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Le macatia, produit star de cette boulangerie toulousaine

Publié le 11 juillet 2022

« Mon patron m’a laissé tester et ça a marché ! » Bruno Boyer n’a pas perdu de temps. Embauché au début de l’année dans une boulangerie pâtisserie de la périphérie toulousaine, il a proposé la vente de macatias en rayon… qui n’ont pas manqué d’attirer par bouche-à-oreille les Réunionnais de la région. Prochaine étape devant le succès rencontré : la vente de chemins de fer, gâteaux lontan, Pie-Neuf…

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Pouvez-vous vous présenter ?

Bruno Boyer, 22 ans, je suis originaire du Maniron dans les hauts de l’Etang-Salé. Diplômé en boulangerie pâtisserie, j’ai toujours eu envie d’exercer mon métier en métropole. J’ai profité de vacances pour venir voir ma copine étudiante à Toulouse, et finalement je me suis installé ici. Depuis janvier 2022, je travaille chez « Jules & Marie » à Escalquens, village collé à l’agglomération de Toulouse.

Que vous a apporté cette expérience de mobilité ?

Elle m’a permis de découvrir d’autres spécialités et de voir la différence entre les produit vendus en ville et à la campagne. J’ai découvert d’autres horizons, même s’il a fallu s’adapter au climat, à de nouveaux horaires et à de nouvelles habitudes de travail.


Comment est venue l’idée de fabriquer des macatias en métropole ?

Un jour mon patron m’a demandé les produits que je faisais à la Réunion. J’ai tout de suite pensé au macatia car j’en faisais beaucoup dans mon ancien travail. Il m’a donné le feu vert pour le proposer à la vente, dans l’idée de faire découvrir ce nouveau produit ici, de valoriser mon île, mais aussi de permettre aux Réunionnais de la région d’en profiter. Ca fait toujours plaisir de retrouver une partie de ses origines quel que soit l’endroit où on est !

Comment a été accueilli ce nouveau produit ?

Au départ, mon responsable était assez sceptique. Il ne pensait pas que le macatia pouvait intéresser ses clients, mais il m’a quand même donné carte blanche pour tester ce nouveau produit à la vente. Lorsque les clients demandaient ce que c’était, les vendeuses leur expliquaient que c’était un produit de la Réunion. Au début ils avaient peur d’en prendre mais progressivement, de plus en plus de gens ont testé et le bouche à oreille a fonctionné, notamment parmi les Réunionnais installés dans le coin...


Pour vous raconter une anecdote, un jour une dame est venue dès l’ouverture pour prendre un macatia aux pépites de chocolat avant d’aller travailler. Quand je lui ai dit qu’ils étaient encore à la cuisson et qu’il fallait attendre environ une demi heure, elle m’a dit qu’elle allait attendre dans sa voiture jusqu’à ce qu’ils soient prêt. Lorsque j’ai sorti les macatias, elle était là à attendre. J’étais étonné que les clients soient prêts à attendre une demi heure pour en avoir un !

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Deux mois après avoir commencé à produire les macatias, on a triplé les quantités pour satisfaire les nombreux Réunionnais qui viennent de partout passer commande, parfois en grandes quantités. Aujourd’hui les macatias sont devenus un produit phare de la boulangerie ! Au niveau personnel, je reçois énormément de compliments et de retours positifs. Ca me fait plaisir de retrouver des Réunionnais là où je travaille, c’est comme si j’étais à la Réunion !


Quels sont vos projets ?

A la demande générale, je compte bientôt faire des chemins de fer, gâteaux lontan, Pie-Neuf… L’idée est d’amener d’autres produits de la Réunion ici. Si j’ai l’opportunité de travailler dans un autre pays, je n’hésiterai pas à faire connaître les macatias. Plus tard, j’aimerais avoir ma propre entreprise que se soit à la Réunion ou ailleurs. J’aime mon métier et j’ai envie de rendre fiers mes parents ainsi que ceux qui me soutiennent dans cette démarche.


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