante : 30° exactement (30,0 degrés d’un arc de cercle) de distance entre les deux édifices, c’est-à-dire très exactement 1/12ème de la circonférence de la Terre… Comment cela aurait-il été possible sans GPS ? Sans outils modernes ? Sans Google Earth ? Sans connaitre les dimensions de la Terre ? Sans laser ? Est-ce que la position des étoiles fournit des mesures aussi précises (s’il s’agit de la méthode employée par ces bâtisseurs) ? Ces connaissances sont-elles d’origine exogène ?...

Qu’y a-t-il de particulier dans la cathédrale Notre Dame de Paris ?

Il reste le volet historique à scruter. La cathédrale Notre-Dame est construite sur une île : l’île de la Cité (0.225km²), berceau de Paris avec des vestiges médiévaux et même antérieurs à l’époque Gallo-Romaine. Elle abrite quelques trésors miraculeusement épargnés par le dernier incendie. Nul besoin de croire qu’elles sont vraies ou fausses, remarquons juste que ces reliques sont des objets présumés avoir servi à la crucifixion du Christ : Notre-Dame de Paris conserve la couronne d’épines, un morceau de la croix et un clou. Les reliques de la crucifixion ont été ramenées de Jérusalem par Saint-Louis en 1239. Elles proviennent donc du tombeau situé à l’Eglise du Saint Sépulcre à Jérusalem… Au fait, savez-vous qui a la garde de ces reliques à Notre Dame ? Un groupe particulier de personnes : l’Ordre des Chevaliers du… Saint-Sépulcre.

Récapitulons :

- Pi
- Le mètre
- Un alignement parfait et exact à 3 336 km de distance entre deux lieux liés par le symbole (30° d’arc terrestre)
- Des connaissances totalement anachroniques pour le XIIème siècle
- Des reliques saintes en relation avec Jérusalem et le tombeau de J-C...
- 1/12 de la circonférence terrestre séparant les deux lieux
- un ordre du Saint Sépulcre gardien de reliques provenant dudit tombeau...

Quelles conclusions personnelles tirez-vous de ces données ?

Vous venez de découvrir avec moi un arc mesurant un douzième de la circonférence terrestre... cela ne vous rappelle rien ? Une horloge et ses 12 heures. 1/12ème d’heure est égal à 5 minutes. C’est exactement comme si à Notre-Dame de Paris on se trouvait à 5 minutes du tombeau du Christ par analogie. Une belle métaphore ! Et si c’était à peu de chose près la moralité de cette histoire ?

"La chapelle de la Résidence et sa drôle de position à Saint-Denis - Réunion, contrairement aux constructions voisines, non perpendiculaire à la rue Sainte-Anne. Je ne tournerai pas autour du pot : elle est parfaitement alignée sur le tombeau du Christ !"

Comment a été accueillie votre découverte ?

Pour Notre-Dame de Paris, certains de mes lecteurs sont venus me confirmer son orientation à l’aide de vérifications d’un autre ordre : le levé et le coucher du soleil dans l’axe à des dates très particulières. Solstices d’été ou pas uniquement... Je fais aussi face à beaucoup de scepticisme. Comme toute expérience, celle-ci est bien entendu reproductible. Prenez vous aussi le logiciel Google Earth et procédez à vos propres vérifications, mesures, recherches. Pour me discréditer, il faut que mes détracteurs fassent la preuve avec les mêmes outils que moi, que je me trompe. Je les attends et si je me suis trompé je ferai amende honorable.

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+ d’infos : Laurent SERY : [email protected] / www.facebook.com/serylolo - Publication dans le magazine TOP SECRET N° 115 (disponible dans les librairies de La Réunion depuis septembre 2022)

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Les autres alignements parfaits que j’ai trouvé

• église Notre-Dame-de-l’Assomption à Taverny,
• cathédrale Notre-Dame d’Amiens,
• église Notre-Dame-du-Calvaire à Châtillon,
• cathédrale Saint-Etienne de Bourges,
• cathédrale Saint-Pierre de Genève,
• église de la Rivière du Mât les Hauts (Bras-Panon - île de La Réunion)
• cathédrale Notre-Dame de Senlis,
• chapelle de La Résidence (Saint-Denis - île de La Réunion),
• la plus vieille église de France à Saint-Pierre-aux-Nonnains, Metz
• chapelle Saint-Corentin (île de Sein) dont les dimensions minuscules font apparaître l’usage du nombre d’Or dans sa diagonale. Construite au 18ème siècle, moins de 8m de long. La plus occidentale de toutes celles trouvée en mer, au large de la Bretagne.

Reportage JT Réunion la 1ère (15/08/2022)

Mes références

Je vous recommande particulièrement l’article de Valeurs Actuelles sur le web qui m’a beaucoup inspiré : « L’orientation mystérieuse du château de Versailles bientôt expliquée ? ».
Pour compléter vos connaissances sur les alignements, n’hésitez pas à découvrir les travaux d’Howard Crowhurst, extraordinaire découvreur de la géométrie utilisée par les anciens bâtisseurs à Carnac et de beaucoup d’autres alignements fantastiques allant de l’Égypte à l’île de Pâques.
Quentin Leplat a lui également publié sur YouTube une vidéo traitant notamment des dimensions de Notre-Dame, vous verrez ainsi que décidément, il n ’y a pas de hasard dans cette construction : le mètre, Pi et le nombre d’Or, Phi sont présents.
Enfin, Didier Coilhac pour son fabuleux décodage de Chambord et des alignements extraordinaires entre certains châteaux français et de monuments religieux en particulier... sa quête de l’arche d’alliance.