Publicité

Léonela Viala, Service Civique à l’école française des Seychelles

Publié le 17 mai 2019

« Je vis une expérience extraordinaire puisque j’ai débuté en septembre 2018 une mission de volontariat en Service Civique à l’école française des Seychelles ».


Pouvez-vous vous présenter ?

Léonela, 24 ans, je viens de la Saline-les-Bains. J’ai obtenu mon Baccalauréat Accompagnement soin et service à la personne dans le but de me diriger vers des études d’infirmière. J’ai donc intégré une Prépa Infirmière sur Saint-Denis, ainsi que la Fac en première année de licence PACES. Après l’échec du concours, très difficile à obtenir à la Réunion, j’ai pensé à partir en Belgique… J’ai finalement intégré une formation d’aide-soignante. Une grosse remise en question s’en est alors suivie quant à mon orientation future...

Qu’avez-vous fait ?

Depuis toujours, ma vocation première a été de me mettre au service des autres. Dès l’âge de 14 ans, je pensais déjà partir un jour en mission humanitaire. J’ai donc commencé à travailler en EHPAD et animé des ateliers avec des personnes âgées. Après cela, je suis allée travailler à Madagascar, pays que je connais très bien puisque j’ai passé mon adolescence sur la fabuleuse île de Sainte-Marie. J’y ai rencontré sur place des volontaires envoyés par France Volontaires et le Département. Ne connaissant pas vraiment ce dispositif, cela a été pour moi une vraie révélation !

Comment s’est déroulé le départ des volontaires réunionnais ?

Nous avons suivi plusieurs formations avant notre départ en mission, dans des cadres toujours agréables : à la Saline les Bains tout d’abord, puis à l’université du Tampon, excellente formation conduite par le CIEP où nous avons reçu un diplôme d’aptitude au Français Langue Etrangère. Je tiens à remercier le Département de la Réunion, l’antenne réunionnaise de France Volontaires, ainsi que le CNARM pour leur investissement à nos côtés tout au long de cette formidable aventure !


En quoi consiste votre mission ?

En tant qu’Assistante Médiathécaire et Co-Aanimatrice, je travaille principalement au sein de la Médiathèque de l’école française. Cette Médiathèque est toute récente puisqu’elle n’est ouverte que depuis début 2018, je suis pour l’instant seule à y travailler. Je m’occupe principalement de la gestion le matin : la réception des nouveaux livres, l’encodage, le rangement, la classification, ainsi que tout l’aspect administratif. L’après-midi j’anime des ateliers de FLE avec les enfants du périscolaire, mais également des ateliers plus ludiques et pédagogiques comme la sortie que j’ai récemment organisée au jardin Botanique de Victoria dans le but de créer un Herbier trilingues en Français, Créole Seychellois et Anglais. J’apprends énormément au contact des enfants, c’est un moment d’échange unique et de partage. L’école Française des Seychelles est très cosmopolite, on y trouve diverses nationalités des quatre coins du monde. Il y a 280 élèves allant de la maternelle au lycée.

Quel est votre regard sur la région et ses habitants ?

On ne peut pas parler des Seychelles sans parler de ses sublimes plages aux eaux turquoises, riches d’une faune sous-marine encore préservée et de ses glacis, énormes blocs de granit caractéristiques des îles Seychelles. En un mot, c’est le paradis sur terre. Tout est beau ! Sans parler de la flore complètement unique, le coco de mer arbre gigantesque à la noix pour le moins suggestive étant devenu l’emblème des Seychelles. Les Seychelles comptent 115 îles, il serait difficile de poser le pied sur chacune d’elles tellement certaines sont éloignées de l’île capitale Mahé où je vis. Certaines îles vont jusqu’aux Comores et Madagascar ! Je compte bien visiter les îles aux alentours : La Digue, Praslin, Silhouette et Sainte-Anne. Les Seychellois sont sympathiques, d’un premier abord distants mais très ouverts et chaleureux dès que l’on discute avec eux et surtout quand on leur dit qu’on vient de La Réunion ! La culture est l’histoire des Seychelles est assez semblable à celle de la Réunion. Les trois langues parlées sont le Créole Seychellois, l’Anglais et le Français.


Quel est votre souvenir le plus fort ?

Je dirais ma rencontre avec Marinelle, elle aussi en mission de service civique à l’école Française des Seychelles. Nous nous suivons depuis le début de l’aventure puisque nous avons suivi les formations ensemble à La Réunion. Nous sommes également colocataires. J’aime beaucoup l’endroit où nous vivons : un petit quartier très paisible dans les hauteurs de Beau Vallon se nommant Beau-Belle. Nous avons su nous soutenir depuis le début. Le manque de nos proches et de certaines de nos habitudes est bien là, mais nous avons su garder le cap en nous soutenant mutuellement. Une réelle amitié est née...

Avec le recul, qu’est-ce qui vous séduit dans cet engagement en Service Civique à l’international ?

Absolument tout ! Dans une période de ma vie où je me cherchais sur le plan professionnel, cette expérience est pour moi un vrai tremplin pour la suite. J’ai toujours voulu œuvrer pour la bonne cause, tout en pouvant voyager et découvrir d’autres cultures. Participer à un volontariat de service civique international a été pour moi l’opportunité à saisir afin d’éclairer ma voie professionnelle.


Quels sont vos projets post-volontariat ?

Retrouver mes proches autour d’un bon repas aux saveurs de La Réunion en leurs racontant les milles et une choses que j’aurais pu vivre aux Seychelles. J’ai tellement appris de moi-même, mais aussi des autres. On grandit loin des siens, on se débrouille par soi-même… Cette expérience m’a permis d’envisager d’autres perspectives d’avenir. Je me suis découvert un réel attrait pour l’enseignement. Enseigner le Français à l’étranger est devenu mon ambition actuelle. Je compte passer le DAEFLE qui me permettra d’enseigner le Français auprès d’apprenants non francophones. J’aimerais avec ce diplôme retourner travailler à l’étranger, pour pouvoir enseigner dans des écoles, Alliances Françaises ou associations… Pourquoi pas à Madagascar dans ce pays que j’affectionne particulièrement où il y a tant à faire et à découvrir ?

Conseillerez-vous le service civique à l’international ?

Bien sûr c’est une expérience unique à ne pas manquer, mes parents me disent souvent la chance que j’ai de pouvoir faire cela ! A leur époque, ce genre de dispositif pour les jeunes n’existait pas. On ne peut que ressortir grandi d’une mission de Service Civique à l’International. Je garderai les Seychelles dans mon coeur pour toujours ! Le service civique, c’est aussi la débrouille, le système D. On s’adapte, on dépasse ses limites, c’est fantastique.

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion ?

C’est plutôt un bon avantage au niveau de l’intégration quand on vient vivre aux Seychelles. Les Seychellois sont instantanément beaucoup plus ouverts, pour eux nous sommes « leurs cousins ». Ils ont une vision positive de leurs cousins réunionnais, ils sont même curieux de connaître la culture de notre île, ainsi que notre créole quand même assez différent à l’oral, mais similaire sur certains points à l’écrit.


Voir : LES OFFRES DE MISSION FRANCE VOLONTAIRE DANS L’OCEAN INDIEN

Basé sur l’île, France Volontaires propose toute l’année des missions indemnisées de 12 à 24 mois en Afrique Australe et dans l’Océan Indien. Plus de 40 Volontaires de Solidarité Internationale originaires de La Réunion sont en permanence en mission dans des pays de la zone, en appui à des structures locales œuvrant pour la coopération régionale. Sur quels postes, dans quels pays et comment postuler ? Cliquez ici pour en savoir plus : De la Réunion, France Volontaires recrute toute l’année pour l’océan Indien

D’autres infos et portraits de Volontaires réunionnais dans l’océan Indien / La page Facebook

Publicité