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Marie-Françoise Clain, 40 ans, comptable dans une association au Mans

Publié le 18 novembre 2005
Marie-Françoise Clain
Marie-Françoise lors d’une soirée organisée par l’Association réunionnaise de la Sarthe

Racontez-nous votre histoire.

"Je suis née à la Rivière Saint-Louis, mais j’ai grandi et je suis allée à l’école à Trois Mares ; je viens d’un milieu modeste. J’ai quitté la Réunion à 24 ans sans diplôme en poche pour suivre une formation. En septembre 1987, je débarque à Paris. L’accueil de l’ANT (Agence Nationale des Travailleurs d’Outre-Mer) est plutôt sympa. On m’a mis dans un train pour Briançon où je suis restée le temps d’une pré-formation. Début 88, je me rends à Evry et en 1992, je deviens maman et trouve du travail dans une association tutélaire, dans laquelle je travaille toujours. Aujourd’hui j’aimerais bien rentrer à la Réunion. Je lance un appel à un responsable d’association tutélaire ou gérant de tutelle qui embaucherait sur l’île".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Une ouverture sur les autres et la faculté de s’adapter partout. A un moment, on a qualifié la communauté réunionnaise en métropole de "communauté invisible". Je suis assez d’accord avec cette expression".

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais ?

"Oui bien sûr. J’ai été trésorière de l’ARS (Association Réunionnaise de La Sarthe ) et du CARGO (Collectif des Associations du Grand Ouest) . L’ARS avait une convention avec l’ANT de Nantes pour accueillir les jeunes en mobilité et les guider sur le terrain. D’ailleurs je conseille aux jeunes qui arrivent de faire appel aux associations de Réunionnais existantes, pour ne pas rester isolés".

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