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Marie-France Grain-Galet, ambassadrice en cuisine

Publié le 6 juillet 2021

Depuis 40 ans elle fait le trait d’union culinaire entre la Réunion et le Sud-Ouest mais participe aussi à de nombreuses foires et salons nationaux. En tant que Chef à domicile, elle a fait découvrir la cuisine réunionnaise des vedettes comme M, Stromae, Joey Starr… Rentrée sur l’île en tant que chef à domicile et traiteur, Marie-France Grain-Galet a pris fait et cause pour la défense de notre patrimoine culinaire, dont les légumes et fruits lontan et garde une influence dans l’Hexagone en tant que Disciple d’Escoffier, membre des Toques Françaises et ambassadrice de l’association "Les enfants cuisinent ".


En fin d’interview : 6 Chefs réunionnais intronisés par les Toques Françaises : Sébastien Ramassamy, Billy Amourgom, Jeanne Gourdé, Mathieu Géréone, Marie-France Grain Gallet, Julien Darty


Pouvez-vous vous présenter ?

Marie-France Grain-Galet. Je suis née à Saint-André et j’ai habité chemin Lagourgue avant de partir pour la Métropole il y a 40 ans de cela. Ma mère travaillait en tant que femme de ménage chez un Adjudant chef, du temps où l’armée était encore à Saint-André, vers l’AFPAR si mes souvenirs sont bons. Ce Monsieur n’est autre que Paul Irigoyen qui a fait venir les truites à Hell-Bourg. Il a sympathisé avec mes parents et les a convaincu de venir vivre en Métropole, au Pays Basque plus exactement. Là-bas, il nous a trouvé une maison, du travail pour mes parents, et une école pour moi même, mes frères et soeurs.

Comment vous est venue la vocation en cuisine ?

Toute petite, j’étais dans les cuisines avec mon père, mes grands-parents... Ils préparaient le rougail saucisses ou le carry poulet, ma grand-mère mettait le cotomili. Ce sont mes souvenirs d’enfance, le métier est venu comme ça. J’ai passé un CAP en cuisine et je suis passée de restaurant en restaurant. Mauléon, Gan, Pau, Hendaye, Saint-Jean-de-Luz : pendant près de quatre décennies, j’ai vécu et travaillé en Béarn, en Soule et au Pays basque. Petit à petit je me suis dit « pourquoi pas monter ma propre entreprise » ? En tant que Chef à domicile, mon métier m’a amené à participer à de nombreux événements (foires, salons) et à cuisiner pour des vedettes : M, Stromae, Joey Starr…


Qu’est ce qui vous a poussé à rentrer vous installer à la Réunion ?

Je n’ai jamais cessé de venir sur l’île régulièrement et un jour je me suis dit : « Mais pourquoi ne y pas rester définitivement ? ». En juillet 2012, c’est l’installation à la Chaloupe St Leu… Revenir sur l’île a été simple car nous avions tous les deux décroché un travail, négocié depuis la Métropole. Nous avons travaillé pendant un an dans deux restaurants différents sur Saint Leu. J’aurais même pu changer de restaurant tous les mois si je voulais, c’est vous dire si le milieu de la restauration embauche. C’est un métier très dur, qu’on ne fait que si « on a la foi », mais il y a du travail...


« Mon parcours de mobilité a été un sacré coup de pouce »


Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Je voulais ouvrir mon restaurant mais vu les démarches et la paperasse qu’on me demandait, la chereté des locaux, je me suis installée à mon compte avec le statut d’auto entrepreneur. Je suis gérante de mon entreprise de chef à domicile traiteur. J’interviens chez les particuliers et beaucoup avec les institutions : Chambre d’Agriculture sur la foire Agricole, Fraîche Attitude dans les écoles, crèches, Foire Agricole de Paris, le Salon de Babeth… Mon compagnon (Basque) m’a rejoint il y a quatre ans, il me donne un sacré coup de main lors de mes prestations.

Marie-France Grain-Galet, sa fille Sandra et son gendre dans le Béarn en 2014

Quels sont les points de satisfaction / déception de votre retour ?

La satisfaction, c’est d’avoir pu faire évoluer et grandir mon entreprise. La déception, c’est que justement cette évolution ne plait pas à tout le monde. En termes de jalousie, j’ai entendu beaucoup de choses ; on m’a fait comprendre qu’on me voyait trop. Mais je ne serais pas là si j’avais écouté les ladilafés, répondu aux provocations.

Qu’avez-vous trouvé de changé à votre retour à la Réunion ?

Ma ville de Saint-André n’a pas beaucoup changé je trouve, par contre le reste de l’île oui : trop de béton à mon goût, trop de constructions, c’est dommage. Le vivre-ensemble dont on parle beaucoup a disparu, aujourd’hui c’est plutôt « chacun pour soi » ! 

Organisation d’un concours de rougail saucisse à Bayonne en 2017

Aujourd’hui quels sont vos projets ?

Je suis une formation pour les aidants de personnes atteintes de la maladie d’alzeihmer et Parkinson. Le 16 juillet je serai en animation démonstration sur le Tour de France, à Saint-Sever dans les Landes. Je mettrai l’ananas Victoria en valeur pour l’association "Les enfants cuisinent " présidée par Olivier Chaput. La chambre d’Agriculture m’envoie 12kg d’ananas ! Du 19 au 25 juillet, je cuisinerai pour 300 personnes tous les jours sur le Festival Errobiko à Itxassou, festival dont Danyel Waro est un habitué ! En octobre, je serai sur la Fraîche Attitude. En décembre janvier, je suis invitée à Rodrigues et Maurice dans deux restaurants pour des soirées à thème où la cuisine de la Réunion sera à l’honneur. En 2022 : Madagascar pour un projet sur la dénutrition de l’enfant, à la Foire de Bras Panon et les autres fêtes à venir…


+ d’infos : www.facebook.com/1Jour1Menu
Chef à domicile je me déplace aux alentours de Saint-Leu (30 km). Vous recevez je cuisine vos repas de famille, communion, baptême, mariage...


La cérémonie a eu lieu mercredi 23 juin 2021 à Toulon, sur le porte hélicoptère amphibie le Dixmude.


La Marine Nationale a accueilli les Toques françaises afin de célébrer les 20 ans de l’association.


6 chefs réunionnais (Sébastien Ramassamy, Billy Amourgom, Jeanne Gourdé, Mathieu Géréone, Marie-France Grain Gallet, Julien Darty) et une cheffe guadeloupéenne (Lydia Bangou) ont été intronisés.


Cette distinction récompense leur savoir-faire, leur amour du travail bien fait et leur sens de la transmission.




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