Publicité

Lionel Dindjian, 32 ans, directeur des magasins Cartridge World en France

Publié le 14 février 2007

Originaire de St Denis, Lionel a conduit l’implantation de la franchise australienne Cartridge World en France (leader de la recharge pour imprimantes avec 1400 magasins dans le monde). Il dirige cette structure dans l’hexagone, qui compte une quinzaine de personne et 87 magasins sur le territoire. Son prochain objectif : implanter la franchise à la Réunion.

Lionel Dindjian

Racontez-nous votre parcours.

"Je suis originaire de St Denis, d’un milieu modeste, de père arménien et de mère réunionnaise. J’ai passé un Bac B au lycée du Leconte de Lisle puis un BTS Transport et Logistique au lycée Evariste de Parny à Plateau Cailloux. Avant de quitter l’île, j’ai fait plusieurs stages : étude pour le syndicat des transitaires, stages à l’aéroport Roland Garros, à la CMM au Port. J’ai aussi été finaliste d’un Jeu de la création d’entreprise organisé par Antenne Réunion, le Conseil Général et la CCIR ! "

Dans quelles conditions avez-vous été amené à quitter l’île ?

"J’ai quitté l’île en 1995 pour poursuivre mes études comme beaucoup de Réunionnais. Il n’y avait pas la formation que je voulais à l’époque sur l’île. Je suis allé passer une maîtrise de Management des réseaux commerciaux (spécialisation Franchise) à l’IUP Commerce et Vente de Colmar en Alsace".

Comment s’est passée votre arrivée en Alsace ?

"Le plus gros choc fut un choc thermique (+ 30° à la Réunion ; - 18° à Colmar). Bien que je ne connaisse personne, je me suis vite adapté. Je me suis cependant fait avoir par quelques agences immobilières comme tout étudiant, d’autant que le cocon familial et réunionnais dans mon cas ne favorisait pas la connaissance des « astuces » de la vie en métropole. L’avantage de Colmar, c’est que beaucoup d’étudiants venaient d’autres villes de France et par conséquent étaient également loin de chez eux. Nous avons donc pu créer un groupe plutôt hétérogène avec nos cultures et nos traditions".

Et ensuite ?

"En 1997, j’ai émigré dans le Sud pour retrouver un peu de soleil et de mer. Mon premier poste fut responsable animation dans un réseau de franchises à Montpellier : L’Echelle Européenne, spécialisé dans tout le matériel de hauteur et de sécurité. J’ai par la suite évolué au poste de responsable marketing et développement".

C’est en 2003 que vous entrez chez Cartridge World.

"J’ai débarqué à Paris pour occuper le poste de Directeur de la franchise afin de lancer un nouveau concept en France : la recharge de cartouches pour imprimantes. Cartridge World est un réseau de franchise australien leader (1400 magasins à ce jour). Il n’y avait aucun magasin en France à l’époque. J’ai mené les études de marché, la recherche des premiers franchisés, et l’implantation des premiers magasins. Aujourd’hui, je suis directeur général de cette structure qui compte une quinzaine de personne et 87 magasins implantés sur le territoire français".

Lionel Dindjian
L’un des 87 magasins français de la franchise australienne.

Quels sont vos projets ?

"Dans les cinq prochaines années, sur un plan personnel ce serait d’agrandir la famille. Sur un plan professionnel, poursuivre la construction du réseau Cartridge World en France et aussi ouvrir plusieurs points de vente à la Réunion. Je rencontre pas mal de candidats pour ouvrir un magasin franchisé sur l’île".

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"La famille, le soleil, le carry crevette, les Pao de Ti-Kay, une dodo sur la baie de St Paul, un coucher de soleil à Boucan, les montagnes… "

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Enormément de choses : ne jamais être figé, être ouvert et plus à l’écoute des autres, d’autres cultures, l’envie d’apprendre toujours plus et savoir se remettre en question".

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

"Je suis retourné deux fois à la Réunion au cours de l’année dernière. Je vois beaucoup de choses évoluer et de nombreuses infrastructures se développer. Il est assez difficile de juger la situation de l’extérieur, même si j’en parle avec ma famille et mes amis. Je me rends compte que le changement s’opère mais certaines choses restent immuables (la boutik chinoise au coin de ma rue…). C’est ce qui fait le charme de notre île".

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

"Bougez, profitez de vos années étudiantes pour découvrir le monde. Les cultures et les traditions vous ouvriront forcément l’esprit. Apprenez des langues ! Sans cela aucune communication possible…"

Publicité